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Flashbacks - Retour sur 3 craquages emblématiques

Dernière mise à jour : 30 avr. 2024

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Stress, pression, angoisse : la nature des craquages mentaux dans le sport peut être diverse. Le résultat reste cependant le même, celui d’un triste moment inscrit à jamais dans la légende de sa discipline. Souvent amplifiée par les médias, une défaillance mentale est la phobie de tous les athlètes de haut niveau. C'est alors l'occasion de redécouvrir trois moments mémorables qui ont façonné l'histoire de leur sport.


JEAN VAN DE VELDE, REGRETS ETERNELS


Ce dimanche 18 juillet 1999, alors qu’il se dirige  vers une première victoire en majeur lors du British Open, Jean Van de Velde s’apprête à inscrire son  nom dans l’histoire du golf contre son gré. Avec  trois coups d’avance à l’entame du dernier trou du tournoi, le Français enchaîne les mauvaises décisions et craque complètement sous la pression de l’enjeu. 


C’est un moment historique pour le golf français. Un joueur tricolore va enfin remporter un tournoi du grand chelem, 92 ans après Arnaud Massy, dernier Français à avoir réaliser cet exploit. Au départ du dernier trou du British Open 1999, Jean Van de Velde possède trois coups d’avance et semble intouchable. Sur ce très compliqué trou numéro 18 du parcours de Carnoustie en Ecosse, le Montois décide de prendre tous les risques. 


Avec la volonté de finir en beauté, il s’emporte en prenant des mauvaises décisions qui vont le mener à sa perte. Après sa mise en jeu qui trouve un coin d’herbe entre les différents ruisseaux longeant le trou, Van de Velde commet  le premier faux pas d’une longue série. Il tape sa balle et s’égare à droite dans  les hautes herbes. Puis, le tournant de la compétition survient sur son troisième coup lorsque le 152e joueur mondial à l’époque met sa balle dans l’eau. C’est à ce moment que tout le monde commence à comprendre qu’il était en train  de se passer quelque chose de spécial.


A la télévision, on peut voir les spectateurs sous le choc et des scènes surréalistes sont retransmises sur les chaînes sportives : le Français enlève ses chaussures et met les pieds dans l’eau pour voir s’il peut jouer depuis l’obstacle. Pendant plusieurs minutes, Jean envisage cette solution mais finira par renoncer à l’idée de taper la balle depuis ce ruisseau, appelé le « Barry Burn ». Le golfeur de 33  ans, au moment des faits, écope donc d’un point de pénalité et conclut en sept coups le trou qu'il devait réaliser en quatre. Ce terrible score lui fait ainsi perdre les trois points d’avance qu'il possédait à l’entame du 72e trou du British Open pour terminer à égalité avec deux autres joueurs. 


Le tricolore s’inclinera finalement en play-off (mort subite) face au local Paul Lawrie, vainqueur de son premier majeur après être parti le dimanche ma tin avec dix coups de retard. C’est à ce jour la plus grosse désillusion de l’histoire du golf et le craquage tragique de Jean Van de Velde résonne aujourd’hui encore dans les mémoires de tous les  fans.



FC BARCELONE - PSG 2017, LA REMONTADA DU SIECLE


Le 8 mars 2017, le FC Barcelone réalise l’exploit de s’imposer 6 buts à 1 face au Paris Saint-Germain (PSG). Donnant naissance à l'inoubliable “Remontada”, les joueurs du club espagnol ont eu un mental d’acier pour écrire un scénario que personne n’aurait pu prédire.


Au Camp Nou, théâtre légendaire du football européen, des milliers de supporters sont rassemblés pour assister au match retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions de l'UEFA. Contre Barcelone, le PSG avait remporté le match aller 4-0 à domicile, une victoire écrasante qui semblait sceller sa place en quart de finale. Cependant, ce que personne n’imaginait, c'est que le Barça allait orchestrer l'un des plus grands retournement de situation de l'histoire du football.


