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Feux d'artifice un 13 Juillet, Ion Izagirre l'emporte à Belleville-en-Beaujolais après une étape explosive

Malgré des difficultés manifestes dans le Col de la Croix Rosier, Ion Izagirre a su puiser dans ses dernières réserves pour aller chercher au courage la victoire d'étape à Belleville-en-Beaujolais / CRÉDIT PHOTO Thomas Samson AFP

Il aura fallu attendre 15 ans pour revoir la formation Cofidis s'imposer sur son Tour National. Seuls 11 jours séparèrent finalement la victoire de Victor Lafay à San Sebastian de celle de son coéquipier basque Ion Izagirre à Belleville-en-Beaujolais. Franchissant lui aussi l'arrivée en solitaire, l'Espagnol aura pu savourer ce succès dans les derniers hectomètres, s'étant construit une avance suffisante sur ses anciens compagnons d'échappée.


Avec un départ tout aussi spectaculaire qu'il y a 48 heures entre Vulcania et Issoire, la bataille pour la prise d'échappée se tourna presque en lutte pour le classement général. Avec des attaques de plusieurs membres du Top 10, d'autres qui se retrouvèrent piégés à quelques dizaines de secondes, cette journée qui était promise aux baroudeurs, révéla à nouveau la nécessité pour les favoris au classement général d'être prêt à réagir à tout moment et sur toutes les étapes avec en fil rouge ce duel entre les deux premiers de ce classement Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, qui ne laissent chacun aucun répit à leur adversaire.


Après plus d'une heure et demi sur un rythme effréné, le bon coup sortit enfin à près de 90 kilomètres de l'arrivée. Une groupe composé de coureurs de renom s'extirpa enfin de la meute, validé par l'équipe du Maillot Jaune, prenant ainsi très rapidement une avance suffisante pour se disputer la victoire. Avec la menace d'un sprint au sein du groupe de tête, les meilleurs grimpeurs durent s'employer pour éliminer les coureurs rapides composant l'échappée comme Mads Pedersen (Lidl - Trek) ou Mathieu Van der Poel (Alpecin - Deceuninck). C'est pourtant bien le champion du Monde de Cyclo-cross qui a pris les devants dans la descente du premier des trois cols du final. En compagnie du Costaricien Andrey Amador (EF Education Easypost), le néerlandais a pris un coup d'avance sur ses adversaires du jour, abordant la dernière ascension, le Col de la Croix Rosier, avec une trentaine de secondes d'avance sur un duo de poursuivants composé de Matteo Jorgenson (Movistar Team) et Thibaut Pinot (Groupama - FDJ). Les choses sont finalement rentrées dans l'ordre lorsqu'un regroupement général a eu lieu au sein de l'échappée. Profitant de ce moment de flottement, c'est bel et bien l'Espagnol de la Cofidis Ion Izagirre qui a placé une attaque, pourtant lâché quelques mètres plus tôt. 


Retrouvant des jambes, galvanisé par la perception d'une victoire d'étape, le Basque n'a pas faibli dans les 30 derniers kilomètres qui le séparaient de l'arrivée à Belleville-en-Beujolais. Se sabordant avec une très mauvaise entente et plusieurs offensives, le groupe de poursuivants ne fut jamais en capacité de réduire l'écart avec l'homme de tête. Ion Izagirre s'offrit ainsi sa seconde victoire sur la Grande Boucle après celle décrochée en 2016 à Morzine (dans un enchaînement de cols similaire à celui au programme de la 14e étape). Avec 58 secondes de retard sur le vainqueur du jour, le français Mathieu Burgaudeau peut nourrir quelques regrets vis à vis de la mauvaise entente des poursuivants. Confirmant à l'arrivée son statut de meilleur sprinteur du groupe d'échappés en s'adjugeant la 2e place de l'étape devant Matteo Jorgenson, le coureur de l'équipe TotalEnergies aurait pu remporter sa première victoire sur un Grand Tour. Egalement piégés par l'offensive du coureur de la Cofidis dans la montée finale, Thibaut Pinot (Groupama - FDJ) et Guillaume Martin (Cofidis) signent la bonne opération du jour en reprenant chacun plus de 3 minutes à leurs concurrents au classement général.


Se hissant à la 10e position du général, le Franc-Comtois aura bien des difficultés au lendemain de cette folle échappée. En ce jour de fête nationale française, le 14 juillet offrira aux coureurs une ascension du Grand Colombier comme bouquet final de cette 13e étape du Tour de France. Marquant le début de l'exploration des Massifs jurassien et alpestre, la Grande Boucle ne quittera alors plus ces montagnes pendant une semaine avant les étapes de Bourg-en-Bresse et Poligny.

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