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  • Epoustouflant sur le contre-la-montre, Jonas Vingegaard prend une sérieuse option sur la victoire finale

    Sensationnel sur les routes alpestres du contre-la-montre séparant Passy et Combloux, le Maillot Jaune Jonas Vingegaard a complètement écœuré ses adversaires et toute la planète cyclisme. A 5 jours de l'arrivée à Paris, le vainqueur sortant met une main sur ce Tour de France 2023. 10 secondes séparaient les deux premiers du classement général ce matin avant la 16e étape du jour, l'écart entre le slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et le Maillot Jaune Jonas Vingegaard (Jumbo - Visma) s'élève à 1 minute et 48 secondes au terme des 22,4 kilomètres de l'effort chronomêtré. On savait d'avance que ce contre-la-montre serait déterminant pour la suite de cette troisième semaine du Tour de France et qu'il pourrait départager les deux prétendants à la victoire finale, mais personne n'attendait une telle raclée, car ce mot semble adapté pour décrire une telle performance du leader du classement général. Ne sentant lui-même pas ses pédales, le danois a même partagé en interview d'après-course qu'il avait été surpris par sa force, développant des watts si élevés qu'il crut son compteur défectueux. Dès le départ, le danois a annoncé la tendance en reprenant une quinzaine de secondes à son principal adversaire dès le premier point intermédiaire placé après 6,5 kilomètres de course. Ne faiblissant jamais sur le parcours, Jonas Vingegaard fut même capable de creuser davantage sur son dauphin au classement général dans la Côte de Domancy, juge de paix de cette 16e étape. Reprenant presque Tadej Pogacar sur la ligne, parti deux minutes plus tôt, le vainqueur de l'étape infligea plus d'une minute et 38 secondes sur le slovène, pourtant deuxième de l'étape, et 2 minutes et 51 secondes à son propre coéquipier Wout Van Aert. Alors qu'il ne reste plus que 2 étapes de montagne à Tadej Pogacar pour renverser un Tour de France sur lequel il n'aura jusqu'ici jamais porté le Maillot Jaune, un fait unique puisque le slovène avait revêtit la tunique jaune à chacune de ses participations. Il lui faudra être encore plus offensif et entreprenant qu'il le fut quelques jours auparavant s'il veut combler cet écart monstrueux quand on connaît la force et la résilience de Jonas Vingegaard, qui, même lâché, trouve toujours des réserves pour revenir au contact. Dès la prochaine étape entre Saint Gervais Mont Blanc et Courchevel, il est très probable de voir l'équipe UAE Team Emirates en formation d'attaque pour destabiliser le Maillot Jaune très tôt dans l'étape.

  • Avant la dernière semaine de course, qui est en pôle pour la Victoire du Tour de France ?

    Alors que 17 secondes séparaient au soir de l'étape du Puy de Dôme les deux principaux antagonistes de ce Tour de France : Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Jonas Vingegaard (Jumbo - Visma), aucun de ces deux coureurs n'a été en capacité de réellement prendre le dessus sur son adversaire. Avant des étapes sur lesquelles la force individuelle prédomineront sur l'équipe et la stratégie, il sera primordial de bien récupérer à Saint Gervais Mont Blanc ce lundi. Rendu Vidéo "Qui est en pôle pour la victoire finale avant la dernière semaine ?" https://youtu.be/W0KMmHYJvK8 QUEL BILAN EN TIRER ? Si la première semaine du Tour de France a initié un suspense total quant au favori à la victoire du classement général, l'écart entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard est encore plus infime au terme du second tier de course. Alors qu'aucune réelle hiérarchie entre les deux adversaires ne s'est encore construite, seules 10 secondes séparent le Maillot Jaune Jonas Vingegaard de son dauphin le Maillot Blanc Tadej Pogacar. Plus ouverte aux échappée, la deuxième semaine de cette Grande Boucle a surpris par l'omniprésence du duel physique et psychologie entre les formations néerlandaise et émirati des deux leaders de l'épreuve. 1. Le duel Pogacar-Vingegaard Toujours aussi intense, même après de 15 étapes, cette joute entre le slovène et le danois s'éternise sur ce Tour de France. Si l'un d'eux avait été capable de prendre le dessus sur les deux dernières éditions, les deux premiers du classement général semblent au même niveau en cette fin de deuxième semaine, à tel point qu'aucun des deux n'a été capable de créer le moindre écart supérieure à 10 secondes sur la ligne d'arrivée depuis l'étape 6 à Cauterets-Cambasque ! Pourtant, les tentatives ne manquèrent pas. Se répondant l'un à l'autre au Puy de Dôme, au Grand Colombier, dans le col de Joux Plane et à Saint Gervais Mont Blanc, seules quelques sprints et bonifications permirent à Tadej Pogacar de réduire son retard sur Jonas Vingegaard. Les étapes 16, 17 et 20 seront donc décisives et répondront au statut qu'on leur attribuait en début de Tour de France : le money-time de ce Tour de France qui décidera du Grand Vainqueur à Paris. 2. Une course complètement débridée Tout au long de ces 16 étapes, ils n'y auront eu que les étapes de plaine pour calmer la lutte embrasée pour la victoire finale. En effet, si l'ont retire du Tour de France ces étapes plates vouées à un sprint massif, on a pu assister à des attaques de Jonas Vingegaard, Tadej Pogacar et des autres prétendants au classement général sur absolument TOUTES les étapes disputées. Sur des journées dites de "transition" entre Vulcania et Issoire ou Roanne et Belleville-en-Beaujolais, les échappées se formèrent très tard, provoquant des courses de mouvement à très haute intensité sur des bases d'une heure et demi en moyenne. Ainsi, sur ces étapes habituellement anodines pour le classement général qui permettent de reposer les organismes en laissant filer les fougueux échappés, la bataille continua et les favoris au classement général cités plus haut se rendirent coup pour coup dès le départ. Si la montagne semble insuffisante jusqu'ici pour créer des écarts, tous les terrains sont bons pour tenter de faire flancher son adversaire. Si aucune des deux têtes du général ne montrèrent de signes de faiblesse, leurs équipes en pâtirent à plusieurs reprises et d'autres favoris à une bonne place à Paris comme David Gaudu ou Romain Bardet manifestèrent des difficultés à tenir un tel rythme soutenu dès le début d'étape, même sans conséquences à l'arrivée. 3. Le début des chutes massives On en avait heureusement épargnés, marquant la bonne surprise de ce début de Tour de France, mais elles refirent surface. Quand on chasse le naturel, il revient au galop. Alors que les chutes s'étaient limités à des incidents individuels ou concernant de petits groupes de coureurs, elles ont rappelées leur véritable essence en morcelant le peloton sur les deux étapes alpestres de la semaine vers Morzine et Saint Gervais Mont Blanc. Dues successivement à une chaussée humide puis à un spectateur irresponsable, les chutes massives se sont révélées sur ces étapes 14 et 15, provoquant même dans le premier cas une interruption complète de la course au vu du nombre de coureurs nécessitant une prise en charge des médecins. Ces incidents cruels entraînèrent un lot d'abandons, anéantissant les espoirs de bonne performance de Louis Meintjes (Intermarché Circus Wanty), Esteban Chaves (EF Education Easypost) ou Daniel Martinez (Ineos Grenadiers) pour ne citer qu'eux. Le Tour est une fête mais elle est malheureusement parfois gâchée par ces moments qui sont certes des faits de course mais pourraient être évités dans certains cas. Du contre-la-montre de Combloux au final en apothéose au Markstein, en passant par la terrifiante ascension du col de la Loze, la dernière semaine du Tour de France s'annonce d'avance dantesque et devrait enfin départager Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard dans des exercices où, eux seuls, devront se battre l'un contre l'autre sans l'aide de leurs coéquipiers et sans l'intervention d'éléments extérieurs. C'est bien dès lors que la course n'est plus perturbées par des spectateurs ou des motards peu vigilants, qu'elle révèle toute sa beauté et son exigeance. Si les choses venaient à en rester si serrées, pourrait on alors assister à l'écart le plus petit de l'histoire de la Grande Boucle ? Le dauphin au général pourrait-il tenter de renverser les choses sur l'étape des Champs Elysées, troublant la procession habituelle ? Il ne reste que 6 étapes, 6 journées de souffrance, de passion et de spectacle pour répondre à toutes ces interrogations.

