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- Ricarda Bauernfeind s'impose en solitaire à Albi !
Après la victoire de Yara Kastelijn (Fenix-Deceuninck) la veille, c'est encore une coureuse seule qui s'est imposée à l'arrivée à Albi au terme de la 5e étape de ce Tour de France Femmes. Révélation de la dernière Vuelta, l'allemande Ricarda Bauernfeind (Canyon/SRAM Racing) a créé la surprise en piégeant le peloton et les équipes de sprinteuses. Qu'elles sont dures à rattraper ces échappées ! Après la frayeur pour le peloton de la troisième étape et le premier succès d'une échappée sur la quatrième, le cinquième épisode de ce Tour a de nouveau souri à une femme seule à Albi. Alors que l'échappée avait été reprise assez tôt dans l'étape, la jeune Allemande de 23 ans Ricarda Bauernfeind a tenté sa chance à plus de 30 kilomètres de l'arrivée dans la montée vers le sprint de bonifications de Castelfadèze. Réussissant l'impressionnant tour de force de résister à un peloton mené par les meilleures rouleuses du monde comme la suisse Marlen Reusser, la cinquième du général du dernier Tour d'Espagne s'est révélée aussi bonne dans l'effort solitaire que dans les montagnes ibériques. Profitant également de la mauvaise organisation dans le peloton qui fit même sortir involontairement un duo composé de Marlen Reusser (SD Worx) finalement deuxième de l'étape et Lianne Lippert (Movistar Team) troisième, Ricarda Bauernfeind a pu garder un avantage d'une vingtaine de secondes sur ses poursuivantes et plus de trente secondes sur le peloton. Alors que la plus jeune vainqueure d'étape du Tour de France Femmes a pu savourer la plus belle victoire de sa carrière, la situation fut bien moins agréable pour l'équipe SD Worx après l'étape. Ayant non seulement laissé filer la victoire d'étape, la formation néerlandaise a même été sanctionnée de 20 secondes de pénalité pour sa leader Demi Vollering, pour être restée trop longtemps derrière la voiture de son directeur sportif pour revenir dans le peloton après une crevaison. Tandis qu'elle avait 8 secondes d'avance sur ses principales concurrentes avant l'étape, la néerlandaise en compte maintenant une quinzaine de retard.
- Yara Kastelijn s'impose à Rodez en anticipant la bataille pour le général !
En se glissant dans l'échappée du jour, la néerlandaise Yara Kastelijn (Fenix - Deceuninck) a toujours eu un coup d'avance sur les meilleures coureuses du peloton. Vengeant ainsi sa coéquipière reprise à 200 mètres de la ligne la veille, la vainqueure du jour a pu décrocher la victoire en solitaire, la première décrochée par une échappée. Cette quatrième étape entre Cahors et Rodez s'annonçait comme l'un des premiers juges pour le classement général. Anticipant la grosse bataille que présageait les côtes du final, un groupe d'une quinzaine de femmes a pris les devants sur cette étape. Semblant un temps désintéressées par la victoire et le Maillot Jaune, les ultra favorites de l'équipe SD Worx ont alors laissé filer cette échappée qui compta alors jusqu'à 10 minutes d'avance, menaçant la première place du général de Lotte Kopecky. Cependant, il n'en fut rien. Désireuse de porter sa tunique jusqu'aux Pyrénées, la championne belge s'est lancée à la poursuite de la tête de course en attaquant dans la côte de Moyrazes à 20 kilomètres de l'arrivée après avoir demandé à ses coéquipières de réduire l'écart. Ne possédant alors plus que 3 minutes d'avance, les rêves de Maillot Jaune s'envolèrent pour les femmes de tête laissant leur place à celui d'une victoire prestigieuse sur le Tour de France. S'envolant dans le même temps que la porteuse du Maillot Jaune au pied de la côte de Moyrazes, la néerlandaise Yara Kastelijn a immédiatement pris le dessus sur ses compagnonnes d'échappée. La dixième de la dernière Flèche Wallonne a ainsi fait parler ses talents de puncheuses tandis que la lutte pour le général s'enflammait derrière elle. Alors que sa coéquipière était présente à l'avant, Demi Vollering (SD Worx) a pu ménager ses efforts lorsque les autres prétendantes au classement général lancèrent les hostilités dans la côte de Lavernhe. Après avoir pris la roue de la tenante du titre Annemiek Van Vleuten (Movistar Team) et suivi ses attaques, la leader de l'équipe SD Worx a profité de sa fraicheur pour contrer celle-ci dans le final en côte. Reprenant alors deux secondes aux autres favorites et six secondes de bonifications pour sa seconde place de l'étape, Demi Vollering est ainsi remontée à la deuxième place du général derrière sa coéquipière Lotte Kopecky, avec un avantage de huit secondes sur toutes ses concurrentes. Cet écart semble certes maigre avant les étapes du Tourmalet et du contre-la-montre de Pau mais il pourrait faire la différence si la seule étape de montagne ne permettait pas de départager les différentes favorites.
