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- Toulouse de retour en finale de Champions Cup
Dans l'antre du TFC, le Stadium de Toulouse, les rouges et noirs se sont défait des piégeux Harlequins (38-26) en demi-finale de la Champions Cup, venus pour créer la surprise. Au terme d'un grand match de rugby autour d'un jeu alléchant prôné par les deux équipes, c'est finalement le Stade Toulousain qui ira au Tottenham Hopstur Stadium défié les irlandais du Leinster. Trois ans après, le Stade Toulousain retrouve la finale de la Champions Cup après s'être difficilement défait des anglais des Harlequins. Le match commence tambours battants pour les résidents de la ville rose qui marquent dès la 4e minute par l'intermédiaire de Mathis Lebel. Après un ballon volé en touche sur un lancer anglais à 5 mètres de la ligne, on envoie le jeu vers l'aile du virevoltant français qui n'a plus qu'à courir dans l'en-but pour aplatir. Les Harlequins ne vont cependant pas tarder à répondre, et dix minutes plus tard Marcus Smith vient récompenser, par un essai, une longue séquence de pick and go de ses avants (5-7). Le match s'emballe alors clairement et les Toulousains prennent le dessus sur les visiteurs. A l'essai de Mauvaka (18e), les Anglais répondront par l'intermédiaire d'Evans (24e), mais sur le renvoi, après une tentative de contre rucks des locaux, Care et Cunningham-South bafouent la balle qui retombe dans les mains de Flament, qui s'en va aplatir le 3e essai toulousain (17-2). Le show Dupont, Toulouse s'envole Tout au long du match, le demi de mêlée a éclaté de son talent une rencontre qui n'en manquait pas. Insaisissable, en première mi-temps, il a longtemps fais des différences pour ses coéquipiers avant d'être récompenser individuellement. 32e minute, les londoniens obtiennent une touche à hauteur des 22 mètres du Stade Toulousain. Le talonneur lobe son sauteur fond d'alignement, les rouges et noirs partent immédiatement en contre attaque et sur un jeu au pied à suivre de Costes, Kinghorn et Murley se gênent, la balle revient dans les mains de Dupont qui a bien suivi et aplati un énième essai. Puis au soutient d'une percée de Mauvaka cinq minutes plus tard, il inscrit un nouvel essai dans des conditions similaires à son précédent : il ramasse à cinquante centimètres de l'en-but et plonge pour aplatir. Toulouse prend clairement le large et s'offre un matelas confortable de dix-neuf points d'avance avant la pause (31-12). Les Harlequins dictent le tempo en seconde période En possession du ballon en première mi-temps, les toulousains sont complètements dépassés dans le second acte et ne voit pas le jour face à des Harlequins conquérant. Dès la 44e minute les anglais réduisent l'écart au score avec un essai de Murley. A la suite d'une touche, Esterhuizen tente un coup de pied rasant qui est contré mais qui lui revient dans les mains. Sur la phase de jeu suivante, Smith expédie une longue passe vers son ailier qui résiste au retou de Kinghorn pour aller aplati après un saut acrobatique. Les anglais continuent sur leur lancée et privent complètement les toulousains de la balle. Sur les vingt premières minutes de cette seconde mi-temps, ils ont 78 % de possession ! Leur domination sera récompensé par un essai du feu follet Green (53e). A la relance d'une touche sauvé par Smith, Green accélère et transperce la défense avant de servir Murley. L'arrière anglais est au soutient et fonc à l'essai par une course tranchante dans l'intervalle, il ne peut être plaqué par une défense toulousaine débordée (31-26). Les Harlequins sont de retour dans le match. Cette équipe est formidable de résilience et peut envisager une qualification en finale, à vingt minutes du terme. Un carton jaune fort de conséquences Alors que les toulousains sortent à peine la tête de l'eau, le talonneur anglais Walker achève son équipe sur un déblayage non maitrisé à la 67e minute. Son épaule vient heurter la tête de Dupond, synonyme de carton jaune. Une pénaltouche et un lancement de jeu plus tard, Mallia file à l'essai pour permettre aux toulousains de respirer à nouveau (38-26). A 14 contre 15, les anglais déploient leurs dernières forces mais sont incapables de faire des différences, face à une défense toulousaine parfaitement en place. Ils s'heurtent continuellement à un mur rouge en cette fin de match, bloqués dans leur 50 mètres. Pour la première demi-finale de Champions Cup de leur histoire, les Harlequins ont été à la hauteur de l'enjeu, mais trop friables en première mi-temps. Les Toulousains s'imposent au terme de quatre-vingt minutes de grand rugby.