  • La victoire pour Wout Poels, l'indécision pour Pogacar et Vingegaard

    Au terme de la 15e étape, clôturant la deuxième semaine de course, l'échappée eut le luxe de se jouer la victoire sur une étape de montagne. Plus fort au sein d'une échappée de costauds, le néerlandais Wout Poels, habitué à un rôle d'équipier durant sa carrière, est venu décrocher une victoire de prestige méritée, sa première sur un Grand Tour. Après de nombreuses étapes de montagne muselées par les équipes de favoris visant les bonifications et les victoires d'étapes, un groupe d'échappés a pu prendre du champ en direction de Saint Gervais Mont Blanc pour se disputer la victoire. Comptant dans ses rangs des coéquipiers des leaders en la personne de Wout Van Aert (Jumbo - Visma) et Marc Soler (UAE Team Emirates), la tête de course eut un ticket pour prendre de l'avance sans craindre le tempo de la Jumbo - Visma à l'avant du groupe Maillot Jaune. La lutte pour le Maillot à Pois tournant en la faveur de l'italien Gulio Ciccone (Lidl - Trek), c'est la bataille pour la victoire d'étape qui s'est animée à 48 kilomètres de l'arrivée dans le col des Aravis, lorsque Marc Soler revint de l'arrière, comme à son habitude, et plaça immédiatement un contre auquel personne ne réagit immédiatement. Sentant le danger représenté par l'Espagnol de l'équipe rivale, le belge Wout Van Aert se lança à la poursuite de l'homme de tête et le rattrapa ensuite dans la descente, accompagné par le néerlandais Wout Poels et le coureur de l'équipe Israël - Premier Tech Krists Neilands. Piégeant le groupe fourni d'échappés, ce quatuor prit le large à l'avant et n'aborda le pied de la côte finale qu'avec deux unités : Marc Soler étant lâché, peu à l'aise dans la descente, et Krists Neilands ayant lui chuté lourdement en se ravitaillant dans un virage. Plaçant un démarrage remarquable dès la côte des Amerands à près de 10 kilomètres de l'arrivée, Wout Poels fit immédiatement la différence sur ses compagnons d'échappée, s'adjugeant ainsi une victoire peu contestée, repoussant son dauphin Wout Van Aert à 2 minutes et 8 secondes, et le troisième de l'étape, un surprenant Mathieu Burgaudeau à 3 minutes sur la ligne. Très prometteuse depuis le début de semaine, la bataille pour le classement général fut toute aussi animée dans l'enchaînement final. A nouveau très tactique, le duel entre les deux premiers du classement se conclut de la même manière que les jours précédents : par un statu quo total ne marquant aucun écart, malgré la tentative de UAE Team Emirates de piéger le Maillot Jaune en laissant partir Adam Yates dans les deniers kilomètres. Rassurant sur sa condition physique, David Gaudu (Groupama - FDJ) consolide sa place de meilleur français au classement général, finissant 6e des favoris au classement général, reprenant du temps aux autres prétendants au Top 10 du général. A la veille de la journée de repos, la bataille semble encore très ouverte et promet un vrai spectacle sur les étapes de montagne et le contre-la-montre que le peloton devront affronter dans quelques jours.