- Lorena Wiebes remporte in extremis la troisième étape en reprenant la dernière échappée à 200 mètres de la ligne
En rattrapant Julie Van de Velde (Fenix - Deceuninck) dans les tous derniers mètres de l'étape, la SD Worx était à deux doigts de se faire piéger au cours d'une troisième étape qu'elle semblait contrôler assez facilement. Finalement placée à la perfection, la sprinteuse de l'équipe Lorena Wiebes n'eut plus qu'à faire parler son talent pour lever les bras à Montignac-Lascaux et offrir à la formation néerlandaise son second succès d'étape. Le cyclisme est parfois cruel dans ces instants, ne couronnant pas toujours les plus méritants. Alors qu'elle menait la course depuis 60 kilomètres après avoir placé une attaque dans la côte des Andrieux pour s'adjuger les points du classement de la Montagne, la belge Julie Van de Velde (Fenix - Deceuninck) s'est vue pousser des ailes dans les derniers instants de l'étape. Comptant jusqu'à deux minutes et demi d'avance sur le peloton, la coureuse de l'équipe Fenix-Deceuninck a trouvé un second souffle dans le final de l'étape, tenant la dragée haute aux équipes des meilleures sprinteuses DSM-Firmenich et SD Worx. Abordant les trois derniers kilomètres avec un retard de trente secondes, le peloton a du passer à la vitesse supérieure pour espérer rattraper la femme en tête de course. Sollicitant même la contribution de la porteuse du Maillot Jaune Lotte Kopecky, l'équipe de l'ultra favorite Lorena Wiebes a finalement réussi in extremis à sauver leur journée en rattrapant Julie Van de Velde dans les 200 derniers mètres. Laissant la championne d'Europe fournir son effort dans les derniers mètres, la première du classement général vit son travail récompensé. Incontestablement plus forte que ses adversaires, Lorena Wiebes a pu lever les bras sereinement sur la ligne, devançant largement sa dauphine sur la ligne Marianne Vos (Jumbo - Visma) et sa coéquipière Lotte Kopecky, troisième malgré l'effort fourni par celle-ci sur plus de 400 mètres. Sur le podium de chacune des étapes, la championne de Belgique Lotte Kopecky et ses coéquipières devront se surpasser pour conserver la tunique Jaune de leader du classement général au cours de la 4e journée avec une étape "toboggan" au programme et de nombreuses montées courtes et sèches dans le final.
- Liane Lippert remporte la seconde étape du Tour de France Femmes à Mauriac !
