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  • Matisse Lassequin, un mental d'acier

    Golfeur depuis ses sept ans, Matisse Lassequin est aujourd’hui prêt à tout pour accéder au niveau professionnel. Connaissant une trajectoire atypique, le résident de Jouy en-Josas a commencé à performer assez tard dans ce sport. Le projet ambitieux du jeune golfeur de 19 ans est marqué par une détermination à toute épreuve et des choix mûrement réfléchis. « Au lycée, je n’étais pas prêt à faire une heure et demie de transports en commun pour aller en sport-études », déclare Matisse Lassequin, après avoir suivi un cursus scolaire traditionnel. Pour pallier le retard qu’il a sur les autres jeunes de son âge, il se fixe un objectif à atteindre : obtenir son baccalauréat pour ensuite prendre une année de césure et se consacrer pleinement dans le golf. Fraîchement diplômé, Matisse se lance enfin dans cette toute nouvelle aventure. Lors de cette saison, notamment durant la période hivernale où les conditions sont compliquées, celui qui joue au Racing Club de France confie avoir beaucoup souffert de solitude et de faire tout  le temps la même chose : « Il y avait ce côté mental qui me pesait beaucoup et sur le coup je ne m’en rendais pas trop compte. J’ai pris du recul sur la situation et je m’en suis aperçu ». Parfois trop focalisé sur sa réussite dans le golf, il se met énormément de pression. « J’étais complètement obnubilé par l'en traînement avec une routine très rigide, voire même militaire », exprime-t-il. Face à des résultats décevants à certains moments, Matisse Lassequin réalise à quel point il est « nécessaire d’être solide dans [sa] tête et d’avoir des gens pour [le] soutenir », explique le récent demi-finaliste des Internationaux de France de doubles. Une prise de conscience essentielle Après avoir pris conscience de l’importance que joue le côté psychologique dans la performance sportive, Matisse décide de s’encadrer d’un préparateur mental. Il lui apprend les différentes manières de travailler sur lui-même, notamment pour maîtriser ses émotions et rester dans le moment présent. Par la suite, lorsqu’il met fin à sa collaboration avec ce dernier, le 147e au classement des meilleurs amateurs français commence à suivre des séances d'hypnose qui lui sont bénéfiques. « J’avais la sensation de vraiment travailler mon mental : je préparais ma séance, j’y allais et, par la suite, ma psychologue me faisait des fiches que je  lisais en rentrant », raconte-t-il. Grâce à ce travail effectué sur lui-même, le jeune espoir Français ressent les bienfaits de cette thérapie qui l’a surtout amené « à avoir confiance en [lui], à savoir ce [qu’il] veut et ce [qu’il] vaut », évoque le jeune golfeur. L’année suivante, il décide de retourner en cours, ressentant ce besoin de renouer des liens sociaux avec les gens de son âge. Le choix du Jovacien s’avère concluant : Comme par hasard, j’ai commencé à m’entraîner un peu moins mais, en ayant une meilleure balance entre ma vie sociale et mes entraînements, les résultats ont suivi », déclare Matisse. Seulement quelques semaines après sa rentrée en STAPS, il remporte enfin son premier Grand Prix au niveau national à Tours. À la conquête de l'Amérique Désormais sûr de ses forces, le jeune homme de 19 ans s’envolera prochainement aux États-Unis pour continuer de tracer sa route vers les fairways des tournois professionnels. Dans un tout nouvel environnement, Matisse Lassequin va devoir s’adapter au mode de vie américain. Loin de sa famille et de ses amis, le Racingmen sait pourquoi il part et reste convaincu qu’il s’agit du bon choix. « Maintenant que je vais aux États-Unis, je serai éloigné de ma famille et de ma copine mais, en même temps, je le fais parce que je pense que j’aspire à cela et c’est moi qui l’ai voulu », déclare-t-il. Sans oublier l’importance pour lui d’avoir un plan de secours, le récent vainqueur du Grand Prix de Bourges étudiera également le commerce à l’université Texas  Wesleyan pendant les quatre prochaines années. Sans qu’il ne sache ce que l’avenir lui réserve, Matisse Lassequin envisage toujours la possibilité de se tourner vers la transmission de son savoir. « Je garde dans un coin de ma tête l’enseignement dans le golf, créer une structure pour aider les jeunes qui sont dans ma situation », confie celui qui évolue encore à ce jour à l’Académie de sport-études Christophe Pottier.