  • Carlos Rodriguez profite du marquage entre Pogacar et Vingegaard pour l'emporter à Morzine

    Au cours d'une journée folle qui marqua l'entrée du peloton dans les Alpes, le final de cette lutte pour le classement général fut lancée par la Jumbo Visma. Se regardant complètement dans les derniers hectomètres de la montée finale du col de Joux Plane, Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) et Jonas Vingegaard (Jumbo - Visma) ont laissé filer la victoire d'étape, tout comme le jeune Espagnol Carlos Rodriguez (Ineos Grenadiers) profitant de la descente pour creuser l'écart sur ces deux monstres du cyclisme. Tadej Pogacar et son équipe UAE Team Emirates pourront nourrir de nombreux regrets au soir de cette étape. Ne concluant aucune de leurs entreprises à la réussite, la formation emirati n'aura non seulement pas remporté cette 14e étape, mais elle aura même perdu du temps au classement général sur le Maillot Jaune, Jonas Vingegaard. Il ne faut pourtant pas s'y méprendre : c'est bien le Slovène qui a franchi la ligne d'arrivée en seconde position derrière le vainqueur du jour Carlos Rodriguez. La polémique se situe en réalité quelques kilomètres en amont, dans les pourcentages terribles de l'ascension de Joux Plane. Après un travail impressionnant de la Jumbo - Visma qui musela l'échappée toute la journée, maintenant leur avance sous la minute, c'est Tadej Pogacar qui a pris l'initiative de lancer la première offensive dans les pentes de Joux Plane. Concédant quelques mètres à son dauphin, Jonas Vingegaard ne s'est pas laissé dépasser par la fougue du double vainqueur de la Grande Boucle, réussissant à combler l'écart de quelques secondes quelques hectomètres plus tard. Le duel si explosif entre les deux antagonistes laissa finalement place à un marquage impressionnant digne des plus grandes courses sur piste. A ce jeu, Jonas Vingegaard s'est fait piéger puisqu'avec sa vitesse, revenant de l'arrière, il pris la tête du groupe à Tadej Pogacar, une position très désavantageuse dans un tel combat qui permet au coureur dans la roue de profiter de l'effet de surprise. Afin de prendre les 8 secondes de bonifications offertes au sommet du col, permettant au coureur passant en tête de récupérer 3 secondes à son dauphin, Tadej Pogacar appliqua parfaitement la carte de la surprise en plaçant un démarrage à 500 mètres du sommet, initiant un effort long. Malheureusement pour le Slovène, l'amas de spectateurs sur le bord des routes empêcha les motos de réagir suffisamment rapidement et le groupe de tête se vit bloquer, annihilant totalement l'accélération de Pogacar, qui hérita par ailleurs de cette première position si piégeuse. Ainsi surpris à son tour par la réponse de Jonas Vingegaard, le second du classement général fut forcé de concéder 3 secondes au Maillot Jaune au sommet. Cependant, même une fois ce sprint passé, les hommes de tête ne cessèrent de se regarder à l'avant de la course, laissant ainsi revenir deux adversaires de l'arrière : le coéquipier de Tadej Pogacar, Adam Yates et surtout le quatrième du général Carlos Rodriguez, pourtant relégués à une minute et demi suite à l'attaque du Maillot Blanc. Le jeune ibérique profita de son élan pour se porter directement en tête à l'entame de la descente finale. Plutôt à l'aise dans les pentes négatives menant à Morzine, le leader surprise de la formation Ineos Grenadiers fit rapidement le trou sur le groupe Maillot Jaune mené par un Tadej Pogacar peu à son avantage, qui doit probablement subir quelques difficultés suite à la chute subie en Avril sur Liège-Bastogne-Liège. Bouillant dans la roue du Maillot Blanc, Jonas Vingegaard a manqué à plusieurs reprises de percuter son concurrent plus lent. A l'arrivée dans la station hivernale, c'est ainsi l'Ibérique Carlos Rodriguez qui put s'adjuger une place sur le podium ainsi que sa première victoire d'étape sur un Grand Tour, offrant également un second succès de rang à son équipe britannique qui abordait le Tour avec de nombreux doutes quand à l'identité de son futur leader. Si la joie prédomine pour le tout nouveau troisième du classement général, des sentiments contraires ont frappé d'autres prétendants au classement général. Candidats au top 10 d'un classement général auquel ils avaient chacun perdus du temps la veille, Louis Meintjes (Intermarché Circus Wanty) et Romain Bardet (Team DSM - Firmenich) ont été victimes de chutes qui les contraignirent à l'abandon au début de l'étape. L'accident dans lequel fut impliqué le Sud-Africain fut à l'origine de la première chute massive peu après le départ réel, entraînant une interruption de la course tant les dégâts furent nombreux. Si les écarts créés par cette étape au classement général furent impressionnants, l'étape au programme le lendemain entre Les Gets et Saint Gervais Mont Blanc pourrait également remanier les cartes et permettre à certains favoris d'entamer une remontée avant la journée de repos.

  • Michal Kwiatkowski piège les favoris au Grand Colombier !