- Pogacar a joué, Narvaez a gagné
Dans un Giro d'Italia qui s'annonce fou, la première étape de la course a plus que répondu aux attentes. Très entreprenante, l'équipe de Tadej Pogacar a fait exploser le peloton loin de l'arrivée mais a ensuite vu la course lui échapper, manquant d'équipiers. Probablement pas le plus fort, mais le plus malin et plus rapide, Jonathan Narvaez s'adjuge en maître le premier Maillot Rose du Tour d'Italie 2024. Un départ en trombe pour lancer le premier Grand Tour de la saison, c'est ce à quoi il fallait s'attendre pour l'arrivée en grandes pompes de Tadej Pogacar sur les routes italiennes. Imbattable sur le plan physique, c'est seulement stratégiquement que le Slovène pouvait perdre cette première étape. Le "Cannibale" moderne a probablement été trop gourmand dans la région piémontaise. Son équipe a tenté de dynamiter la course dans le difficile colle Madallena, à 30 kilomètres de l'arrivée, lâchant un grand nombre de coureurs rapides et de prétendants au classement général, Thymen Arensman et Romain Bardet, mais également un grand nombre des coéquipiers de Pogacar. Accompagné par le seul Rafal Majka à partir du sommet de l'ascension, le double vainqueur du Tour de France a perdu le contrôle d'une course que son équipe maîtrisait jusque là. Attaques sur attaques ont alors suivi, forçant Tadej Pogacar à réagir dans la montée finale de San Vito pour rattraper les différents fuyards. Sur ce kilomètre et demi d'ascension, le leader de l'équipe UAE Team Emirates n'a cependant pas été en capacité de lâcher tous ses concurrents, n'ayant pas la possibilité d'attendre les derniers mètres pour placer une offensive tranchante. C'est donc un trio composé par Tadej Pogacar, Maximilian Schachmann et Jonathan Narvaez qui s'est disputé la victoire et la première place du classement général. Pressenti comme ayant la meilleure pointe de vitesse, le champion d'Équateur a surpassé ses deux compagnons, décrochant le premier Maillot Rose d'un Tour d'Italie déjà haletant.
- Giro 2024 - Mode d'emploi : Tadej Pogacar, réellement imbattable ?
À deux jours du Grand Départ du Tour d'Italie 2024 à Venaria Reale, les questions autour de la 107e édition du Giro sont nombreuses. Passo Stelvio, troisième semaine endiablée, suprématie de Tadej Pogacar ou vainqueur surprise, toutes les cartes sont réunies pour créer une course historique et inscrite dans les mémoires, ou les records. Préparez les vélos, préparez le pop-corn et branchez les téléviseurs, la saga italienne du mois de mai est sur le point de commencer. Pour succéder à Primoz Roglic au palmarès du Giro d'Italia, la liste des favoris n'est pas longue et pourrait même se limiter à une seule ligne : le nom de Tadej Pogacar. Un boulevard vers la victoire ? Ce sera la première participation du Slovène au Grand Tour transalpin mais il paraît pourtant évident que Tadej Pogacar jouera un rôle indispensable dans l'écriture du scénario de la compétition. Avec un début de saison faible en jours de course, le coureur de l'équipe UAE Team Emirates n'a laissé filé la victoire qu'à une seule reprise sur Milan - San Remo en remportant toutes les autres courses auxquelles il a participé (Strade Bianche, Tour de Catalogne, Liège-Bastogne-Liège). Si l'on pourrait imaginer que la pression liée au résultat et le statut de grand favori pourrait perturber Tadej Pogacar, ses résultats en 2024 acquis dans la même position prouvent qu'il ne faudra