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Brian Baudouin - "Le sport est un jeu avec de gros enjeux"

  • Rémy
  • 25 avr. 2024
  • 3 min de lecture
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Brian Baudouin, 29 ans, représente un espoir de médaille française pour les Jeux Olympiques de Paris dans sa spécialité : le tir à la carabine 10 mètres. Dans cette discipline très exigeante, le moindre détail compte. Entre gestion des émotions, des échecs et préparation, le mental n’est pas à prendre à la légère.


Dans un sport aussi minutieux que la carabine, le moindre millimètre d’écart « peut faire passer de premier à quinzième », explique Brian Baudouin quand il s’agit de décrire la rigueur que nécessite l’exercice. Sa discipline l’amène à être lucide et précautionneux vis-à-vis du moindre détail. « À dix mètres, on peut être trente ou quarante en capacité de gagner sur la liste de départ mais ce qui va faire la différence, c’est la gestion des émotions, de la respiration, et savoir se relâcher à certains moments. Depuis tout petit, je suis de nature

assez calme donc ça a pu m’aider », admet le natif du Chesnay, près de Versailles.


Une routine pour apprendre à se contrôler


Pour se mettre dans les meilleures conditions lors des compétitions, Brian a une routine de concentration bien définie. Tous les moyens sont bons pour se glisser dans sa bulle :« écouter de la musique, faire des échauffements, de la mobilité, mais aussi de la respiration pour préparer mon cerveau à rentrer dans le bon état d’esprit », développe-t-il. Le discours interne est également important pour le tireur de l’AT Sainte-Savine, qui s'efforce de « se concentrer sur quelque chose de positif et de s'encourager ». Cet exercice de visualisation lui permet d’aborder au mieux les situations stressantes : « une clé pour avancer plus efficacement », explique-t-il.


Une préparation mentale de tous les jours


Pour Brian Baudouin, le travail mental n’est pas celui que l’on imagine. Il ne souhaite pas être dépendant d’un préparateur car « ce n’est pas lui qui est derrière la carabine au moment de la situation de stress en compétition », concède l’intéressé. Ce travail, il le décrit comme « un état d’esprit au quotidien, à chaque entraînement, mais aussi en dehors pour prendre du recul, relativiser et évacuer le stress ». Dans son cas, « ça passe par des loisirs, des moments entre amis, faire d’autres sports comme le badminton, de la marche, de la guitare… Il y a pleins de solutions mais il est clair que la charge mentale sur un athlète peut être conséquente », confie Brian. Il admet cependant avoir eu recours pendant certaines phases à des préparateurs mentaux.


Savoir rebondir après les désillusions


En lice pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Brian Baudouin a connu une terrible désillusion en ne réussissant pas à se qualifier aux précédents Jeux de Tokyo. « Ça s’est joué à un dixième de point, soit un millimètre divisé par dix. C’est délirant : je finis par un score de 9.9 mais si je faisais un 10.0, je partais à Tokyo », se remémore-t-il . Cet événement qu’il a d’abord vécu comme un échec lui a tout de même servi par la suite. « Il a fallu du temps pour digérer les choses mais j’ai développé un côté résilient et combatif qui m’a donné la hargne de retourner m’entraîner », confie Brian. « Le sport reste un jeu mais il comporte de gros enjeux », relativise le tireur français malgré la claque reçue sur le moment. Il a maintenant l’envie de rebondir aux Jeux Olympique de Paris, à domicile, avec « l’objectif de gagner une médaille en cas de qualification ». L’accueil des épreuves à Châteauroux, loin de Paris, enlève la pression ambiante que peut imposer la capitale aux sportifs. Cependant, « cela signifie également plus de niveau », dont il faudra être à la hauteur pour Brian Baudouin, à la fin du mois de juillet prochain.




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