Désireuse de faire la passe de deux après son succès la veille, la Maillot Jaune Lotte Kopecky (SD Worx) a été trop gourmande à l'arrivée de Mauriac. Lançant son sprint de trop loin, la belge s'est vue remontée par la coureuse de l'équipe Movistar Liane Lippert. Dans l'ombre de sa leader Annemiek Van Vleuten, tenante du titre, la championne d'Allemagne a saisi sa chance, surpuissante dans ce sprint final, pour obtenir son premier succès sur la Grande Boucle. Comme la veille, c'est un second couteau qui a pris le meilleur sur les routes détrempées du Tour de France Femmes 2023. Après la championne de Belgique à Clermont-Ferrand, ce sont les liserés de championne d'Allemagne de Liane Lippert (Movistar Team) qui ont resplendi dans la pénombre de Mauriac. Si la victoire d'étape s'est jouée au sprint, les attaques n'ont pas manqué sur le terrain exigeant de cette 2e étape avec une bataille musclée entre le peloton et les échappées. Si un premier duo composé de Georgia Williams (EF Education-Easypost) et Hannah Ludwig (Uno-X) a ouvert la route pendant la majeure partie de l'étape, comptant jusqu'à une minute et demi d'avance. La reprise de ce mouvement ayant été effectuée à 50 kilomètres de l'arrivée, c'est assez logiquement que d'autres attaquantes prirent les devants de l'étape. Profitant de leur fraicheur, un nouveau trio 100% néerlandais composé de Yara Kastelijn (Fenix-Deceuninck), Eva Van Agt (Jumbo - Visma) et Anouska Koster (Uno-X) menèrent un véritable bras de fer avec les formations des leaders, entrapercevant même une possibilité de victoire d'étape. Finalement reprises dans les 10 derniers kilomètres, au pied de la côte finale de Trébiac, ces trois coureuses ont cédé leur place en tête de course à la lutte entre les favorites pour le classement général. Les attaques fusèrent en tête de peloton dans la côte finale, visant à distancer la porteuse du Maillot Jaune Lotte Kopecky, réputée moins bonne grimpeuse. Si l'on assista à de nombreuses offensives de Katarzyna Niewadoma (Canyon/Sram Racing), Cédrine Kerbaol (Ceratizit-WNT) et d'Ashleigh Moolman-Pasio (AG Insurance - Soudal Quick-Step), aucune d'entre elles ne fut capable de faire la différence et ne purent éviter un sprint dans les rues de Mauriac. Emmenée comme la veille sur un plateau par ses coéquipières Marlen Reusser et Demi Vollering, la première du classement général Lotte Kopecky n'avait plus qu'à fournir l'effort final pour chercher sa seconde victoire d'étape consécutive. Cependant, l'ultra favorite du groupe ne fut pas en capacité de produire l'effort suffisant pour franchir la ligne d'arrivée en tête. Faisant peut-être l'erreur de sprinter en tenant son guidon par les cocottes et non par le cintre, la championne de Belgique se fit ainsi dépasser par une autre championne, celle d'Allemagne. Pourtant impliquée dans une chute avec sa leader Annemiek Van Vleuten à 47 kilomètres de l'arrivée, Liane Lippert a trouvé les ressources nécessaires pour faire oublier son statut d'équipier et décrocher la victoire avec un avantage d'un vélo et demi sur la Maillot Jaune ainsi que la troisième du jour Silvia Persico (UAE Team ADQ). Lotte Kopecky (SD Worx) conserve donc son Maillot Jaune pour une journée supplémentaire, et ne devrait pas inquiéter au troisième jour de course reliant Collonges-la-Rouge à Montignac-Lascaux sur un terrain plutôt plat qui devrait offrir aux meilleurs sprinteuses une première occasion de lever les bras sur la deuxième édition ce Tour de France Femmes.
- La belge Lotte Kopecky s'offre le premier Maillot Jaune du Tour de France Femmes !
Partie à l'attaque dans la côte de Durtol à 9 kilomètres de la ligne, la belge Lotte Kopecky est venue s'imposer à Clermont-Ferrand sur la première étape de ce Tour de France Femmes. Profitant du marquage entre les poursuivantes, la coureuse de l'équipe SD Worx arborera le Maillot Jaune pour la première fois de sa carrière. Comme chez les Hommes il y a 3 semaines, c'est une coureuse seule qui a franchi la ligne d'arrivée de la première étape du Tour de France à Clermont-Ferrand. Après une journée calme qui n'a pas laissé d'échappée se former, la course s'est emballée à l'entame de la seule ascension du jour : la côte de Durtol (1.7km à 7.2% de pente moyenne). Affichant clairement ses intentions, la formation néerlandaise SD Worx a pris les choses en main dès le pied de la côte, imposant un rythme très soutenu par l'intermédiaire de la spécialiste suisse du contre-la-montre Marlen Reusser. Après un relais très soutenu de sa dernière coéquipière Demi Vollering, c'est donc la leader désignée de l'équipe Lotte Kopecky qui a placé l'unique attaque de la course à 400 mètres du sommet. Faisant parler sa puissance sur les 9 ultimes kilomètres de course, la championne belge n'a jamais été inquiétée par le groupe de poursuivantes. Composé d'une vingtaine de concurrentes, ce petit peloton n'a jamais été capable d'installer une bonne entente en son sein, provoquant de nombreuses attaques visant à relancer la course comme celle de la polonaise Katarzyna Niewadoma à 2 kilomètres de l'arrivée. Profitant de cette désorganisation totale de la poursuite, Lotte Kopecky a pu creuser un écart conséquent d'une quarantaine de secondes, un matelas bien suffisant pour se permettre de savourer une victoire synonyme de port du premier Maillot Jaune. Derrière la reine du jour qui troquera sa tunique noir-jaune-rouge pour celle de leader du classement général, ce sont les sprinteuses qui se sont jouées les places d'honneur du podium d'étape. Offrant un doublé à la SD Worx, la championne d'Europe Lorena Wiebes a pu s'adjuger la seconde place, assez largement devant son ancienne coéquipière de la DSM-Firmenich Charlotte Kool. Au cours de la seconde étape entre Clermont-Ferrand et Mauriac, la porteuse du Maillot Jaune Lotte Kopecky devra se surpasser pour protéger son faible matelas de 45 secondes sur un terrain très accidenté qui n'avantage pas la dernière vainqueure du Tour des Flandres.