  • Élisa Anne - « On connaît aujourd’hui les vertus du sport pour la santé mentale »

    Elisa Anne, diplômée depuis 2012, est à la fois psychologue et psychothérapeute à Paris. Elle s’occupe en partie de la santé mentale de personnes atteintes de dépressions, d’anxiété ou de stress post-traumatique. Pour les accompagner dans ce qu’ils traversent au quotidien, elle conseille la pratique du sport. Pourquoi est-ce important pour tout le monde de pratiquer une activité sportive ? Faire du sport régulièrement est essentiel pour l’état de santé physique de chacun (cardio-vasculaire, musculaire, cérébral), mais également pour le côté psychologique. Grâce à de nombreuses études qui montrent que c’est à la fois un facteur de protection et de guérison, on connaît aujourd’hui les vertus du sport pour la santé mentale. C’est aussi pour cela que l’on conseille la pratique d’un sport aux personnes souffrants de dépression. Elle fait partie des voies thérapeutiques, qui vont parfois avec ou à la place de la médication. « À LA FOIS UN FACTEUR DE PROTECTION ET DE GUÉRISON » Comment motiver un patient à se mettre progressivement au sport ? Tout d’abord, il faut valoriser tout mouvement. Pour ma part, j’aide des patients qui doivent faire de la réadaptation respiratoire, à se mettre au sport. Pour d’autres personnes que je peux suivre, je les invite à valoriser tout mouvement et à retrouver un peu de plaisir dans le déplacement en fonction des capacités de chacun. Plutôt que d’avoir des ambitions de courir d’emblée pendant un quart d’heure, aller marcher ne serait-ce que quelques pas est une bonne progression. Déjà aller faire un tour, c’est une belle chose. Comment peut-on sensibiliser la population à en pratiquer ? Il y a la voix de la raison et de la santé. On peut essayer de se motiver en prenant du plaisir, notamment en faisant de la danse, par exemple le tango. C’est quelque chose qui peut être assez ludique puisque ça se pratique en groupe. Après chacun doit rechercher ce qu’il préfère en fonction de ses affinités, de ses goûts, et de sa façon de trouver une source de plaisir et un équilibre supplémentaire dans l’existence. « IL FAUT VALORISER TOUT MOUVEMENT » En quoi faire du sport peut aider une personne en dépression à se sentir mieux ? La recherche de performance est une manière de renforcer l’endurance psychique, en faisant l’expérience d’aller toujours un peu plus loin. Ce qui peut sortir de la dépression, entre autres, c’est la possibilité de s’émerveiller sur ses capacités. Cela peut jouer un rôle afin de sortir de l’anxiété et des troubles anxio-dépressifs. Le sport joue aussi sur les hormones, c’est-à-dire les circuits du plaisir et de la récompense. La pratique physique permet de les renforcer et la méditation peut également être une voie à ne pas écarter. De quelle manière un accompagnement par un coach sportif peut-il aider un amateur ? La difficulté, c’est la motivation et la question de la rencontre. Je pense qu’établir un lien avec un coach sportif permet d'aller encore plus loin et de se dépasser par l’encouragement. C’est toujours plus facile et cela a toujours plus de poids quand la reconnaissance vient d’une autre personne. Se motiver soi-même est toujours plus fragile puisqu’on a besoin de se voir dans le regard de l'autre afin d’avoir des objectifs et de se dépasser.

  • Brian Baudouin - "Le sport est un jeu avec de gros enjeux"

    Brian Baudouin, 29 ans, représente un espoir de médaille française pour les Jeux Olympiques de Paris dans sa spécialité : le tir à la carabine 10 mètres. Dans cette discipline très exigeante, le moindre détail compte. Entre gestion des émotions, des échecs et préparation, le mental n’est pas à prendre à la légère. Dans un sport aussi minutieux que la carabine, le moindre millimètre d’écart « peut faire passer de premier à quinzième », explique Brian Baudouin quand il s’agit de décrire la rigueur que nécessite l’exercice. Sa discipline l’amène à être lucide et précautionneux vis-à-vis du moindre détail. « À dix mètres, on peut être trente ou quarante en capacité de gagner sur la liste de départ mais ce qui va faire la différence, c’est la gestion des émotions, de la respiration, et savoir se relâcher à certains moments. Depuis tout petit, je suis de nature assez calme donc ça a pu m’aider », admet le natif du Chesnay, près de Versailles. Une routine pour apprendre à se contrôler Pour se mettre dans les meilleures conditions lors des compétitions, Brian a une routine de concentration bien définie. Tous les moyens sont bons pour se glisser dans sa bulle :« écouter de la musique, faire des échauffements, de la mobilité, mais aussi de la respiration pour préparer mon cerveau à rentrer dans le bon état d’esprit », développe-t-il. Le discours interne est également important pour le tireur de l’AT Sainte-Savine, qui s'efforce de « se concentrer sur quelque chose de positif et de s'encourager ». Cet exercice de visualisation lui permet d’aborder au mieux les situations stressantes : « une clé pour avancer plus efficacement », explique-t-il. Une préparation mentale de tous les jours Pour Brian Baudouin, le travail mental n’est pas celui que l’on imagine. Il ne souhaite pas être dépendant d’un préparateur car « ce n’est pas lui qui est derrière la carabine au moment de la situation de stress en compétition », concède l’intéressé. Ce travail, il le décrit comme « un état d’esprit au quotidien, à chaque entraînement, mais aussi en dehors pour prendre du recul, relativiser et évacuer le stress ». Dans son cas, « ça passe par des loisirs, des moments entre amis, faire d’autres sports comme le badminton, de la marche, de la guitare… Il y a pleins de solutions mais il est clair que la charge mentale sur un athlète peut être conséquente », confie Brian. Il admet cependant avoir eu recours pendant certaines phases à des préparateurs mentaux. Savoir rebondir après les désillusions En lice pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Brian Baudouin a connu une terrible désillusion en ne réussissant pas à se qualifier aux précédents Jeux de Tokyo. « Ça s’est joué à un dixième de point, soit un millimètre divisé par dix. C’est délirant : je finis par un score de 9.9 mais si je faisais un 10.0, je partais à Tokyo », se remémore-t-il . Cet événement qu’il a d’abord vécu comme un échec lui a tout de même servi par la suite. « Il a fallu du temps pour digérer les choses mais j’ai développé un côté résilient et combatif qui m’a donné la hargne de retourner m’entraîner », confie Brian. « Le sport reste un jeu mais il comporte de gros enjeux », relativise le tireur français malgré la claque reçue sur le moment. Il a maintenant l’envie de rebondir aux Jeux Olympique de Paris, à domicile, avec « l’objectif de gagner une médaille en cas de qualification ». L’accueil des épreuves à Châteauroux, loin de Paris, enlève la pression ambiante que peut imposer la capitale aux sportifs. Cependant, « cela signifie également plus de niveau », dont il faudra être à la hauteur pour Brian Baudouin, à la fin du mois de juillet prochain.