pas compter sur ces paramètres pour faire flancher le double vainqueur du Tour de France. La clé : s'attaquer au collectif Si l'homme ne présente pas de faille, c'est le collectif UAE qu'il faudra tenter d'affaiblir pour espérer battre Tadej Pogacar. L'une des seules traces de défaillance de sa part sur le Tour de France avait été causée par la tactique de la Jumbo - Visma, sur l'étape du col du Granon en 2022, en forçant le Slovène à réagir seul, sans l'aide de ses coéquipiers, aux offensives successives de ses adversaires. Avec une équipe plus faible que sur la Grande Boucle aux côtés de Tadej Pogacar, les concurrents au classement général devront miser sur son incapacité à suivre toutes les attaques. Pour cela, il faudra cependant prendre le risque de s'exposer loin de la ligne d'arrivée, au risque d'être devancé par le champion de Slovénie qui n'a pas peur de se lancer dans des raids en solitaire que peu de coureurs ne sont en capacité de suivre. Le parcours : une troisième semaine de feu De Venaria Reale à Livigno, arrivée de la quinzième étape, les occasions de faire des différences pour le classement général seront nombreuses avec deux étapes contre-la-montre et plusieurs étapes réservées aux grimpeurs. Comme souvent sur le Tour d'Italie, il faudra attendre la dernière semaine pour faire face à la véritable haute montagne avec la traversée des Alpes, la montée du mythique Passo Stelvio (2758 mètres d'altitude) et une vingtième étape dantesque avec une double montée du Monte Grappa (18.2km - 8.1%). Étape 16 : Livigno - Santa Cristina Valgardena Étape 17 : Selva di Val Gardena - Passo del Borcon Étape 20 : Alpago - Bassano del Grappa
- Adrian Newey quittera RedBull en 2025
RedBull vient d'officialiser le départ du légendaire ingénieur Adrian Newey, en 2025. Il quitte d'ores et déjà le projet Formule 1 de l'écurie autrichienne pour se consacrer au programme d'Hypercar jusqu'à son départ, causé par les tensions au sein de l'écurie championne du monde en titre C'est un tremblement de terre au sein de la discipline reine des sports automobiles. Considéré comme l'un des plus grands ingénieurs de l'histoire de la discipline, le très convoité Adrian Newey quittera RedBull au premier trimestre 2025. Il avait rejoint l'écurie autrichienne en 2006 pour une aventure couronnée de succès. Il a d'abord désigné la voiture dans laquelle Sebastien Vettel a dominé la Formule 1 au début des années 2010, avant de réitérer pour Max Verstappen plus récemment. Il a aussi participé aux succès de Williams et de McLaren sur la décennie 1990. Un départ dû à de vives tensions chez RedBull On le savait, l'affaire Horner, qui a secoué l'écurie championne du monde en titre avant même le début de la saison, a nourri de vives tensions au sein de l'équipe. Entre Newey et Horner les relations se sont également dégradées depuis ces derniers mois, à tel point que l'ingénieur britannique préfère quitter le bateau. Il se retire dès à présent de ses fonctions dans le projet Formule 1 de ReBull pour se consacrer à l'hypercar jusqu'à la fin de l'année. RedBull devrait essayer de négocier avec Newey une période d'impossibilité de travailler dans une autre écurie de Formule 1, afin de ne pas renforcer la concurrence. Ferrari, McLaren, Mercedes et Aston Martin sont déjà à l'affut pour recruter Newey, dans l'optique de concevoir la meilleure monoplace possible avec la nouvelle réglementation qui prendra effet en 2026.