- L'Analyse d'une dernière semaine de course folle
Et à la fin, c'est le Danois qui gagne... L'histoire se répète sur le Tour de France 2023. Avec une seconde victoire consécutive au classement général, Jonas Vingegaard (Jumbo - Visma) a su prendre le meilleur sur un Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) affaibli dans les Alpes. Faisons ainsi un retour sur cette dernière semaine de course intense, folle et charnière pour ce Tour de France.
- Jordi Meeus crée la surprise aux Champs Elysées ! Jonas Vingegaard remporte le Tour de France 2023
A l'occasion de la dernière étape, la vingt-et-unième de ce Tour de France, c'est un invité surprise qui s'est mêlé à la lutte pour la victoire d'étape. Le jeune sprinteur belge Jordi Meeus (Bora - Hansgrohe) a damé le pion à son compatriote Jasper Philipsen au cours d'un sprint très serré sur la plus belle Avenue du monde. Si les fleurs reviennent au coureur de la Bora - Hansgrohe, cet exploit n'éclipse pas pour autant le succès de Jonas Vingegaard au classement général ! Le danois remporte ainsi son second Tour de France consécutif et remettra son titre en jeu à Florence le 29 Juin 2024. La procession parisienne a été au rendez-vous comme toujours pour cette ultime étape de la compétition de Juillet. Cependant, un feu follet a troublé le calme habituel de cette étape. Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), deuxième du classement général, a honoré son statut de showman en tentant plusieurs attaques sur les routes pavées des Champs Elysées. Malgré les nombreuses offensives qui rythmèrent les 50 derniers kilomètres de la course, même si la course a repris un cours normal pour le dernier tour, laissant les équipes de sprinteurs mener le peloton à vive allure vers l'arrivée. Si l'équipe Alpecin Deceuninck et son sprinteur Jasper Philipsen se sont rarement loupés durant les trois dernières semaines, le Maillot Vert n'a pas été capable de conclure dans l'effort final. Alors que Mads Pedersen (Lidl Trek) et Dylan Groenewegen (Jayco Alula) avaient pris le meilleur de ce sprint, le coureur belge a bien réussi à les remonter sur la droite la route mais c'est un autre sprinteur belge qui s'est montré le plus fort dans les derniers hectomètres de cette Grande Boucle. Jordi Meeus, peu à son avantage auparavant (7e, 6e et 7e), s'est vu pousser des ailes dans les derniers mètres, possédant ce surplus de force suffisant pour franchir la ligne d'arrivée quelques centimètres devant le Maillot Vert. Après 3 semaines de courses sensationnelles, Jonas Vingegaard (Jumbo - Visma) a pu triompher sur la plus belle Avenue du monde. Maillot Jaune sur les épaules, le Danois, que l'on devrait retrouver prochainement sur les routes du Tour d'Espagne, remporte donc son second Tour de France consécutif devant son nouveau rival de tous les instants Tadej Pogacar et son coéquipier de la UAE Team Emirates Adam Yates. Quant aux classement annexes, Jasper Philipsen et Gulio Ciccone ont répondu à leurs statuts respectifs de favoris pour les Maillots Vert et à Pois pour les épingler à leur palmarès. La route du Tour de France dit au revoir, à bientôt, aux Champs Elysées qui ne seront pas traversés pour l'édition 2024 en raison de l'organisation des Jeux Olympiques par la ville de Paris. Le peloton de juillet se retrouvera donc le 29 juin 2024 pour le Grand Départ de Florence et trois semaines de course tout aussi intenses en direction de l'Arrivée finale jugée à Nice.