  • S'assurer un avenir pour les jeunes espoirs

    Des millions de jeunes à travers le monde rêvent, ou ont un jour rêvé, de devenir la future légende de leur sport. La première étape de ce processus, le passage en professionnel, s’avère souvent être la plus difficile de toutes. Les erreurs de parcours dans le sport sont nombreuses et nécessitent souvent une force mentale à toute épreuve. Tout arrêter pour se focaliser au maximum sur son rêve de passer professionnel est un risque pris par de nombreux espoirs du sport. S’il peut aussi s’avérer payant pour certains, c’est avant tout un choix qui n’offre pas aux jeunes la possibilité d’avoir une porte de sortie en cas d’échec dans ce projet sportif. Bien qu’il ait depuis plusieurs années comme but l’accession au niveau professionnel, Matisse Lassequin s’est « fixé comme objectif de bien finir [ses] années de lycée puis de prendre une année de césure pour vraiment [se] consacrer à 100 % au golf ». Poursuivre un cursus scolaire est un filet de sécurité pour les jeunes mais il les oblige également à redoubler d’efforts. Le défi de mêler sport et école Pour un jeune, s’investir dans un projet à la fois scolaire et sportif demande un investissement double. Basketteuse à la SIG (Strasbourg Illkirch-Graffenstaden), Aude Poinsignon reste avant tout une collégienne et doit donc jongler entre la préparation du Diplôme national du brevet et la pratique de son sport. « L’école a tendance à demander beaucoup et le basket aussi donc, à certains moments, ça tombe mal. Il y a une charge de travail en plus par rapport aux autres », confie-t-elle. Si la joueuse de 14 ans souhaite continuer ce sport, elle a mis une croix sur une potentielle carrière professionnelle. En plus de la rude concurrence, Aude juge trop « compliqué, en tant que femme, d’être assez payée pour ensuite avoir la possibilité d'arrêter ». Un projet sur le long terme Pour s’assurer un futur dans le sport, il faut savoir prendre son temps pour progresser sans vouloir aller trop vite. « Je me suis mis en tête que ce n’était pas un sprint mais un marathon » explique Matisse Lassequin pour décrire le chemin qui le sépare du passage au niveau professionnel. En raison de la longue durée d’une carrière de golfeur, le Jovacien ne veut pas brûler les étapes et compare même ce processus à la construction d’une maison « qui met plus de temps à se faire mais qui finalement sera plus solide ». Passer professionnel est effectivement une chose, mais s’y maintenir en est une autre. Les exemples de jeunes pépites s’étant brûlés les ailes car montés trop rapidement au plus haut niveau ne sont pas rares. Un mental à toute épreuve ainsi qu’un accompagnement devient alors primordial pour affronter les premières déceptions et s’inscrire dans la durée.