    En ce 14 juillet, on s'attendait à un feu d'artifice d'offensives entre les coureurs du classement général sur les pentes du Grand Colombier, mais c'est bien un homme échappé qui a su prendre le meilleur sur cette étape. Déjà vainqueur d'étape sur la Grande Boucle en 2020, le Polonais Michal Kwiajtkowski vient épingler à son palmarès une étape de montagne de prestige au sommet du géant Aindinois. Le peloton et les suiveurs du Tour de France semblaient s'accorder sur une bataille au classement général au départ de Châtillon-sur-Chalaronne. Malgré cette attente, la prise de l'échappée fut très disputée et aboutit finalement par la création d'un groupe d'une vingtaine de coureurs en tête. Avec la poursuite entamée dès le début d'étape, la UAE Team Emirates a rapidement calmé les ardeurs des échappés, ne laissant jamais l'écart grimpeur au dessus des 4 minutes. Au sein du groupe de tête, personne n'y croyait alors vraiment comme le confia Michal Kwiatkowski dans la zone mixte à l'arrivée : "Quand j'ai pris l'échappée, je pensais que ça ne serait qu'un ticket gratuit pour aborder le pied de l'ascension finale en tête". C'est pourtant bien cette échappée qui s'est jouée la victoire en conservant cet écart de plus de 3 minutes pendant la grande majorité du Grand Colombier, malgré le travail des coéquipiers de Tadej Pogacar.  Prenant l'initiative dès le pied de briller en ce jour de fête nationale, le français Quentin Pacher (Groupama - FDJ) a tenté d'anticiper et de prendre un coup d'avance sur ses adversaires meilleurs grimpeurs. Lancés à sa poursuite, c'est un groupe de 3 coureurs fougueux qui s'est formé, composé d'Harold Tejada (Astana Qazaqstan Team), James Shaw (Lotto Dstny) et de Maxime Van Gils (Lotto Dstny). Le fuyard fut ainsi repris suite à l'accélération du jeune belge à 12 kilomètres de l'arrivée. Cette tête de course assez inexpérimentée ne put en réalité profiter longtemps de son statut puisque le Polonais Michal Kwiatkowski revint comme une balle, au train de derrière, déposant immédiatement ses 3 anciens compagnons d'échappée. Jouissant alors de près de 3 minutes et 35 secondes d'avance sur un groupe Maillot Jaune toujours mené par la formation emirati, le coureur de la Ineos Grenadiers ne faiblit pas et put ainsi continuer sa procession vers la ligne d'arrivée sans être réellement inquiété par les favoris du classement général. Après un long écrémage par l'arrière, les premières flèches de la bataille pour le classement général furent allumées par l'équipier même de Tadej Pogacar, Adam Yates à 2 kilomètres et demi de l'arrivée, forçant les adversaires de son coéquipier à boucher le trou rapidement pour ne pas laisser filer le 6e du classement général. Lancé ainsi par le britannique, Tadej Pogacar, second du classement général, tenta de décrocher Jonas Vingegaard, fixé dans sa roue depuis le début de la montée, en plaçant une accélération fulgurante à 450 mètres de la ligne. Reprenant presque tous les coureurs intercalés avec une différence de vitesse impressionnante, le slovène repoussa le Maillot Jaune à 4 secondes sur la ligne. Couplée à sa troisième place de l'étape, cette initiative réduit finalement l'écart entre les deux premiers du classement général de moitié. Avant la première étape alpestre entre Annemasse et Morzine, le matelas créé par Jonas Vingegaard à Laruns ne tient plus qu'à un fil de 9 secondes. Pour les français, ce 14 juillet fut une journée bien sombre. Il faut en effet descendre à la 16e position pour trouver le premier coureur tricolore à l'arrivée. Cédant à nouveau du temps à ses concurrents, le leader de la Groupama - FDJ David Gaudu voit peu à peu ses rêves de podium s'éloigner alors que la lutte pour celui-ci continue à très haute intensité. Thibaut Pinot (Groupama - FDJ), Romain Bardet (Team DSM Firmenich) et Guillaume Martin (Cofidis) concédant également plusieurs dizaines de secondes à leurs concurrents directs, David Gaudu  aborde les Alpes comme unique français au sein du Top 10. Si des possibilités d'échappées s'offrent donc aux tricolores, la lutte pour le classement général semble de plus en plus difficile chaque jour.

  • Feux d'artifice un 13 Juillet, Ion Izagirre l'emporte à Belleville-en-Beaujolais après une étape explosive

    Il aura fallu attendre 15 ans pour revoir la formation Cofidis s'imposer sur son Tour National. Seuls 11 jours séparèrent finalement la victoire de Victor Lafay à San Sebastian de celle de son coéquipier basque Ion Izagirre à Belleville-en-Beaujolais. Franchissant lui aussi l'arrivée en solitaire, l'Espagnol aura pu savourer ce succès dans les derniers hectomètres, s'étant construit une avance suffisante sur ses anciens compagnons d'échappée. Avec un départ tout aussi spectaculaire qu'il y a 48 heures entre Vulcania et Issoire, la bataille pour la prise d'échappée se tourna presque en lutte pour le classement général. Avec des attaques de plusieurs membres du Top 10, d'autres qui se retrouvèrent piégés à quelques dizaines de secondes, cette journée qui était promise aux baroudeurs, révéla à nouveau la nécessité pour les favoris au classement général d'être prêt à réagir à tout moment et sur toutes les étapes avec en fil rouge ce duel entre les deux premiers de ce classement Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, qui ne laissent chacun aucun répit à leur adversaire. Après plus d'une heure et demi sur un rythme effréné, le bon coup sortit enfin à près de 90 kilomètres de l'arrivée. Une groupe composé de coureurs de renom s'extirpa enfin de la meute, validé par l'équipe du Maillot Jaune, prenant ainsi très rapidement une avance suffisante pour se disputer la victoire. Avec la menace d'un sprint au sein du groupe de tête, les meilleurs grimpeurs durent s'employer pour éliminer les coureurs rapides composant l'échappée comme Mads Pedersen (Lidl - Trek) ou Mathieu Van der Poel (Alpecin - Deceuninck). C'est pourtant bien le champion du Monde de Cyclo-cross qui a pris les devants dans la descente du premier des trois cols du final. En compagnie du Costaricien Andrey Amador (EF Education Easypost), le néerlandais a pris un coup d'avance sur ses adversaires du jour, abordant la dernière ascension, le Col de la Croix Rosier, avec une trentaine de secondes d'avance sur un duo de poursuivants composé de Matteo Jorgenson (Movistar Team) et Thibaut Pinot (Groupama - FDJ). Les choses sont finalement rentrées dans l'ordre lorsqu'un regroupement général a eu lieu au sein de l'échappée. Profitant de ce moment de flottement, c'est bel et bien l'Espagnol de la Cofidis Ion Izagirre qui a placé une attaque, pourtant lâché quelques mètres plus tôt. Retrouvant des jambes, galvanisé par la perception d'une victoire d'étape, le Basque n'a pas faibli dans les 30 derniers kilomètres qui le séparaient de l'arrivée à Belleville-en-Beujolais. Se sabordant avec une très mauvaise entente et plusieurs offensives, le groupe de poursuivants ne fut jamais en capacité de réduire l'écart avec l'homme de tête. Ion Izagirre s'offrit ainsi sa seconde victoire sur la Grande Boucle après celle décrochée en 2016 à Morzine (dans un enchaînement de cols similaire à celui au programme de la 14e étape). Avec 58 secondes de retard sur le vainqueur du jour, le français Mathieu Burgaudeau peut nourrir quelques regrets vis à vis de la mauvaise entente des poursuivants. Confirmant à l'arrivée son statut de meilleur sprinteur du groupe d'échappés en s'adjugeant la 2e place de l'étape devant Matteo Jorgenson, le coureur de l'équipe TotalEnergies aurait pu remporter sa première victoire sur un Grand Tour. Egalement piégés par l'offensive du coureur de la Cofidis dans la montée finale, Thibaut Pinot (Groupama - FDJ) et Guillaume Martin (Cofidis) signent la bonne opération du jour en reprenant chacun plus de 3 minutes à leurs concurrents au classement général. Se hissant à la 10e position du général, le Franc-Comtois aura bien des difficultés au lendemain de cette folle échappée. En ce jour de fête nationale française, le 14 juillet offrira aux coureurs une ascension du Grand Colombier comme bouquet final de cette 13e étape du Tour de France. Marquant le début de l'exploration des Massifs jurassien et alpestre, la Grande Boucle ne quittera alors plus ces montagnes pendant une semaine avant les étapes de Bourg-en-Bresse et Poligny.