- Septième victoire de rang pour Max Verstappen ! Les Grand Prix se suivent et se ressemblent
Dominateur comme à son habitude depuis le début de saison, Max Verstappen (Red Bull Racing) n'a jamais laissé planer le moindre suspense au cours du Grand Prix de Hongrie. Prenant la tête de la course dès le premier virage, le pilote néerlandais ne l'a plus lâchée pendant les 70 tours autour du Hungaroring. Accompagné sur le podium par Lando Norris (McLaren) et Sergio Perez (Red Bull Racing), le leader du championnat creuse une avance comparable à l'écart de 30 secondes qui le séparait de son dauphin sur la ligne : monumental. Les Grand Prix se suivent et se ressemblent en Formule 1. Si le suspense était de mise avant le départ de la course, alors que Lewis Hamilton (Mercedes) s'était emparé de la pôle la veille, 3 millièmes devant son ex-rival de 2021 Max Verstappen (Red Bull Racing). Malheureusement pour la course, cet avantage fut réduit à néant dès les premières secondes à cause d'un mauvais départ qui relégua le septuple champion du monde au quatrième rang du classement, dépassé dans les deux premiers virages par le pilote néerlandais et par les deux monoplaces de McLaren qui impressionnent de leur performance depuis trois courses. Menant une course tranquille, Max Verstappen reproduit un scenario classique de Grand Prix sous cette ère 2023 en créant rapidement la barrière de la seconde dans les trois premiers tours, se mettant à l'abri du DRS et de potentielles attaques d'adversaires. Comme souvent depuis quelques semaines, son coéquipier Sergio Perez a été contraint à une course de mouvements. S'élançant de la cinquième ligne depuis la neuvième position, le pilote mexicain se devait d'être offensif ce dimanche et de rassurer ses supérieurs quant à ses performances, alors que Daniel Ricciardo (Alpha Tauri) effectuait son premier Grand Prix pour son retour en Formule 1, remplaçant Nyck De Vries mis à pied par les dirigeants du microcosme Red Bull. Faisant monter la pression sur le siège de Sergio Perez à Red Bull Racing, Daniel Ricciardo avait réalisé une belle qualification pour son retour, se qualifiant treizième, bien devant son coéquipier Yuki Tsunoda. Mais, dès le départ, le pilote australien fut victime d'un accident qui le fit repartir dernier, mais fut surtout fatal aux deux Alpine. Contraintes à l'abandon, les monoplaces Alpine devront se sortir de la mauvaise spirale qui les handicape depuis quelques semaines puisque l'écurie française n'a vu aucun de ses deux pilotes franchir la ligne d'arrivée depuis le Grand Prix d'Autriche. En positionnant ses deux voitures dans le top 5, comme au Grand Prix de Silverstone, l'écurie McLaren s'impose maintenant comme la seconde force de la grille, bien loin des performances catastrophiques du premier Grand Prix à Bahrain.