  • La Peña-lité Baiona

    Héros de toute une ville, Martin Bustos Moyano est l’homme qui a permis au club de rugby de l’Aviron Bayonnais de remonter en Top 14 à l’issue de la saison 2018-2019. Au terme d’un match serré contre Brive en finale de Pro D2 (21-19), le club basque s’en est sorti in extremis. Sauvant son équipe en inscrivant une ultime pénalité, l’Argentin n’a pas flanché face aux poteaux malgré l’enjeu. 80e minute de jeu, la sirène retentit, au stade du Hameau de Pau, Martin Bustos Moyano place son tee avant de frapper. L’Aviron Bayonnais est mené d’un petit point (19-18) par Brive. Les perches se présentent face à l'Argentin qui peut permettre à son club de monter en Top 14. En cas d’échec, Bayonne devra disputer un match d’accession une semaine plus tard contre le 13e du championnat élite. « Dans une finale, chaque détail compte », raconte l’homme qui est arrivé au club en 2013. Martin connaît l’importance des détails, lui qui joue sa deuxième finale de Pro D2 et qui en a déjà disputé une de Top 14 avec Montpellier. Alors, à la 78e minute de jeu, lorsque les Basques récupèrent une pénalité sur la ligne des 50 mètres, ils ne tentent pas l’impossible et vont en touche. Une sage décision qui leur permettra, sur la touche trouvée, de récupérer une pénalité sur une énième faute briviste, au niveau de la ligne des 22 mètres, légèrement excentrée à droite. Une routine fiable et bien huilée « La routine ça ne marche pas à 100% mais ça reste le plus fiable », déclare l'intéressé qui se réfère à ces habitudes pour frapper cette pénalité. Il bénéficie également de la confiance maximale de ses coéquipiers, à l’image de Guillaume Rouet ou Julien Tisseron qui ont affirmé sur Canal+ avoir été sûr que la pénalité passe avant même la tentative. « Pour m’accorder autant de confiance, ils ont dû voir ma sérénité dans le match, et ils connaissent mon expérience » commente l’ancien arrière de l'équipe basque. « Au moment de rentrer dans ma routine, je laisse d’abord la sirène retentir pour ne pas qu’elle me gène et ensuite je m’y mets, sans penser à l’incidence que ça peut avoir », ajoute-t-il. À l’image d’un Jonny Wilkinson, il colle ses mains, fléchit les genoux et cambre son fessier. Une posture qui peut sembler étrange mais qui a tout de même permis au joueur de 33 ans de réussir les trois pénalités précédentes qui se sont présentées à lui durant le match. Après s'être mis dans sa bulle et laissé de côté les “Argentina ! Argentina !” scandés par les supporters bayonnais, il s’élance et frappe sèchement la balle qui part directement entre les perches. « Je n’ai même pas regardé la fin de la trajectoire de la balle : je sens que je la frappe bien et je la vois bien partir, je sais immédiatement qu’elle va passer entre les poteaux » raconte l’homme qui se retourne aussitôt après avoir tiré. Il s’oriente vers le banc, « là où il y a les coéquipiers, les copains du terrain », avant que ces derniers ne lui sautent dessus. Bayonne retrouve l’élite, en grande partie grâce à l’expérimenté Argentin. Une fin en apothéose Dans une rencontre où la pression était à son paroxysme, Martin est resté serein du début à la fin. « Avec le temps, tu prends la pression de manière différente, surtout lorsque la fin d’une aventure ou de ta carrière approche. Tu profites différemment puisque ce peut être ton dernier voyage, tes derniers moments de concentration, ta dernière mise en place », commente l’homme qui vit à cheval entre la France et l’Argentine. Lorsqu’il doit frapper une ultime fois dans la balle, cette pression il ne la ressent pas. À la suite de cette pénalité, Martin devient immédiatement le héros de tout un peuple. Le terrain est envahi par les supporters basques, fous de joie de retrouver l’élite. L’hymne de l’Aviron Bayonnais, la Peña Baiona, retentit alors dans le stade de Pau, chantée tant par les joueurs que par les fans. Et la fête ne fait que commencer, « elle a duré trois ou quatre jours », raconte Martin, qui en a profité avec ses coéquipiers et ses amis. Il s’agit d’une fin en apothéose pour celui qui a mis un terme à sa carrière professionnelle à la suite de ce match, de cette finale, de cette ultime pénalité victorieuse.