- Clément Le Coz - « L'acceptation de la blessure est une notion clé »
De l’apparition d’une blessure à sa guérison, le mental est capable de provoquer de nombreuses réactions physiques sur le corps d’un athlète. Psychologue, coach et préparateur mental, Clément Le Coz a fait les frais, plus jeune, du stress en compétition. Aujourd’hui, il aide les sportifs de haut niveau à le combattre. TARGET : En quoi le travail mental est nécessaire pour un sportif blessé ? Clément Le Coz : C’est forcément un travail très important parce que les sportifs appréhendent souvent la période qui précède le retour à la compétition. Il y a la peur de se blesser à nouveau, de revivre une situation plus ou moins traumatisante. Sur les blessures courtes, il n’y a généralement pas de soucis mais sur des plus longues, c’est très intéressant pour le sportif d’être suivi psychologiquement. Tout passe par la tête : les décisions que l’on prend, les mouvements que l’on va produire. Un travail sur le cerveau ne peut donc qu’améliorer leur qualité. « TOUT PASSE PAR LA TÊTE : LES MOUVEMENTS, LES DÉCISIONS » Par quels moyens accompagnez-vous les athlètes au cours du processus de retour de blessure ? Lors de la première phrase de récupération post-blessure, certains sportifs auront besoin de couper totalement avec leur discipline. Auquel cas, on essaie de les encourager à prendre des vacances, à se couper de leur environnement habituel. Par la suite, dès qu’on s’attaque à la période de réathlétisation, on l’accompagne dans l’acceptation de cette blessure qui est une notion clé, avec un processus à mettre en place. Celui-ci est mentalement important pour une bonne reprise, avec la fixation de premiers objectifs par exemple. Comment cet accompagnement peut accélérer ou ralentir un retour à la compétition ? Tout dépend des sportifs et des blessures. Ce qu’on appelle la somatisation peut beaucoup jouer, cela signifie que le corps va réagir physiquement aux pensées et aux sensations psychiques. On s’est aperçu qu’avec des exercices comme la visualisation, les sportifs avaient tendance à mieux récupérer leurs capacités musculaires. Si on agit sur le bien-être du sportif et sur son aptitude mentale à revenir, on sait que cela aura forcément un impact sur ses performances, par la suite. De quelle manière le stress peut-il favoriser l’apparition d’une blessure ? Le stress est psychologiquement l’une des principales causes de blessures. Du point de vue cognitif, l’individu peut avoir une moins bonne vision périphérique, mettant en danger l’intégrité physique du sportif. D’une autre façon, il existe des réactions physiologiques au stress avec des muscles plus tendus, des articulations bien plus raides, tout ceci empêchant la fluidité du mouvement, un facteur qui accentue le risque de blessures. Ce stress est généralement dû à une perception de la situation comme menaçante. Il est important à l’entraînement de rendre cette perception plus objective avec une meilleure appréciation de ses ressources personnelles. Avec un sentiment de confiance, le stress est réduit considérablement, influant le risque de blessure par la même occasion.
- Abel Aber - « Me confronter aux autres pour éviter un regard différent »
Avec les Jeux Paralympiques de Paris 2024 dans le viseur, Abel Aber est devenu une référence dans son sport, le paracanoë. À 38 ans, il est conscient que le sport a joué un rôle primordial dans l’acceptation de son amputation de la jambe. « Après mon accident, une femme était choquée et m’a dit que je ne ne remarcherais plus. J’avais 17 ans et je lui ai répondu : "Ah ouais ? Eh bien attends !" » Amputé d’une jambe en 2003, Abel Aber s’est lancé un nouveau défi dans le paracanoë, seize ans plus tard. Dès le départ, le Sport a joué un rôle important dans l’acceptation de son handicap : « À l’époque, pour les personnes handicapées, on nous proposait beaucoup d’accompagnement à travers une activité sportive. J’ai commencé par la boxe, ça m’a appris à mieux marcher parce qu’il fallait avoir de bons appuis. Cela m’a aussi servi de soutien psychologique pour canaliser toute ma colère et extérioriser ma frustration dans le sac de frappe. Depuis que je suis amputé de la jambe droite, je n’ai jamais aimé le regard que les gens portaient sur moi par rapport au handicap. Quand j’ai commencé la boxe, je cachais ma prothèse avec un jogging et une esthétique qui reproduisait la forme du mollet. Peu à peu, j’ai commencé à arrêter de dissimuler mes jambes. C’était un défi, à titre personnel, d’avoir une bonne estime de moi-même. J’aimais bien me confronter aux autres pour éviter un regard différent, dans des combats contre des amateurs valides, jusqu’en 2017. Je me suis inscrit à une détection en vue des Jeux Paralympiques en 2019. J’y ai rencontré le référent de la Fédération française de canoë-kayak qui cherchait des athlètes, avant des para athlètes. C’est ce que j’aimais dans son discours, et depuis, je milite pour ça. Encore aujourd’hui, il me faut une certaine régularité sportive. Je ne peux pas me laisser aller sinon je sais que je ne rentrerai plus dans ma prothèse. Toute ma vie je devrai faire du sport, même si demain j’arrêtais le paracanoë. »