- Tadej Pogacar remporte l'ultime étape de montagne au Markstein
Après 3 semaines de bataille intense, le Tour de France 2023 arrivera déjà à son terme ce dimanche 23 juillet. Au cours de la dernière étape de montagne, dernier espoir de briller pour les grimpeurs, Tadej Pogacar a fait preuve d'énormément de résilience. Quelques jours après sa défaillance dans le col de la Loze, symbole de perte du général, le Slovène a fait parler sa puissance pour remporter un sprint en petit comité au Markstein. De nombreux grimpeurs ont connu un Tour de France frustrant, très éloigné de leurs attentes. Sur les routes des Vosges entre Belfort et Le Markstein, une dernière occasion s'offrait à eux pour sauver leur mois de juillet. Cette 20e étape fut donc très prisée et ce dès le départ, entraînant une course très mouvementée pour la prise de l'échappée. Celle-ci qui accueilli même un temps dans ses rangs le porteur du Maillot Jaune, lui-même. Alors que l'échappée fut enfin partie dans le col de la Croix des Moinats, mais l'homme que tout le monde attendait n'y était pas : le local de l'étape Thibaut Pinot, supporté par tout un peuple, qui avait annoncé viser cette étape. C'est à près de 70 kilomètres de l'arrivée que la formation française Groupama - FDJ pris les choses en main, en attaquant avec 3 coureurs. Derrière le groupe de 6 coureurs emmené par Mattias Skjelmose, le coéquipier du Maillot à Pois Gulio Ciccone, Stefan Küng, Valentin Madouas et Thibaut Pinot se lancèrent à la poursuite de la tête de course. Survolté par cette entreprise, le Franc-Comtois ne sent plus la douleur dans ses jambes et effectue la jonction avec l'échappée, avant même de l'attaquer dès le pied du Petit Ballon, la première ascension de l'enchaînement final. Alors qu'un homme seul en tête profite des encouragements particuliers à son égard, notamment dans le fameux "Virage Pinot" érigé par des fans, les explications entre les favoris du classement général commencent quelques kilomètres plus loin, à 15 bornes de l'arrivée. L'écart d'une minute créé par Thibaut Pinot, seul à l'avant, fond dès lors que Tadej Pogacar décide de placer une attaque dans le col du Platzerwasel. Cherchant la victoire d'étape, le Slovène ne souhaite cependant pas emmener dans sa roue le Maillot Jaune qui fut en capacité de suivre son accélération. Alors, un trio se forma et, sous le rythme effreiné de l'autrichien Felix Gall, les favoris du général reprient un à un les rescapés de l'échappée. Ensuite rejoint par les frères Yates, sortis à contre-temps, c'est un quinté qui s'est disputé la victoire au sprint au Markstein. Se sacrifiant complètement pour son leader, Adam Yates a vu ses efforts récompenser, puisque, dans l'effort final, Tadej Pogacar dompta son rival Jonas Vingegaard pour aller chercher sa seconde victoire, après celle de Cauterets-Cambasque. Maigre consolation après une désillusion au général dans les Alpes, l'équipe UAE Team Emirates fait tout de même le bon coup sur cette étape, en conservant des deuxième et troisième places en danger après la déconvenue connue par l'équipe emirati dans le col de la Loze. Confirmant sa bonne forme sur trois semaines et la régularité qui lui manque parfois, le second frère Yates, Simon, est venu rejoindre son frangin au général, récupérant la 4e place à l'espagnol Carlos Rodriguez. Pas aidé par une chute intervenue en début d'étape, le leader de la Ineos Grenadiers a tout de même été plus chanceux que son homologue américain Sepp Kuss, qui, profondément blessé à l'arcade sourcilière, a du abandonner toute chance au général en perdant 20 minutes à l'arrivée, cédant sa place dans le top 10 aux français David Gaudu (Groupama - FDJ) et Guillaume Martin (Cofidis). Après avoir laissé passer leur chance à deux reprises, les sprinteurs devront se battre pour obtenir le dernier bouquet de ce Tour aux Champs Elysées. Alors que Jasper Philipsen a complètement dominé les différents sprints massifs depuis le début de l'épreuve, ses adversaires devront se creuser les méninges pour faire dérailler le collectif bien huilé de son train Alpecin Deceuninck.
- Matej Mohoric s'impose sur un fil à la photo finish à Poligny !