  • Faire face à la pression

    Des plus grands craquages de l’histoire du sport aux plus beaux renversements de situation, la gestion de la pression représente un réel enjeu mental qui peut changer le cours d’une carrière. Très pénalisant pour les athlètes qui en sont victimes, le stress n’est pas à prendre à la légère, obligeant un travail sur son mental à l’entraînement. Une fois maîtrisée, la pression peut alors se transformer en une force, au service du sportif de haut niveau. Contribuant à améliorer les capacités physiques de l’athlète de haut niveau, le mental est aussi mis à rude épreuve lors des compétitions, à cause de la pression qui se transforme parfois en stress. La préparation de cette facette de la performance devient alors un incontournable dans l’entraînement d’un athlète de haut niveau. Docteur en psychologie spécialisé dans l’accompagnement des projets de performance, Makis Chamalidis a aidé des sportifs dans une vingtaine de disciplines, du golf au football. Il dresse une similitude que l’on peut retrouver dans chacun d’entre eux : la gestion des moments sous pression. « Les lancers francs au basketball, les pénaltys et tirs au but au football, ou les coups au golf… Il faut apprendre au cerveau à savoir comment réagir, en faisant le bon choix surtout sous pression », explique-t-il. Prévisualiser un moment sous pression permet au cerveau de mieux l’aborder une fois en conditions réelles, comme s’il l’avait déjà vécu. De la même façon que les muscles, il doit être habitué à une situation à l’entraînement pour savoir répondre de la meilleure des manières. Là où la préparation physique va offrir au corps la capacité d’atteindre ses limites, le mental va lui permettre de les repousser. Ambitionnant une participation aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, le para canoéiste Abel Aber fait partie des milliers de sportifs qui se font accompagner psychologiquement dans leur préparation. Pour garder la totalité de son énergie, ce travail mental est essentiel. « La fatigue, le manque de motivation et d’envie peuvent parfois faire défaut », confie-t-il. Tout cet entraînement peut alors payer une fois arrivé en compétition, lorsqu’il faut « savoir puiser dans ses ressources et au plus profond de soi », ajoute le membre du club Golbey-Epinal-Saint-Nabord. Le stress, un premier rempart à franchir En compétition, avant même de penser à vaincre ses concurrents, faire face au stress est un premier combat contre soi. En plus de jouer sur la concentration d’un athlète, cela va avant tout le fatiguer mentalement et physiquement. Présent à ses premiers championnats du monde de para canoë en 2021, Abel Aber en fait alors les frais. « Je me suis retrouvé face aux athlètes que je voyais seulement en vidéo. J’ai dû prendre du recul pour échapper peu à peu au stress », se remémore-t-il. « Les premières courses, je réussissais à faire 170 à 180 mètres (NDLR : sur une distance totale de 200 mètres) et après, je n’avais plus de jus parce que je me mettais trop de pression », explique celui qui travaille aujourd’hui avec une préparatrice mentale pour mieux gérer ces échéances majeures. Pour échapper à la pression, chacun a alors sa méthode. Si pour certains, il est nécessaire de rentrer dans une bulle, c’est loin d’être le cas d’Abel qui a besoin de s’ouvrir davantage avant le départ d’une course. N’ayant rien à perdre, il essaie d’aborder sans pression la finale des Mondiaux. « Je me suis dit “ce n’est que du bâteau, redescends et parle avec les autres”. Finalement, pour la dernière course, je réalise mon meilleur chrono, alors qu’en temps normal, on a plutôt tendance à baisser en niveau », partage le para canoéiste qui s’est découvert le besoin de communiquer pour se libérer du stress. Une fois évacuée, la pression peut alors devenir une source stimulante d’excitation et de motivation pour un sportif. Utiliser la pression comme une arme Avec une détermination de fer, la pression domptée peut devenir un atout avant et pendant l’effort. Sous l’aile de Philippe Lucas, qu’elle décrit comme « [son] entraîneur, préparateur psychologique et physique », Laure Manaudou s’est construite un mental à toute épreuve. « Il m’a donné cette force en me répétant tous les jours : “Tu es la meilleure, tu vas gagner”, ce qui m’a offert énormément de confiance », partage la championne de natation au cours d’une conférence sur sa carrière à Florange, cent jours avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Pour celle qui estime « le mental à 70 % responsable de [ses] performances », cette force devient une arme pour infliger davantage de pression à ses adversaires : « Je m’asseyais parfois en face de ma plus grosse concurrente avant la finale et je la regardais jusqu’à ce qu’elle baisse les yeux. Ça me motivait d’imaginer qu’elle se dise qu’elle avait déjà perdu la course ». Constater la confiance d’un adversaire peut venir ajouter une pression supplémentaire pour le sportif et lui faire perdre mentalement une compétition avant même son début.

  • Un oubli du mental dans les médias ?

    ÉDITO - « Il a perdu parce qu’il n’avait pas le mental », cette phrase résonne de nombreuses fois après les défaites individuelles ou collectives d’un athlète ou de son équipe. Le sujet du mental, bien que très souvent mentionné par les fans de sport, est pourtant peu abordé dans les médias traditionnels qui préfèrent souvent mettre en avant le seul aspect physique d’une performance. Si la parole se libère peu à peu dans les médias à propos de la santé mentale des athlètes de haut niveau, l’approche psychologique du sport reste trop peu mise en valeur. 70 % mental, 30 % physique, c’est pourtant le rapport qu’établit Laure Manaudou quand elle se remémore sa carrière. Pendant et en dehors de l’effort, le mental est un axe de travail à part entière que les sportifs et professionnels du milieu nous ont partagé. Rappeler l’importance de la corrélation entre le sport et le mental est l’objectif que nous avons établi au moment de commencer l’écriture de ce magazine. Sur le terrain, pendant les entraînements ou même dans la vie personnelle, le mental d’un athlète peut être sollicité dans n’importe quelle situation. Alors, il peut se révéler comme le meilleur des amis : présent aux côtés du sportif dans les bons comme dans les mauvais moments, pour lui venir en aide mais aussi lui jouer des tours.

