Michal Kwiatkowski piège les favoris au Grand Colombier !
- Léo-Mathis
- 14 juil. 2023
- 3 min de lecture

En ce 14 juillet, on s'attendait à un feu d'artifice d'offensives entre les coureurs du classement général sur les pentes du Grand Colombier, mais c'est bien un homme échappé qui a su prendre le meilleur sur cette étape. Déjà vainqueur d'étape sur la Grande Boucle en 2020, le Polonais Michal Kwiajtkowski vient épingler à son palmarès une étape de montagne de prestige au sommet du géant Aindinois.
Le peloton et les suiveurs du Tour de France semblaient s'accorder sur une bataille au classement général au départ de Châtillon-sur-Chalaronne. Malgré cette attente, la prise de l'échappée fut très disputée et aboutit finalement par la création d'un groupe d'une vingtaine de coureurs en tête. Avec la poursuite entamée dès le début d'étape, la UAE Team Emirates a rapidement calmé les ardeurs des échappés, ne laissant jamais l'écart grimpeur au dessus des 4 minutes. Au sein du groupe de tête, personne n'y croyait alors vraiment comme le confia Michal Kwiatkowski dans la zone mixte à l'arrivée : "Quand j'ai pris l'échappée, je pensais que ça ne serait qu'un ticket gratuit pour aborder le pied de l'ascension finale en tête".
C'est pourtant bien cette échappée qui s'est jouée la victoire en conservant cet écart de plus de 3 minutes pendant la grande majorité du Grand Colombier, malgré le travail des coéquipiers de Tadej Pogacar. Prenant l'initiative dès le pied de briller en ce jour de fête nationale, le français Quentin Pacher (Groupama - FDJ) a tenté d'anticiper et de prendre un coup d'avance sur ses adversaires meilleurs grimpeurs. Lancés à sa poursuite, c'est un groupe de 3 coureurs fougueux qui s'est formé, composé d'Harold Tejada (Astana Qazaqstan Team), James Shaw (Lotto Dstny) et de Maxime Van Gils (Lotto Dstny). Le fuyard fut ainsi repris suite à l'accélération du jeune belge à 12 kilomètres de l'arrivée. Cette tête de course assez inexpérimentée ne put en réalité profiter longtemps de son statut puisque le Polonais Michal Kwiatkowski revint comme une balle, au train de derrière, déposant immédiatement ses 3 anciens compagnons d'échappée. Jouissant alors de près de 3 minutes et 35 secondes d'avance sur un groupe Maillot Jaune toujours mené par la formation emirati, le coureur de la Ineos Grenadiers ne faiblit pas et put ainsi continuer sa procession vers la ligne d'arrivée sans être réellement inquiété par les favoris du classement général.
Après un long écrémage par l'arrière, les premières flèches de la bataille pour le classement général furent allumées par l'équipier même de Tadej Pogacar, Adam Yates à 2 kilomètres et demi de l'arrivée, forçant les adversaires de son coéquipier à boucher le trou rapidement pour ne pas laisser filer le 6e du classement général. Lancé ainsi par le britannique, Tadej Pogacar, second du classement général, tenta de décrocher Jonas Vingegaard, fixé dans sa roue depuis le début de la montée, en plaçant une accélération fulgurante à 450 mètres de la ligne. Reprenant presque tous les coureurs intercalés avec une différence de vitesse impressionnante, le slovène repoussa le Maillot Jaune à 4 secondes sur la ligne. Couplée à sa troisième place de l'étape, cette initiative réduit finalement l'écart entre les deux premiers du classement général de moitié. Avant la première étape alpestre entre Annemasse et Morzine, le matelas créé par Jonas Vingegaard à Laruns ne tient plus qu'à un fil de 9 secondes.
Pour les français, ce 14 juillet fut une journée bien sombre. Il faut en effet descendre à la 16e position pour trouver le premier coureur tricolore à l'arrivée. Cédant à nouveau du temps à ses concurrents, le leader de la Groupama - FDJ David Gaudu voit peu à peu ses rêves de podium s'éloigner alors que la lutte pour celui-ci continue à très haute intensité. Thibaut Pinot (Groupama - FDJ), Romain Bardet (Team DSM Firmenich) et Guillaume Martin (Cofidis) concédant également plusieurs dizaines de secondes à leurs concurrents directs, David Gaudu aborde les Alpes comme unique français au sein du Top 10. Si des possibilités d'échappées s'offrent donc aux tricolores, la lutte pour le classement général semble de plus en plus difficile chaque jour.






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