- La vie d'athlète, entre gloire et solitude
Alors que la parole se libère progressivement dans le monde du sport, la santé mentale des athlètes de haut niveau reste un sujet majeur. Entre burn-out, dépressions, insultes et menaces, de nombreux sportifs sont passés par des moments difficiles pendant leur carrière. « J'avais de plus en plus de mal à supporter la vie sur le circuit professionnel », raconte Victor Dubuisson, ancienne star du golf français, le 5 décembre der nier au journal L’Équipe. Celui qui avait fait rêver les amateurs de golf lors de la finale des championnats du monde en 2014 a certes connu une carrière atypique mais il a, lui aussi, beaucoup souffert mentalement pendant des années, ce qui l’a finalement mené à prendre sa retraite à seulement 33 ans. Très souvent éloigné de ses proches, le Français confie que « la solitude était devenue extrêmement pesante pour [lui] ». Bien qu’elle fasse rêver de nombreuses personnes, la vie des sportifs de haut niveau est loin d’être aussi facile qu’elle en a l’air. Souvent en déplacement à l’étranger, ces derniers sont confrontés à l’isolement et à l’éloignement de leurs proches, pouvant amener à des phases de dépression et de burn-out. Faire face aux réseaux sociaux « Que je gagne ou que je perde, je reçois des menaces de mort », déclare le tennisman Terence Atmane, dans un documentaire sur Amazon Prime. Avec la montée en flèche du nombre de parieurs sportifs, les athlètes sont de plus en plus exposés aux insultes sur les réseaux sociaux, rendant cruciale une certaine solidité mentale. C’est une des raisons pour lesquelles les acteurs principaux du sport mondial ont aujourd’hui, dans leurs staffs, des préparateurs mentaux et des psychologues prêts à les aider. Très souvent confronté à ce style de propos, Atmane a aujourd’hui accepté que cela fasse partie de son quotidien. Bien que certains parviennent à se détacher au maximum de ce cyberharcèlement, plusieurs athlètes et même des arbitres restent aujourd’hui encore fortement touchés par ces propos malveillants.
- Quand le sport joue sur les émotions de tout un peuple
Chaque nation rêve de remporter un jour la Coupe du monde de football, cette compétition mythique suivie par plusieurs milliards de téléspectateurs. En 2022, les Argentins ont soulevé le trophée, dans une finale pleine de rebondissements, faisant exploser de joie un pays tout entier. Le 18 décembre 2022, plus de 36 ans après son dernier titre de Champion du monde, l’Argentine renoue enfin avec le succès, au terme d’une dernière séance de tirs au but haletante. Dans ce pays d’Amérique du Sud, le football est bien plus qu’un simple jeu, c’est une religion qui rassemble des millions de personnes autour d'une même passion commune. Quelques instants après le coup de sifflet final du match contre la France, dans les rues animées de Buenos Aires, une vague d'émotions déferle à travers la foule. Un moment de bonheur collectif malgré un pays en crise Alors que l’Argentine connaît une période de crise économique et sociale, la victoire de l’équipe menée par son capitaine Lionel Messi permet aux habitants d’oublier les moments difficiles qu’ils traversent. Un climat de joie s’installe, notamment dans la capitale où l’on entend les chants de victoire, les voitures klaxonner tandis que les drapeaux ciel-et-blanc flottent dans les airs. C’est un véritable moment de communion que vit le peuple argentin en cette fin d’année 2022. Malgré la flambée des prix à cause de l’inflation autour des 80 %, les habitants ne peuvent s’empêcher de penser à autre chose que cette victoire en finale de Coupe du monde de football. « l'Argentine est dans la m..., économiquement, socialement, on est mal. Alors c'est une distraction bien méritée. C’est notre destin de souffrir ! », explique un supporter à l’AFP. À leur retour au pays, les joueurs célèbrent ce moment historique avec leurs supporters qui ne se privent pas de montrer leur joie. À cause de la foule, les champions du monde sont contraints de survoler tout le parcours prévu en hélicoptère, car il est devenu impossible de continuer par la route. Au total, plus de quatre millions de personnes se joignent à la fête, symbole de l'impact énorme de cette compétition sur le moral des Argentins.