  • Dans ma peau d'arbitre amateur, avec Sebastien Remoué

    Au complexe sportif Jesse Owens de Chilly-Mazarin, le dimanche 14 avril, Sébastien s’apprête à arbitrer un quart de finale de Régional 2 entre l’équipe locale et Melun. Pour sa huitième saison d’arbitrage, il a déjà été au sifflet d’un grand nombre de matchs, mais c’est pourtant une première pour lui en phase finale séniors. Un nouveau défi pour lui qui va devoir gérer la pression d’un match qui s’annonce tendu entre deux équipes aux niveaux de jeu similaires. « C’est un quart de finale, je m’attendais à un tel match » conclut Sébastien après la rencontre. Afin de s’imprégner de l’ambiance d’un match qu’il sait d’avance serré, l’ingénieur de la SNCF arrive deux heures avant le coup d’envoi. Il pose directement ses affaires dans le vestiaire du stade Jesse Owens et commence à gérer l’administratif en compagnie de Michel, son représentant fédéral. Environ une heure avant le match, il va à la rencontre des deux équipes pour vérifier les crampons. « Je préfère effectuer la vérification des crampons dans les vestiaires car ça me permet d’être face aux joueurs plutôt que dos à eux lorsque c’est fait sur le terrain, et il n’y a pas les interférences du stade », confie celui qui s’est mis sérieusement à l’arbitrage il y a quatre ans. Quinze minutes plus tard, il retrouve les capitaines pour le traditionnel toss d’avant-match. C’est aussi le moment des dernières questions et réglages. En l’occurrence une minute d’applaudissement sera respectée, et des pauses fraicheurs mises en place. Quelques changements « qui n’interfèrent pas dans [sa] manière d’aborder le match », explique-t-il. Un match âpre et tendu « Quinze minutes avant le coup d’envoi, c’est le moment où je rentre petit à petit dans mon match, tout en restant serein », déclare l’homme de 31 ans en s’isolant dans le vestiaire pour se mettre dans sa bulle. Puis c’est l’heure d’appeler les deux équipes pour rentrer sur la pelouse, un moment où la tension et l’excitation sont à leur paroxysme dans une rencontre à enjeu. 15h10, sous un soleil d’été, le coup d’envoi est lancé. Dans un stade bruyant où les supporters de deux équipes sont présents en nombre, il reste imperturbable : « l’ambiance générale ne m’atteint pas », ajoute celui qui préfère ne pas se mettre de pression. Pourtant, dans ce match, il y a de quoi en ressentir. Après une première mi-temps déjà hachée avec un carton pour chaque équipe, la seconde période l’est tout autant et prend même une autre tournure à la 75e minute. Alors que les Chiroquois sont menés mais toujours en lice pour la victoire, leur numéro 8 commet un placage au cou, directement synonyme de carton rouge. L’action rajoute de la tension dans les tribunes et sur le terrain, provoquant une légère altercation entre les joueurs. Une situation que Sébastien gère « de manière simple, en raison de la sanction logique par rapport à l’acte, du bon état physique du joueur plaqué, et du fautif qui s’est aussitôt excusé ». Après 80 minutes de jeu disputées, Melun s’impose (21-25) en terre hostile, une physionomie de rencontre qui n’arrange par les remarques auprès de l’arbitre. Des discussions d’après match enrichissantes Bien qu’il ait sifflé de nombreuses pénalités et délivré cinq cartons dans le match, celui qui arbitre depuis huit saisons maintenant tient une justification claire pour chacune de ses décisions. Il ne se laisse pas atteindre par les remarques des supporters déçus qui estiment s’être fait « voler le match ». Alors, lorsqu’il sort du terrain après la rencontre, Sébastien fait « abstraction de toutes les remarques désobligeantes sur son arbitrage tout en surveillant les personnes qui tiennent ces propos ». Cependant, une fois dans son vestiaire, il ne repousse pas les acteurs de la rencontre qui souhaitent avoir des explications sur certaines décisions. « Ces échanges sont très importants, une fois que la tension est retombée, pour se justifier auprès des joueurs et entraîneurs, tout en prenant en compte les remarques afin de m’améliorer », indique l’arbitre qui envisage de passer dans la catégorie supérieure l’année prochaine. « Là aussi je reste à l’écoute : ne pas trop se flageller mais aussi ne pas être trop sûr de soi pendant ses échanges », ajoute-il lorsqu’un supporter vient à sa rencontre pour lui parler de son arbitrage avec une attitude bienveillante et constructive. Ça fait partie d’une nouvelle étape d’apprentissage pour Sébastien, qui doit tout assimiler et passer à autre chose, lui qui sait déjà qu’il est désigné pour les demi-finales de régional 2 la semaine suivante. Que ce soit en tant qu’arbitre de terrain ou de touche, il va une nouvelle fois devoir faire face aux différentes pressions, cette fois-ci épaulé par deux collègues.