  • Jasper Philipsen, Puissance 4 à Moulins

    Même seul face à la meute des sprinteurs, Jasper Philipsen est irrésistible sur ce Tour de France. Vainqueur de sa quatrième étape, le sprinteur belge n'aura pas pu profiter de l'aide de son poisson-pilote Mathieu Van der Poel dans l'emballage final. Avec ce nouveau succès, l'actuel porteur du Maillot Vert confirme définitivement, si doute il y avait, qu'il est le meilleur finisseur sur cette Grande Boucle. Et de 4. Bien malin sera celui qui réussira à faire déjanter Jasper Philipsen sur l'un des prochains sprints massifs. Le belge n'aura laissé filer qu'une unique occasion de s'imposer sur la 8e étape à Limoges, ne réussissant pas à prendre le meilleur face à Mads Pedersen au cours du sprint final qui était, certes, en montée. Au cours des sprints de Bayonne, Nogaro et Bordeaux, le sprinteur de l'équipe Alpecin Deceuninck avait pu bénéficier de l'aide indispensable de son coéquipier Mathieu Van der Poel, tout aussi fort dans son rôle de poisson-pilote. Cette fois, à Moulins, le belge s'est retrouvé seul dans le dernier kilomètre face aux trains des autres prétendants à la victoire d'étape. Se frayant un chemin et prenant les bonnes roues, Jasper Philipsen a bien jugé ce final en choisissant de suivre le sillage de Dylan Groenewegen. Le coureur de la formation australienne Jayco Alula se serait sans doute imposer s'il n'existait pas sur cette Grande Boucle un extra-terrestre imbattable dans les derniers mètres. Dépassant sans peine le sprinteur néerlandais, Jasper Philipsen consolide encore son avance au classement du Maillot Vert, n'étant maintenant inquiété que par l'escalade des différents monts et cols de l'Est du pays. Un pari fou semble apparaître : Jasper Philipsen serait-il capable cette année d'égaler le record de 8 victoires d'étapes sur un même Tour de France ?

  • Pello Bilbao s'impose à Issoire au terme d'une étape complètement folle

    Après une étape folle qui aurait pu coûter très cher à certains favoris au général, c'est bien une échappée qui s'est jouée la victoire dans les rues de la ville d'Issoire. Au jeu du sprint, c'est le coureur Basque Pello Bilbao qui a répondu à son statut de favori pour la victoire d'étape. Avec ce succès associé à un gain de temps au classement général, le coureur de l'équipe Bahrain - Victorious relance à la perfection sa Grande Boucle. La déception de ne pas avoir été au rendez-vous pour le Grand Départ sur ses terres est déjà loin pour Pello Bilbao. Alors qu'il nourrissait des ambitions de victoires d'étape et de port du Maillot Jaune au Pays Basque, le co-leader de l'équipe Bahrain - Victorious n'avait pas été en capacité de se mêler à la bataille entre les favoris. Montant peu à peu en puissance sur les étapes suivantes, Pello Bilbao avait définitivement rassuré sur sa condition physique en finissant 10e des favoris au sommet du Puy des Dômes, se hissant ainsi à la porte du top 10 au classement général à 40 petites secondes du français Romain Bardet (Team DSM - Firmenich). Le Basque de la formation Bahrain - Victorious a donc abordé cette 10e étape avec le plein de confiance et il en eut besoin sur les routes auvergnates. Dès les premiers cols de la journée, la course s'est emballée avec des offensives de favoris au classement général mêlées à la bataille pour la prise de l'échappée, parmi laquelle se retrouvèrent donc... Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. L'intensité ne retomba pas de sitôt et il fallut attendre 1 heure et demi pour voir l'échappée définitive prendre du champ en tête de course. Cette entame d'étape brutale aurait put être fatale pour certains : David Gaudu (Groupama - FDJ) et Romain Bardet (Team DSM - Firmenich) furent lâchés dans le Col du Guéry après 20 kilomètres de course. Leurs équipiers purent leur sauver la mise et les ramener au sein du peloton une fois que la bataille pour l'échappée se calma mais ces difficultés sont tout sauf un bon signe avant des étapes aussi difficiles que celle du Grand Colombier, au programme Vendredi. Une fois l'échappée partie, le rythme se calma enfin, laissant la tête de course prendre du champ et se disputer la victoire, malgré le tempo des équipiers de Jasper Philipsen (Alpecin - Deceuninck) et Carlos Rodriguez (Ineos Grenadiers) en tête de peloton. L'explication entre les échappés s'embrasa dans la Côte de la Chapelle-Marcousse lorsque le Nicolas Schultz (Israel - Premier Tech) s'écarta et laissa attaquer son coéquipier, le letton Krists Neilands à 32 kilomètres de l'arrivée. Malgré une plutôt mauvaise entente dans le groupe de poursuivants, les efforts de l'homme de tête furent finalement réduits à néant lorsqu'il fut rattrapé à seulement 3 kilomètres de la ligne d'arrivée. Dans un final très tactique où tout le monde tenta d'attaquer et d'enterrer l'homme le plus rapide du groupe, Pello Bilbao, personne ne fut capable de piéger le Basque qui put s'offrir son premier succès sur le Tour de France. Profitant des 3 minutes d'avance acquises sur le peloton, le nouveau leader de la formation bahreïni fait une belle opération au classement général, remontant à la 5e place devant les frangins Yates et derrière son jeune compatriote Carlos Rodriguez (Ineos Grenadiers). Cette victoire d'étape est hautement symbolique pour Pello Bilbao. Tout le monde a aujourd'hui en tête la disparition tragique de son coéquipier Gino Mäder sur le dernier Tour de Suisse. En la mémoire de son défunt ami, le vainqueur du jour avait pris l'initiative avant l'épreuve de reproduire la bonne action réalisée par Gino Mäder sur la Vuelta 2021, reversant à l'association écologique BaSOS un euro par coureur finissant derrière lui sur chaque étape. En ce 11 juillet, le montant sera de 162. #RideforGino