- Flashbacks - Retour sur 3 craquages emblématiques
Stress, pression, angoisse : la nature des craquages mentaux dans le sport peut être diverse. Le résultat reste cependant le même, celui d’un triste moment inscrit à jamais dans la légende de sa discipline. Souvent amplifiée par les médias, une défaillance mentale est la phobie de tous les athlètes de haut niveau. C'est alors l'occasion de redécouvrir trois moments mémorables qui ont façonné l'histoire de leur sport. JEAN VAN DE VELDE, REGRETS ETERNELS Ce dimanche 18 juillet 1999, alors qu’il se dirige vers une première victoire en majeur lors du British Open, Jean Van de Velde s’apprête à inscrire son nom dans l’histoire du golf contre son gré. Avec trois coups d’avance à l’entame du dernier trou du tournoi, le Français enchaîne les mauvaises décisions et craque complètement sous la pression de l’enjeu. C’est un moment historique pour le golf français. Un joueur tricolore va enfin remporter un tournoi du grand chelem, 92 ans après Arnaud Massy, dernier Français à avoir réaliser cet exploit. Au départ du dernier trou du British Open 1999, Jean Van de Velde possède trois coups d’avance et semble intouchable. Sur ce très compliqué trou numéro 18 du parcours de Carnoustie en Ecosse, le Montois décide de prendre tous les risques. Avec la volonté de finir en beauté, il s’emporte en prenant des mauvaises décisions qui vont le mener à sa perte. Après sa mise en jeu qui trouve un coin d’herbe entre les différents ruisseaux longeant le trou, Van de Velde commet le premier faux pas d’une longue série. Il tape sa balle et s’égare à droite dans les hautes herbes. Puis, le tournant de la compétition survient sur son troisième coup lorsque le 152e joueur mondial à l’époque met sa balle dans l’eau. C’est à ce moment que tout le monde commence à comprendre qu’il était en train de se passer quelque chose de spécial. A la télévision, on peut voir les spectateurs sous le choc et des scènes surréalistes sont retransmises sur les chaînes sportives : le Français enlève ses chaussures et met les pieds dans l’eau pour voir s’il peut jouer depuis l’obstacle. Pendant plusieurs minutes, Jean envisage cette solution mais finira par renoncer à l’idée de taper la balle depuis ce ruisseau, appelé le « Barry Burn ». Le golfeur de 33 ans, au moment des faits, écope donc d’un point de pénalité et conclut en sept coups le trou qu'il devait réaliser en quatre. Ce terrible score lui fait ainsi perdre les trois points d’avance qu'il possédait à l’entame du 72e trou du British Open pour terminer à égalité avec deux autres joueurs. Le tricolore s’inclinera finalement en play-off (mort subite) face au local Paul Lawrie, vainqueur de son premier majeur après être parti le dimanche ma tin avec dix coups de retard. C’est à ce jour la plus grosse désillusion de l’histoire du golf et le craquage tragique de Jean Van de Velde résonne aujourd’hui encore dans les mémoires de tous les fans. FC BARCELONE - PSG 2017, LA REMONTADA DU SIECLE Le 8 mars 2017, le FC Barcelone réalise l’exploit de s’imposer 6 buts à 1 face au Paris Saint-Germain (PSG). Donnant naissance à l'inoubliable “Remontada”, les joueurs du club espagnol ont eu un mental d’acier pour écrire un scénario que personne n’aurait pu prédire. Au Camp Nou, théâtre légendaire du football européen, des milliers de supporters sont rassemblés pour assister au match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions de l'UEFA. Contre Barcelone, le PSG avait remporté le match aller 4-0 à domicile, une victoire écrasante qui semblait sceller sa place en quart de finale. Cependant, ce que personne n’imaginait, c'est que le Barça allait orchestrer l'un des plus grands retournement de situation de l'histoire du football. Dès le début du match retour, les joueurs du club espagnol entrent sur le terrain avec une détermination féroce. Avec l’envie de se qualifier pour les quarts de finale devant leurs supporters, les stars du FC Barcelone inscrivent 3 buts au cours des 50 premières minutes de jeu, réduisant l’écart avec le PSG à un but. Cependant, grâce à Edinson Cavani, les Parisiens marquent un but, signe de soulagement pour eux, puisqu’ils étaient dominés depuis le début du match. Par la suite, ils vont relâcher leurs efforts et redonner espoir aux Espagnols. Dix minutes en enfer Le club français connaît une fin de match cauchemardesque. En moins de cinq minutes, le Barça inscrit deux buts galvanisateurs, laissant