  • La Nightline Run, en faveur de la santé mentale des jeunes

    Au Stade Pershing du bois de Vincennes, se tenait le samedi 9 mars la Nightline Run, un événement au profit de la santé mentale des étudiants alliant prévention et sport. Au programme : piste de course, fanfare, cours de zumba. Une panoplie d’activités pour se défouler et permettre de faire des rencontres. « Libérer de l’endorphine, se défouler et créer des liens sociaux », sont les mots d’ordres de la Nightline Run, énumérés par Lucile, membre du conseil d’administration de l’association. De 14 heures à 18 heures, le stade ouvre ses portes pour accueillir les 750 inscrits. D’entrée, la musique met dans l’ambiance : la fête prime ! Aussitôt arrivé sur place, le cours de zumba proposé depuis la scène installée pour l’occasion, permet de rapprocher tout le monde. Le sourire est présent sur la tête de la professeure et se propage à tous les participants. C’est un peu de l’endorphine à échelle humaine, la fameuse hormone du bonheur. L’inscription est à tarif libre, chacun donne ce qu’il peut. «Rendre la Nightline Run en partie gratuite était important pour nous car tout le monde n’a pas les moyens de payer la participation à ce genre d’événements », explique Lucile. Mi-prévention, mi-fête foraine Le lieu est séparé en espaces dédiés : le sport sur la piste du stade, ainsi que les loisirs et la prévention sur une esplanade en béton. « C ’est sympa, on a fait de la zumba, du parcours gonflable et du spikeball », expliquent Marine et ses copines. Venues en groupe, elles ont connu l'événement via les réseaux sociaux et s’y sont tout de suite identifiées, en tant qu’étudiantes. Pour l’occasion, sous une grande tente, un village des stands est également mis en place afin de faire de la prévention sur la santé mentale des jeunes et des étudiants. De nombreuses associations, qui œuvrent en faveur de ces causes, y sont conviées pour sensibiliser les participants. George, étudiant en troisième année de faculté de lettres a passé quelques temps sous cette tente. « Je suis diagnostiqué dépressif depuis le début de mes études supérieures et l’instant que je vie ici me fait oublier tout cela », déclare-t-il. Même la pluie ne peut gâcher la fête Des participants courent sur la piste du stade mais cette dernière n’a pas qu’un seul but. Au-delà de son utilité sportive, elle permet aussi de récolter un euro à chaque kilomètre parcouru via l’application Kipplin. Et de nombreuses personnes s’en donnent à cœur joie, dont Martin. « C’est une super occasion pour me mettre au running, et en tant qu’étudiant la cause me touche particulièrement ». Alors, même lorsque la pluie s’invite et tente de gâcher la fête, le jeune homme poursuit son effort comme beaucoup d’autres participants. Entre le 9 mars et le 6 avril, ils ont pu continuer à récolter de l’argent en faveur de la cause en réalisant des défis en groupe sur Kipplin. - La dépression toujours plus présente chez les étudiants Accélérée par la crise sanitaire et la précarité, la dégradation de l’état mental des jeunes continue de s’accentuer. La chercheuse en épidémiologie à l’université de Bordeaux, Mélissa Macalli, détaille dans une étude que « 41% des étudiants rapportent une dépression modérée à sévère, alors qu’ils n’étaient que 26% avant le Covid ».

  • L'activité sportive comme indispensable pour les amateurs

    Concernant plus de la moitié de la population française, la pratique d’une activité physique joue un rôle indispensable vis-à-vis du bien-être individuel. Loisir ou anti-stress, le sport au niveau amateur inclut également une dimension compétitive importante qui pousse les pratiquants à dépasser leurs limites. Rechercher la performance dans le sport n’est pas seulement réservé aux sportifs professionnels. Dépassement de soi, divertissement ou entretien physique, les raisons de pratiquer une activité sportive à niveau amateur sont nombreuses et incluent même la notion de compétitivité. En 2022, 60 % des français de quinze ans ou plus déclaraient réaliser au moins une séance sportive d’une heure chaque semaine, en moyenne, selon une étude de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP). Un sérieux à toute épreuve Pour pratiquer son sport de manière régulière, un effort d’organisation est obligatoire. Avec une détermination digne d’athlète de haut niveau, s’adapter à un emploi du temps déjà chargé devient même un défi pour les pratiquants. Mère de trois enfants et cadre dynamique, Laetitia Goncalves pratique la course à pied « tous les deux ou trois jours, pour évacuer une surdose d’énergie ». Entre travail et vie de famille, il lui faut « s'adapter aux créneaux libres, tôt le matin ou le midi » en fonction du soleil. Avec un temps libre réduit, les séances se révèlent d’autant plus sérieuses, peu importe leur finalité. Si une grande partie des amateurs considère uniquement le sport comme un loisir, les notions de performance et de compétition n’échappent pas à d’autres. « Avoir une course à préparer, ça me permet d’être plus structurée », confie également Laetitia, « sans épreuves, il y a un risque de se laisser vivre ». Le sport pour repousser ses limites À trois mois du lancement des Jeux Olympiques de Paris 2024, plusieurs milliers d’athlètes se préparent ou jouent leur qualification pour le plus grand événement sportif mondial. Parmi eux, quelques amateurs s'apprêtent à vivre l’aventure de l’intérieur. Fonctionnaire territorial à la Région Grand Est, Sandy Chauvin est l’une des 20 024 personnes tirées au sort pour participer au Marathon pour tous, le 10 août prochain. Quelques heures avant les athlètes olympiques, elle aura ainsi l’occasion de couvrir les 42 kilomètres du parcours. Face à une telle distance à couvrir, la coureuse s’impose déjà « cinq séances d’entraînement par semaine », une régularité motivée par sa volonté de se surpasser. S’investir dans le sport permet à tout un chacun de se fixer ses propres objectifs et découvrir ses limites pour ensuite les repousser. En plus du plaisir procuré, c’est une facette du sport indispensable pour de nombreux amateurs. « Les deux comptent beaucoup, je ne m’inscrirai pas à des courses sans la dimension de dépassement de soi », confie aussi la future participante au Marathon pour tous.