Comme la veille, cette 19e étape entre Moirans-en-Montagne et Poligny était propice aux échappés. Et, encore, c'est un groupe de fuyards qui a piégé les sprinteurs. Au sein du trio d'échappés, il fallut un recours à la photo finish pour déterminer le vainqueur de l'étape. Vainqueur la veille, Kasper Asgreen (Soudal Quick-Step) a mené l'entièreté du sprint final mais s'est vu battu d'un rien par Matej Mohoric (Bahrain - Victorious. 172.8 kilomètres séparaient le départ de Moirans-en-Montagne de l'arrivée à Poligny, mais ce sont quelques centimètres qui départagèrent les deux premiers de l'étape après une étape folle. Dès le départ, la bataille pour l'échappée a été musclée, laissant partir à l'avant un groupe de 8 coureurs composé de très bons rouleurs et d'hommes rapides comme Victor Campenaerts (Lotto -Dstny), Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step), Matteo Trentin (UAE Team Emirates) ou Mads Pedersen (Lidl Trek). Alors que ce groupe résistait au peloton, maintenant un écart d'une minute, une situation lunaire changea complètement le cours de l'étape. Après qu'un groupe regroupant les meilleurs sprinteurs se soit disputé le sprint intermédiaire, les coureurs qui le composaient prolongèrent leur effort et creusèrent le trou avec le peloton. Alors que tous les coureurs envisageant la victoire d'étape n'étaient plus dans le peloton, celui-ci se laissa lentement déambuler vers l'arrivée, faisant monter l'écart avec la tête de course au-delà des 13 minutes. Quand les différents groupes échappés se regroupèrent, une véritable guerre tactique fut lancée entre les 36 membres du peloton de tête. Un duo prit les devants de l'étape avec deux coureurs habitués des échappés : Victor Campenaerts et Simon Clarke, l'australien de l'équipe Israel-Premier Tech. Ce dernier ayant été victime de crampes à 30 kilomètres de l'arrivée, son compagnon belge n'a pas été capable de rivaliser seuls avec ses poursuivants. Comme la veille, les équipiers de sprinteurs se cassèrent les dents sur un nouveau trio, sorti dans la côte d'Ovpry à 28 kilomètres de l'arrivée. La victoire se joua donc entre Matej Mohoric et Kasper Asgreen au cours du sprint final, après que Ben O'Connor, moins rapide, ait abattu son va-tout en tentant d'attaquer à 500 mètres de la ligne. En tête jusqu'à 5 mètres de la ligne d'arrivée, le danois Kasper Asgreen a tout fait parfaitement sur cette 19e étape, comme la veille quand il s'imposa à Bourg-en-Bresse se jouant des équipes de sprinteurs. Tout était parfait, jusqu'à ces derniers mètres. Au moment de lancer son vélo, Kasper Asgreen s'est vu dépasser sur la ligne par Matej Mohoric, effectuant son coup de rein trop tard. Ayant laissé passer leur chance deux jours d'affilée, les sprinteurs n'auront qu'une seule et unique occasion de lever les bras, sur l'arrivée mythique de dimanche prochain aux Champs Elysées.
- Kasper Asgreen et l'échappée piègent les sprinteurs !
Le lendemain d'une étape de montagne extrêmement difficile, l'échappée avait ses chances en direction de Bourg-en-Bresse. Si celle-ci n'a pas été aussi fournie que ce à quoi on pouvait s'attendre, les coureurs qui la composaient ont fait preuve d'une réelle démonstration de force, tenant tête au peloton et aux équipes de sprinteurs tout le long de la journée. Il n'aurait pas fallu quelques centaines de mètres supplémentaires dans les rues de Bourg-en-Bresse. Profitant d'un sacrifice total de Victor Campenaerts (Lotto-Dstny) en faveur de son coéquipier Pascal Eenkhoorn, l'échappée a piégé les sprinteurs à Bourg-en-Bresse, conservant quelques mètres précieux sur la ligne. Avant le début de l'étape, le parcours et la fatigue des équipiers laissaient penser qu'un groupe d'échappés assez fourni s'extirperait du peloton et se jouerait la victoire. Cependant, les équipes des sprinteurs ayant réussi à traverser les Alpes ont décidé de verrouiller cette étape, réduisant les espoirs des hommes de tête au plus bas. Alors que les coureurs de la Alpecin Deceuninck, la DSM-Firmenich et la Jayco AlUla se relayaient à l'avant du peloton, un trio a ouvert la route à très haut rythme, composé de rouleurs de grande classe comme Kasper Asgreen (Soudal Quick-Step), Victor Campenaerts (Lotto Dstny) et Jonas Abrahamsen (Uno-X). Si l'écart ne dépassa jamais 1 minute et demi, le groupe de tête a pu obtenir l'aide d'un quatrième homme, Pascal Eenkhoorn. Bouchant l'écart à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, le Néerlandais a rejoint la tête de course et, remotivé, le quatuor a tenu la dragée haute au peloton. Tous les