entrevoir les quarts de finale de la Ligue des champions. Sur un ultime coup-franc, cinq minutes plus tard, les Parisiens craquent à nouveau et laissent Sergi Roberto planter le but de la qualification. Alors que personne ne croyait à ce scénario, les joueurs ont puisé dans leurs ressources mentales en réalisant l’exploit. Cette soirée restera à jamais gravée dans l'histoire du football, non seulement pour la prouesse sportive extraordinaire réalisée par le FC Barcelone, mais aussi pour l’émotion, la passion et le suspense qu'elle a générés. La Remontada de 2017 demeure un rappel puissant de la magie du football et de sa capacité à surprendre, inspirer et captiver. CHUTE ET DÉSILLUSION À DOMICILE POUR SEBASTIAN VETTEL Le Grand Prix F1 d’Allemagne en 2018 est l’histoire d’un poleman, leader du championnat, qui a perdu psychologiquement le titre de champion du monde face au 14e pilote sur la grille de départ. À domicile, sur le circuit d’Hockenheim, Sebastian Vettel est une légende de la Formule 1 avec ses quatre titres de champion du monde des pilotes. Pourtant, il nourrit de nombreux regrets sur sa carrière qui a pris un tournant le 22 juillet 2018, jour à partir duquel ses chances de titres avec la Scuderia Ferrari se sont envolées. 15h10, les moteurs rugissent. Parti de la première place, Sebastian Vettel se lance dans un défilé à domicile pour la onzième manche de la saison 2018. Son rival au championnat, Lewis Hamilton, part 14e à cause d’un problème mécanique en essais qualificatifs. Le pilote allemand est en démonstration et caracole en tête devant son public jusqu’à son arrêt aux stands à la mi-course. Ressorti derrière son coéquipier Kimi Raikkonen, Sebastian Vettel montre des signes prémonitoires d’agacement et de stress. À la radio, il ne cesse de demander à son équipe d’inverser les positions pour éviter d’abîmer ses nouveaux pneus. Une fois la tête de la course reprise, rien ne semble pouvoir arrêter l’Allemand qui compte près de dix secondes d’avance sur son premier poursuivant, Valtteri Bottas. Pourtant, au tour 52 sur 67, la course bascule, une averse s’abat sur l’Hockenheimring. À quinze tours du terme du Grand Prix, dans le virage numéro neuf, Sebastian Vettel cède à la pression qui règne dans sa monoplace depuis plusieurs minutes. La F1 rouge, marquée du numéro 5, glisse lentement hors de la piste pour s’échouer dans les panneaux publicitaires DHL. Une image marquante : la monoplace de Vettel arrêtée dans le mur, immobile. Les lamentations du pilote à la radio ne la feront pas repartir. Alors qu’il aurait dû quitter l’Allemagne avec une vingtaine de points d’avance en championnat, le coursier de la Scuderia Ferrari en compte dix-sept de retard sur Lewis Hamilton, miraculeusement vainqueur du Grand Prix qui tendait les bras à son concurrent. Pour la saison de Sebastian Vettel, cette course est un tournant. Plus jamais il ne retrouvera ni la première place du championnat, ni la domination en piste qui le caractérisait. Le bilan de la deuxième moitié de saison est clair : une seule victoire pour Vettel, contre sept pour Hamilton. Son cinquième titre de champion du monde n'arrivera pas en 2018 et plus jamais une occasion de le remporter ne se présentera à l’Allemand.
- Le NBA Paris Game 2025 accueillera deux matchs, les Spurs à l'affiche
La NBA a annoncé l'affiche du NBA Paris Game 2025. Et il n'y aura pas une, mais deux rencontres de saison régulière du championnat Nord-Américain sur le sol français. Les Spurs de Victor Wembanyama recevront les Indiana Pacers en janvier 2025. En 2025, la NBA fait les choses en grand à Paris. En plus de mettre à l'affiche de cet évènement les Spurs de la néo-star française Victor Wembanyama, la meilleure ligue de basket-ball au monde offre deux rencontres de suite à Paris aux fans europpéens. Les 23 et 25 janvier 2025, les San Antonio Spurs défieront les Indiana Pacers dans la capitale française. Une rencontre de choix entre une équipe de San Antonio emmenée par l'un des tous meilleurs défenseurs au monde, Victor Wembanyama (en lice pour le titre de défenseur de l'année en NBA), et une équipe d'Indiana grandement portée sur l'attaque, avec comme meneur Tyrese Haliburton. On peut espérer que Wembanyama ne soit pas le seul français à participer à cette rencontre. Les Spurs sont bien placés pour récupérer l'un des plus haut pick de la prochaine draft, où sont annoncés dans les premiers choix, Zacharie Risacher et Alexandre Sarr.