  • A la première journée de repos, que peut-on tirer de cette premier semaine du Tour de France ?

    Au lendemain de l'étape de Puy de Dôme, les coureurs pourront enfin récupérer des efforts consentis durant les 9 premiers jours de ce Tour de France. Proposant de nombreuses surprises et un scénario de course encore plus bouleversant qu'inattendu, cette première semaine de la Grande Boucle a tous les airs d'une série produite par Netflix tant les rebondissements furent nombreux en si peu de temps. Si on a ainsi tenté de tirer des conclusions au fil des étapes, elles ont toutes rapidement volé en éclats. Lors de cette première journée de repos, il est donc temps d'établir un bilan de ces premières étapes, des forces en présence et de ce que les 2 prochaines semaines pourraient nous réserver. Rendu Vidéo "Quel Bilan pour la 1ère Semaine ?" https://youtu.be/lDnri4R9GH0 QUEL BILAN EN TIRER ? Après 9 étapes très mouvementées qui ont montré tout et leur contraire, il est logiquement difficile d'établir un bilan clair de la lutte pour le classement général au cours de cette première semaine. Cependant, certaines tendance semblent se dégager dès à présent et annoncent un scénario tout aussi palpitant au cours de 12 étapes restantes. 1. Le duel Pogacar-Vingegaard Personne n'aurait pu imaginer un tel scénario entre les deux ultra favoris à la victoire finale à Paris, pas même Netflix la société productrice de la série "Au Cœur du Peloton" sur le Tour de France. Nourrie de rebondissements, de panache et d'attaques, l'histoire entre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar est déjà belle. Celle-ci a commencé dès le premier jour et n'a pas perdue en intensité depuis. Dès l'offensive de Tadej Pogacar dans la côte de Pike dans le Pays Basque, la tension a été portée à son paroxysme et les deux hommes ont respecté leur statut respectif de favori au port du Maillot Jaune sur les Champs Elysées. Si le slovène de l'équipe UAE Team Emirates s'est manifesté par ses attaques et par la prise de bonifications sur les deux premières étapes du Grand Départ, son meilleur ennemi danois lui a répondu de belle manière dès la première étape de montagne pyrénéenne en direction de Laruns en lui reprenant plus d'une minute à l'arrivée suite à une attaque dans le col de Marie Blanque. Cette avance lui fut suffisante pour s'emparer du Maillot Jaune le lendemain malgré le temps repris par Tadej Pogacar à Cauterets-Cambasque et au Puy de Dôme. Haletante, rebondissante et pleine de suspense, cette rivalité est si intense qu'elle ne permettrait à quiconque de deviner qui prendra le dessus sur l'autre le lendemain. 2. Une bataille toute aussi décousue pour le podium Si Jai Hindley est installé à la 3e place pour la journée de repos avec plus d'1 minute et 40 secondes d'avance sur l'espagnol Carlos Rodriguez et les frères britanniques Adam et Simon Yates, il a semblé être le moins fort des 4 lors de la dernière étape de montagne au sommet du Puy de Dôme, concédant 23 secondes à Simon Yates, leader de la formation Jayco Alula. L'australien de la Bora - Hansgrohe a en réalité été le plus malin des prétendants au classement général en se glissant sur la 5e étape dans l'échappée victorieuse qui lui a permis non seulement de s'adjuger le succès de l'étape à Laruns mais aussi de revêtir le Maillot Jaune le lendemain, récupérant 2 minutes à tous ses adversaires. Alors que les étapes des Alpes semblent toutes aussi dures les unes que les autres, les positions sont tout sauf figées et il faudra être fort pour ces coureurs s'ils souhaitent monter sur le podium dont les 2 premières places semblent réservées aux deux "monstres" de ce sport. 3. La domination impressionnante de Jasper Philipsen au classement du Maillot Vert Vainqueur à Bayonne, Nogaro et Bordeaux, Jasper Philipsen a confirmé son statut de meilleur sprinteur mondiale, ne laissant que des miettes à ses adversaires. Il aura en effet fallu attendre la 8e étape et la victoire de Mads Pedersen à Limoges pour qu'un autre coureur remporte un sprint massif, Impressionnant. Le Maillot Vert qu'il porte depuis la 4e étape semble plus qu'acquis par le sprinteur belge et il semble dur de percevoir la moindre menace dans ce classement qu'il mène avec 110 points d'avance sur son dauphin Bryan Coquard. Grâce à une équipe entièrement dédiée au sprint, Jasper Philipsen doit ses victoires en partie au travail exceptionnel effectué par son poisson-pilote Mathieu Van der Poel. Peu de sprinteurs peuvent se vanter d'avoir un tel coureur en tant que dernier élément de son train et on peut affirmer sans trop de risques qu'il n'existe actuellement pas de meilleur poisson-pilote que le néerlandais dans la planète cyclisme. Du Grand Colombier, aux arrivées à Morzine et Saint-Gervais Mont-Blanc, la seconde semaine de ce Tour de France a toutes les clés pour redistribuer les cartes avant la dernière semaine alpestre et le final en apothéose dans les Vosges. Propice aux retournements de situation, tout peut arriver dans les jours qui suivront : défaillance, attaque de grande envergure, arrivée hors délais, chute... Le Tour est déjà bien emballé et semble difficilement renégociable pour certains coureurs mais il est encore loin d'être fini et les conclusions de cet article seront assurément bien différentes de celui rédigé dans une semaine.