  • Tadej Pogacar et Liège-Bastogne-Liège, amour retrouvé

    Après deux éditions dont il n'aura pas connu l'arrivée, Tadej Pogacar s'est réconcilié avec Liège-Bastogne-Liège de la meilleure des manières. Vainqueur en solitaire dans la Cité Ardente, le champion de Slovénie a pu compter sur un collectif UAE Team Emirates très solide. Les déceptions de 2022 et 2023 sont maintenant derrière pour Tadej Pogacar et l'heure est à la célébration de sa seconde victoire sur la Doyenne des Classiques. Comme on aurait pu s'y attendre, le champion de Slovénie a une nouvelle fois été infaillible en position d'ultime favori. Pour son dixième jour de course de la saison, seulement, Tadej Pogacar s'est envolé dans la côte de la Redoute à 34 kilomètres de l'arrivée en une seul attaque. Préparant sa première participation au Tour d'Italie, le coureur de l'équipe UAE Team Emirates envoie dès à présent un message fort à ses futurs concurrents, d'autant plus que ses coéquipiers ont pour une fois été à la hauteur de leur leader. La surprise : Romain Bardet sur le podium Visant également un bon classement général sur le Giro, Romain Bardet ne s'attendait pas à représenter les meilleurs chances françaises de podium. Peu à l'aise sur la course belge depuis le changement de parcours en 2019, l'Auvergnat a profité de ses qualités de grimpeurs pour anticiper l'explication finale dans la côte de la Roche-aux-Faucons en partant seul à dix kilomètres de l'arrivée. Bien que finissant à 1 minute 40 de Pogacar, le Français n'a pas pu retenir ses larmes de joie après avoir décroché la deuxième place sur la ligne, une vingtaine de secondes avant le sprint du peloton de poursuivants remporté par Mathieu Van der Poel pour la troisième place.

  • L'Empereur Max triomphe en Chine

    Pour le retour de la Formule 1 en Chine, le lion Max Verstappen a rugi en décrochant la victoire à Shanghai. Avec deux interventions de la voiture de sécurité, le Grand Prix aura été haché par les faits de course, favorisant les stratégies audacieuses. Les retrouvailles entre la F1 et la Chine, l'année du Dragon, n'auront pas suffi pour empêcher Max Verstappen d'asseoir encore et toujours sa domination. Après un samedi parfait au cours duquel il avait remporté la course Sprint et obtenu la pôle position du Grand Prix, le triple champion du Monde néerlandais a continué sur le même rythme dimanche. S'il a un temps dû céder la première place de la course à Lando Norris après s'être arrêté aux stands, Max Verstappen a gardé un rythme inatteignable en piste par ses concurrents. Le pari : un seul arrêt aux stands Malgré la forte dégradation des pneus sur le circuit de Shanghai, la meilleure stratégie aura été celle choisie par Lando Norris et Charles Leclerc : un seul arrêt aux stands. Profitant des deux voitures de sécurité provoquées à mi-course par les abandons successifs de Valtteri Bottas, Yuki Tsunoda et Daniel Ricciardo, McLaren et Ferrari ont placé leurs pilotes aux deuxième et quatrième places à la bataille avec Sergio Perez, troisième. Racing Bulls, malchanceux En difficulté depuis le début de saison, Daniel Ricciardo espérait renverser la tendance avec un nouveau châssis pour ce Grand Prix de Chine. Malheureux, l'Australien et son coéquipier Yuki Tsunoda ont perdu tout espoir de marquer des points en un tour à la relance de la première voiture de sécurité. Le premier a été victime de l'inattention de Lance Stroll qui l'a percuté par l'arrière, quelques virages avant la reprise. Le pilote japonais a, quant à lui, été contraint à l'abandon après un contact avec Kevin Magnussen qui essayait de le dépasser. En course pour aller chercher une place dans le top 10, les Racing Bulls devront repartir avec de nouvelles idées le 5 mai prochain à l'occasion du Grand Prix de Miami.

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