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Matisse Lassequin, un mental d'acier

  • Photo du rédacteur: Loïc
    Loïc
  • 26 avr. 2024
  • 3 min de lecture

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Golfeur depuis ses sept ans, Matisse Lassequin est aujourd’hui prêt à tout pour accéder au niveau professionnel. Connaissant une trajectoire atypique, le résident de Jouy en-Josas a commencé à performer assez tard dans ce sport. Le projet ambitieux du jeune golfeur de 19 ans est marqué par une détermination à toute épreuve et des choix mûrement réfléchis. 


« Au lycée, je n’étais pas prêt à faire une heure et demie de transports en commun pour aller en sport-études », déclare Matisse Lassequin, après avoir suivi un cursus scolaire traditionnel. Pour pallier le retard qu’il a sur les autres jeunes de son âge, il se fixe un objectif à atteindre : obtenir son baccalauréat pour ensuite prendre une année de césure et se consacrer pleinement dans le golf.  


Fraîchement diplômé, Matisse se lance enfin dans cette toute nouvelle aventure. Lors de cette saison, notamment durant la période hivernale où les conditions sont compliquées, celui qui joue au Racing Club de France confie avoir beaucoup souffert de solitude et de faire tout  le temps la même chose : « Il y avait ce côté mental qui me pesait beaucoup et sur le coup je ne m’en rendais pas trop compte. J’ai pris du recul sur la situation et je m’en suis aperçu ».  


Parfois trop focalisé sur sa réussite dans le golf, il se met énormément de pression. « J’étais complètement obnubilé par l'en traînement avec une routine très rigide, voire même militaire », exprime-t-il. Face à des résultats décevants à certains moments, Matisse Lassequin réalise à quel point il est « nécessaire d’être solide dans [sa] tête et d’avoir des gens pour [le] soutenir », explique le récent demi-finaliste des Internationaux de France de doubles. 



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Matisse Lassequin se prépare pour ses prochaines compétitions pour essayer d’atteindre le top 100 au classement des amateurs français.


Une prise de conscience essentielle 


Après avoir pris conscience de l’importance que joue le côté psychologique dans la performance sportive, Matisse décide de s’encadrer d’un préparateur mental. Il lui apprend les différentes manières de travailler sur lui-même, notamment pour maîtriser ses émotions et rester dans le moment présent. Par la suite, lorsqu’il met fin à sa collaboration avec ce dernier, le 147e au classement des meilleurs amateurs français commence à suivre des séances d'hypnose qui lui sont bénéfiques. « J’avais la sensation de vraiment travailler mon mental : je préparais ma séance, j’y allais et, par la suite, ma psychologue me faisait des fiches que je  lisais en rentrant », raconte-t-il. Grâce à ce travail effectué sur lui-même, le jeune espoir Français ressent les bienfaits de cette thérapie qui l’a surtout amené « à avoir confiance en [lui], à savoir ce [qu’il] veut et ce [qu’il] vaut », évoque le jeune golfeur. 



L’année suivante, il décide de retourner en cours, ressentant ce besoin de renouer des liens sociaux avec les gens de son âge. Le choix du Jovacien s’avère concluant : Comme par hasard, j’ai commencé à m’entraîner un peu moins mais, en ayant une meilleure balance entre ma vie sociale et mes entraînements, les résultats ont suivi », déclare Matisse. Seulement quelques semaines après sa rentrée en STAPS, il remporte enfin son premier Grand Prix au niveau national à Tours. 



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Le vainqueur à Bourges tentera de faire partie de l'équipe de Gounouilhou cette année





































À la conquête de l'Amérique 


Désormais sûr de ses forces, le jeune homme de 19 ans s’envolera prochainement aux États-Unis pour continuer de tracer sa route vers les fairways des tournois professionnels. Dans un tout nouvel environnement, Matisse Lassequin va devoir s’adapter au mode de vie américain.


Loin de sa famille et de ses amis, le Racingmen sait pourquoi il part et reste convaincu qu’il s’agit du bon choix. « Maintenant que je vais aux États-Unis, je serai éloigné de ma famille et de ma copine mais, en même temps, je le fais parce que je pense que j’aspire à cela et c’est moi qui l’ai voulu », déclare-t-il. Sans oublier l’importance pour lui d’avoir un plan de secours, le récent vainqueur du Grand Prix de Bourges étudiera également le commerce à l’université Texas  Wesleyan pendant les quatre prochaines années.


Sans qu’il ne sache ce que l’avenir lui réserve, Matisse Lassequin envisage toujours la possibilité de se tourner vers la transmission de son savoir. « Je garde dans un coin de ma tête l’enseignement dans le golf, créer une structure pour aider les jeunes qui sont dans ma situation », confie celui qui évolue encore à ce jour à l’Académie de sport-études Christophe Pottier. 




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