Dès le début du match retour, les joueurs du club espagnol entrent sur le terrain avec une détermination féroce. Avec l’envie de se qualifier pour les quarts de finale devant leurs supporters, les stars du FC Barcelone inscrivent 3 buts au cours des 50 premières minutes de jeu, réduisant l’écart avec le PSG à un but. Cependant, grâce à Edinson Cavani, les Parisiens marquent un but, signe de soulagement pour eux, puisqu’ils étaient dominés depuis le début du match. Par la suite, ils vont relâcher leurs efforts et redonner espoir aux Espagnols.


Dix minutes en enfer


Le club français connaît une fin de match cauchemardesque. En moins de cinq minutes, le Barça inscrit deux buts galvanisateurs, laissant entrevoir les quarts de finale de la Ligue des champions. Sur un ultime coup-franc, cinq minutes plus tard, les Parisiens craquent à nouveau et laissent Sergi Roberto planter le but de la qualification. Alors que personne ne croyait à ce scénario, les joueurs ont puisé dans leurs ressources mentales en réalisant l’exploit.


Cette soirée restera à jamais gravée dans l'histoire du football, non seulement pour la prouesse sportive extraordinaire réalisée par le FC Barcelone, mais aussi pour l’émotion, la passion et le suspense qu'elle a générés. La Remontada de 2017 demeure un rappel puissant de la magie du football et de sa capacité à surprendre, inspirer et captiver.



CHUTE ET DÉSILLUSION À DOMICILE POUR SEBASTIAN VETTEL


Le Grand Prix F1 d’Allemagne en 2018 est l’histoire d’un poleman, leader du championnat, qui a perdu psychologiquement le titre de champion du monde face au 14e pilote sur la grille de départ. À domicile, sur le circuit d’Hockenheim, Sebastian Vettel est une légende de la Formule 1 avec ses quatre titres de champion du monde des pilotes. Pourtant, il nourrit de nombreux regrets sur sa carrière qui a pris un tournant le 22 juillet 2018, jour à partir duquel ses chances de titres avec la Scuderia Ferrari se sont envolées.


15h10, les moteurs rugissent. Parti de la première place, Sebastian Vettel se lance dans un défilé à domicile pour la onzième manche de la saison 2018. Son rival au championnat, Lewis Hamilton, part 14e à cause d’un problème mécanique en essais qualificatifs. Le pilote allemand est en démonstration et caracole en tête devant son public jusqu’à son arrêt aux stands à la mi-course. Ressorti derrière son coéquipier Kimi Raikkonen, Sebastian Vettel montre des signes prémonitoires d’agacement et de stress. À la radio, il ne cesse de demander à son équipe d’inverser les positions pour éviter d’abîmer ses nouveaux pneus.


Une fois la tête de la course reprise, rien ne semble pouvoir arrêter l’Allemand qui compte près de dix secondes d’avance sur son premier poursuivant, Valtteri Bottas. Pourtant, au tour 52 sur 67, la course bascule, une averse s’abat sur l’Hockenheimring. À quinze tours du terme du Grand Prix, dans le virage numéro neuf, Sebastian Vettel cède à la pression qui règne dans sa monoplace depuis plusieurs minutes. La F1 rouge, marquée du numéro 5, glisse lentement hors de la piste pour s’échouer dans les panneaux publicitaires DHL. Une image marquante : la monoplace de Vettel arrêtée dans le mur, immobile. Les lamentations du pilote à la radio ne la feront pas repartir.


Alors qu’il aurait dû quitter l’Allemagne avec une vingtaine de points d’avance en championnat, le coursier de la Scuderia Ferrari en compte dix-sept de retard sur Lewis Hamilton, miraculeusement vainqueur du Grand Prix qui tendait les bras à son concurrent.

Pour la saison de Sebastian Vettel, cette course est un tournant. Plus jamais il ne retrouvera ni la première place du championnat, ni la domination en piste qui le caractérisait. Le bilan de la deuxième moitié de saison est clair : une seule victoire pour Vettel, contre sept pour Hamilton. Son cinquième titre de champion du monde n'arrivera pas en 2018 et plus jamais une occasion de le remporter ne se présentera à l’Allemand.




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