  • Michael Woods s'offre une victoire de prestige au sommet du Puy de Dôme ! Tadej Pogacar reprend du temps à Jonas Vingegaard

    Alors qu'il était pointé à plus d'une minute de Matteo Jorgenson (Movistar Team) à 2 kilomètres de l'arrivée, peu de personnes auraient misé sur le canadien Michael Woods pour la victoire d'étape au sommet du Puy de Dôme. Mais l'américain, leader de la course, a complètement explosé dans les derniers hectomètres de l'étape, se voyant successivement dépassé par ses poursuivants qui le reléguèrent hors du podium. Déjà vainqueur de 2 étapes du Tour d'Espagne dans sa carrière, le coureur de 36 ans épingle une nouvelle ligne à son palmarès avec ce premier succès sur le Tour de France. Il ne faisait pourtant pas figure de favori à la victoire d'étape à 3 kilomètres de l'arrivée, à l'entame des passages les plus dures de l'ascension finale alors qu'il était relégué à 2 minutes de l'homme de tête. L'américain de l'équipe Movistar Matteo Jorgenson s'était isolé à 48 kilomètres de l'arrivée, profitant d'un passage mouvementé de l'étape lors duquel les attaques fusaient au sein d'un groupe d'échappés qui avait compté jusqu'à 15 minutes d'avance. Creusant rapidement un écart conséquent sur des groupes de poursuivants mal organisés, Matteo Jorgenson a pu aborder l'ascension finale de 13 kilomètres avec une avance de 1 minute sur ses premiers poursuivants et 1 minute et 45 secondes sur un second groupe composé notamment du futur vainqueur Michael Woods. Conservant pourtant un bon rythme de pédalage dans les pourcentages dépassant les 10 %, Jorgenson a finalement complètement craqué et a vu son avance durement construite, fondre comme neige au soleil. Reprenant l'homme de tête à 500 mètres de la ligne, le coureur d'Israel Premier-Tech a volé vers l'arrivée finale, pouvant lever tranquillement les bras devant l'horizon auvergnat. Franchissant la ligne plus de 8 minutes après le vainqueur du jour, les favoris au classement général se sont également départagés dans la rampe finale. Ses pourcentages terribles n'ont permis à Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) de récupérer que 9 petites secondes au Maillot Jaune Jonas Vingegaard (Jumbo Visma). Mais, avant la journée de repos, le slovène possède l'ascendant psychologique sur son adversaire et abordera les étapes alpestres avec un surplus de confiance sur le leader danois de la Jumbo Visma. Comme toujours, la bataille fut  aussi rude entre les candidats à la 3e place du classement général. "Meilleur des autres", Simon Yates (Jayco Alula) a rassuré sur sa condition physique au lendemain de sa chute, reprenant du temps à tous les autres prétendants au classement général. Décevants, les français David Gaudu (Groupama - FDJ) et Romain Bardet (Team DSM-Firmenich) ont subi la course à l'arrière, cédant encore du temps à leurs adversaires et se retrouvant relégués aux 8ème et 10ème places du classement général, loin de leurs objectifs annoncés avant l'épreuve. Avec cette première journée de repos à Clermont-Ferrand, le peloton pourra enfin récupérer de 9 étapes intenses qui proposèrent très peu de répit aux coureurs. Il sera important de reprendre des forces avant les étapes au programme de cette 2e semaine qui propulseront la bataille au classement général dans les massifs jurassien et alpestre.

  • Mads Pedersen s'impose à Limoges et met fin à l'extrême domination de Jasper Philpsen, deuxième !