- La Rochelle s'en sort difficilement face à Toulon
Le Stade Rochelais accueillait le Rugby Club Toulonnais ce dimanche soir dans le cadre de la 22e journée du Top 14. Une rencontre que l'on pensait joué d'avance avec le turn over effectué par Pierre Mignoni, laissant de nombreux cadres au repos, tandis que d'autres attendaient impatiemment sur le banc. Finalement, les jeunes de la rade ont donné du fil à retorde à des maritimes peu inspiré offensivement. Les Rochelais, qui sortaient de deux défaites d'une courte tête en déplacement, se devaient de réagir face à une équipe toulonnaise largement remaniée. Pas de Fainga'anuku, de Villière ou d'Abadie sur la feuille de match mais un collectif emmené par le jeune Halagahu, capitaine pour la première fois en pro. Et la rencontre commence sur les chapeaux de roues pour le club de la rade qui marque dès la 7e minute par l'intermédiaire de Smaili, à la suite d'un jeu au pied rasant de White. Montrant une agressivité féroce, les toulonnais font déjoué des rochelais en manques d'inspiration offensive. Ils s'en remettent donc à un pack qui parvient à avancé, et Atonio réduit le score à la 22e minute après une longue séquences de pilonnages proche de la ligne d'en but du RCT. Une indiscipline couteuse aux Toulonnais Les locaux prennent donc le score par l'intermédiaire de leur pilier international français et ne le lâcheront plus. Ils exploitent l'indiscipline adverse pour creuser l'écart, à l'image de ce carton jaune reçu par Gros juste avant la mi-temps. Les maritimes en profitent pour prendre la mêlée et ne se font pas prier pour enfoncé leurs adversaires du soir. Pour sa 200e en jaune et noir, Levani Botia inscrit un essai qui permet à La Rochelle de mener de dix points à la pause (20-10). Au retour des vestiaires, les hommes emmenés par Ronan O'Gara continuent d'appuyer sur la marche avant mais manquent cruellement de réalisme. Puis, le jeune demi de mêlée remplaçant rochelais, Lucas Zamora, se fait intercepter par Wainiqolo qui file alors à l'essai, relançant la rencontre (20-17). Mais l'indiscipline coûte cher aux visiteurs qui prennent deux cartons jaunes à la suite : Tuicuvu (60e) et Coulon (79e). Alors qu'a cinq minutes du terme du match ils ont une pénalité à cinq mètres de l'en-but maritime, les toulonnais choisissent d'aller en touche. Ils se font cependant voler le ballon dans l'alignement et manque une énorme occasion de repasser devant au tableau d'affichage. Sur l'action suivante, les rochelais transpercent la défense des joueurs de la rade et inscrivent un dernière essai (Jégou 80e) qui sort les visiteurs du point de bonus défensif (27-17).
- Horizon 2025 : Hülkenberg chez Sauber, Newey change d'air
En vue d'une "silly season" très agitée en Formule 1, les différentes écuries n'attendront pas août pour préparer leurs duo de pilotes et équipes d'ingénieurs en vue de 2025. Chez les top teams, un jeu de chaises musicales s'annonce. Il ne faut pas arriver en retard pour suivre les mouvements d'inter-saison en vue de 2025. Depuis l'annonce du départ de Lewis Hamilton de Mercedes à Ferrari, de nombreuses places se libèrent, notamment chez les meilleures écuries. Pour l'année prochaine, seuls la moitié des pilotes de la grille possède un contrat en tant que pilote titulaire. Parmi eux, Nico Hülkenberg a été le second à dégainer. Pilotant pour Haas, l'Allemand ne rempilera pas pour une troisième saison, attiré par les sirènes du projet Audi 2026. Rejoignant l'écurie Sauber, Hülkenberg a signé un contrat "sur plusieurs années". Du côté des équipes d'ingénieurs, les mouvements sont tout aussi nombreux et de qualité. Annoncé en partance de Red Bull, à la suite des tensions de début de saison, le directeur technique Adrian Newey pourrait rejoindre une écurie concurrente pour 2025. Aston Martin, Ferrari ou Mercedes verraient d'un bon oeil l'arrivée du génie qui a conçu la redoutable Red Bull nouvelle génération. L'écurie de Lawrence Stroll aurait proposé un contrat alléchant de 100 millions d'euros répartis sur quatre ans, une offre qui aurait été refusée par l'intéressé.