    Au cours d'un sprint qui s'annonçait très difficile et réservé aux sprinteurs les plus costauds dans le faux plat final, Mads Pedersen a su faire parler ses qualités dans les derniers hectomètres, faisant oublier un début de Tour de France compliqué. Il aura fallu attendre le 4e sprint final pour voir un autre coureur que Jasper Philipsen franchir la ligne d'arrivée en tête. Mettant fin à l'extrême domination du Maillot Vert sur cette 8e étape, Mads Pedersen a pu faire briller les nouvelles couleurs de son maillot sponsorisé "Lidl - Trek". Abordant la Grande Boucle avec l'ambition de se mêler à la lutte pour le classement du meilleur sprinteur, les espoirs du champion du Monde 2019 ont rapidement été refroidis par le niveau extraordinaire affiché par son concurrent Jasper Philipsen et son équipe qui s'étaient adjugés la victoire sur les 3 premières étapes réservées aux sprinteurs de ce Tour de France. Le sprinteur danois a été capable de lancer cette rébellion contre la domination de la formation Alpecin-Deceuninck dans les derniers kilomètres des étapes de plaine. Le sprinteur danois a profité à son tour d'une équipe formidable qui a tant été capable de contrôler la course et de ramener à la raison les 3 échappés du jour; Anthony Turgis (TotalEnergies), Tim Declercq (Soudal Quick-Step) et Anthony Delaplace (Arkea Samsic), que de placer à merveille son leader pour le mettre dans les meilleures conditions avant l'ultime effort à fournir. Alors que Jasper Philipsen et son poisson-pilote Mathieu Van der Poel avaient montré leur capacité à contrôler la course selon leur convenance pour amener le sprinteur de l'équipe à la victoire, tout sembla plus difficile pour eux sur cette 8e étape entre Libourne et Limoges. Bousculé par la formation Jumbo - Visma qui tenta de rendre la course difficile pour favoriser son sprinteur Wout Van Aert, le train de l'équipe Alpecin Deceuninck n'a jamais pu réellement se mettre en place. Malgré un travail encore et toujours énorme de Mathieu Van der Poel qui a ramené son leader dans les premières positions à l'entame du sprint, Jasper Philipsen n'a cette fois pas été capable de remonter son adversaire du jour, Mads Pedersen. Impressionnant par sa puissance dans les derniers mètres en montée à Limoges, le sprinteur danois de la formation Lidl - Trek se rassure après plusieurs sprints difficiles. Si son retard sur la première place au classement du Maillot Vert se situe à plus de cents unités, il pourra profiter des derniers sprints de la compétition pour rattraper ce retard, après le passages des Alpes qui lui sera plus favorable qu'à ses adversaires grâce à sa capacité à encaisser les cols. Après deux jours de repos, les favoris au classement général devront être en forme demain pour escalader l'ascension finale au programme de la 9e journée : le Puy de Dôme. Si le duel entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor sera dans toutes les têtes, celui qui devrait opposer Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar pourrait également s'inscrire dans les annales de ce sport, tant leur rivalité fut intense dans les Pyrénées. Cette 9e étape s'annonce cependant difficile pour certains prétendants au top 10 final qui ont goûté au bitume dans les derniers kilomètres de la course à Limoges. Victimes d'une chute qui a contraint Stef Cras (TotalEnergies) à l'abandon, Simon Yates (Jayco Alula) et Mikel Landa (Bahrain - Victorious) ont été forcés d'engager une poursuite derrière le peloton pour concéder le moins de temps possible à leurs adversaires. Franchissant la ligne avec 47 secondes de retard, les anciens 4e et 11e du classement général devront compter sur une bonne nuit de récupération s'ils ne veulent pas payer les stigmates de cette chute dans les pentes terribles des derniers kilomètres du Puy de Dôme.

  • Et de Trois ! Jasper Philipsen encore vainqueur d'étape à Bordeaux

    Encore vainqueur du sprint final à Bordeaux, le belge Jasper Philipsen a de nouveau affirmé son statut de meilleur coureur dans l'exercice sur ce Tour de France et dans le monde. Faisant face à un poisson-pilote hors du commun en la personne de Mathieu Van der Poel, les adversaires du Maillot Vert ne semblent pas trouver les clés pour battre le missile de la formation Alpecin Deceuninck. Tout est fait au sein de la formation belge pour mettre Jasper Philipsen dans les meilleures conditions lors des sprints avec une composition d'équipe entièrement dédiée au leader de l'équipe. Si peu d'équipes ont osé un tel pari, il s'est avéré gagnant pour la formation du porteur du Maillot Vert, lequel ne semble pas prêt de lâcher ces couleurs. Au cours d'une journée encore très calme, comme les étapes de plaine de cette édition nous y habituent, un seul homme, Simon Guglielmi (Arkea - Samsic), s'est retrouvé en tête de course entre Mont-de-Marsan et Bordeaux. Si le coureur de l'équipe bretonne a gardé les devants seuls pendant la grande majorité de la course, sans laisser planer la moindre inquiétude pour le peloton, il a finalement été rejoint plus tard par un duo d'attaquants, à l'image de ce qui s'était passé sur la route menant à Nogaro au cours de la 4e étape. Un second coup composé de 2 coureurs est aloros sorti à 80 kilomètres de la ligne, composé par Nans Peters (AG2R Citroën Team) et Pierre Latour (TotalEnergies). Le duo français a rapidement pu rejoindre la tête de course, entamant ainsi un bras de fer avec les équipes de sprinteurs qui roulaient en tête de peloton. Profitant de leur fraicheur et de leur courage, les deux coureurs échappés ont forcé la meute à passer la vitesse supérieure pour les rattraper, un événement qui intervint finalement à 3,5 kilomètres de la ligne lorsque Pierre Latour, le dernier résistant s'est vu avalé par l'avant-garde d'un peloton emmené par les coéquipiers des prétendants au classement général. Pour prévenir des chutes et négocier le final très sinueux en tête, les principaux sprinteurs ont du se porter à l'avant bien plus tôt qu'à leur acoutumée. Dans cet exercice, un collectif ne cesse de dominer depuis le début de la Grande Boucle : l'équipe Alpecin Deceuninck. Encore impériaux dans l'exercice, la formation belge et le dernier élément du train de Jasper Philpsen, Mathieu Van der Poel, ont encore été infaillibles, plaçant à la perfection leur leader. Le porteur du Maillot Vert s'est cependant fait surprendre dans les derniers hectomètres lorsque le missile de l'île de Man, Mark Cavendish (Astana Qazaqstan Team), est revenu comme une balle de derrière. Profitant du vent de dos, le Britannique a joué la carte de la surprise afin de conserver son statut de dernier vainqueur d'étape dans la ville girondine. Certes surpris par cette tentative, Jasper Philipsen n'a pas tardé à répondre au sprinteur de la Astana, le reprenant avec une rapidité fulgurante, dégageant presque une impression de facilité, tant la domination du belge durant les sprints est sans partage depuis le début de la compétition. Devançant sur la ligne Mark Cavendish et Biniam Girmay, le porteur du Maillot Vert Jasper Philipsen creuse encore davantage le fossé au classement de meilleur sprinteur qui le sépare de son dauphin Bryan Coquard, presque relégué à une centaine de points au classement. Les adversaires du sprinteur belge pourront tenter de faire chavirer le navire Alpecin Deceuninck dès demain au cours d'un nouveau sprint dans les rues de Limoges. Avec un profil bien plus accidenté et une arrivée en faux plat montant, certains routiers sprinteurs comme Mads Pedersen ou Biniam Girmay seront plus à leur aise sur cette 8e étape et pourront rattraper un début de Tour de France éloigné de leurs attentes d'origine.

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