équipiers ayant été fatigués par la traversée des Alpes, la poursuite derrière les échappés est tombée sur un os : l'entente parfaite et presque mathématique du quatuor de tête. Prenant des relais millimétrés, les échappés n'ont jamais compté leurs coups de pédales, même à un kilomètre de l'arrivée, lorsque l'ex-recordman de l'heure Victor Campenaerts entama un dernier relais énorme de plus de 500 mètres. Nul doute que l'épopée de cette échappée aurait pu se clore bien plus tragiquement sans le travail du coureur de la Lotto Dstny. Déposés à 400 mètres du terme de l'étape, les fuyards se sont disputés la victoire au cours d'un sprint de costauds, avalant les mètres en montée du faux plat final. Sentant le souffle des sprinteurs derrière eux, les échappés n'ont ainsi pas eu le luxe de tergiverser et lancèrent le sprint de loin, malgré la pente menant à la ligne. Alors qu'il profita également du travail de ses coéquipiers qui cassèrent les relais et semèrent la zizanie dans le peloton, Kasper Asgreen a été le plus fort dans ce dernier effort, décrochant sa première victoire d'étape sur le Tour, offrant à son équipe Soudal Quick-Step une maigre consolation sur un Tour de France décevant. Les baroudeurs auront une nouvelle chance de se disputer la victoire dès la prochaine étape entre Moirans-en-Montagne et Poligny. Avec un parcours assez accidenté, le contrôle de la course sera à nouveau difficile pour les équipes de sprinteurs à qui il ne restera plus qu'une occasion de l'emporter sur les Champs Elysées si elles laissent à nouveau filer une chance de s'imposer.
- Une victoire de prestige pour Felix Gall à Courchevel, un voyage en enfer pour Tadej Pogacar
Au terme de l'étape Reine de ce Tour de France 2023, les favoris du classement général furent offensifs, n'ayant plus rien à perdre, et vécurent des destins opposés. La gloire s'offrit à Felix Gall et Jonas Vingegaard, tandis que Tadej Pogacar et la formation UAE Team Emirates perdirent tout espoir dans le col de la Loze. Au lendemain de la performance impressionnante de Jonas Vingegaard (Jumbo - Visma) qui repoussa tous ses adversaires au classement général, la 17e étape du Tour de France s'annonçait hors norme, non seulement par son parcours mais aussi par le scénario qui semblait se profiler. Avec 1 minute et 48 secondes de retard sur le Maillot Jaune, Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) se devait d'être offensif sur la dernière étape alpestre pour reprendre un maximum de temps à Jonas Vingegaard avant la 20e étape vosgienne. Le plan de la UAE Team Emirates fut anéanti dès la première des 4 ascensions du jour, le col des Saisies, lorsque le Slovène fut projeté au sol, déséquilibré après avoir touché la roue arrière du coureur qui le précédait. Reprenant rapidement sa place dans le peloton, le leader de la formation emirati fut à la peine dans l'ascension majeure du jour : le col de la Loze. Effrayant par sa longueur (28 kilomètres), son altitude (2304 mètres) et ses pourcentages (Jusqu'à 24%), le toit du Tour était annoncé et craint par tout le peloton. Ce col de la Loze fut fatal à Tadej Pogacar puisque le second du classement général fut distancé à 7 kilomètres de son sommet, concédant alors 7 minutes et demi au vainqueur de l'étape et près de 6 minutes à son rival Jonas Vingegaard sur la ligne. En montagne, là où les meilleurs grimpeurs sont à la fête, c'est une échappée qui aborda l'ascension en tête, composée de nombreux favoris au général trop loin du Maillot Jaune pour être considéré par l'équipe Jumbo - Visma comme un danger. Emmené par leurs coéquipiers, les septième, huitième, neuvième, dixième et onzième du général se portèrent en tête de course dès le début d'étape pour chercher une victoire d'étape et un rapproché au général, malgré la présence de leurs concurrents directs au classement dans l'échappée. Après avoir longtemps profité du travail de son coéquipier australien Ben O'Connor, le coureur de l'équipe AG2R Citroën Felix Gall a placé son accélération à 6 kilomètres du sommet, anticipant les plus forts pourcentages de l'ascension. Pistonné au rang de leader pour le classement général au sein de l'équipe française, l'Autrichien s'est avéré être une des révélations sur ce Tour, rivalisant avec des références pour les courses par étapes. Ne réussissant jamais à combler l'écart de 20 secondes creusées par l'homme de tête après son attaque, Simon Yates dut se contenter de la seconde place de l'étape, faisant pourtant la bonne opération du jour au classement général en remontant dans le Top 5, à 18 petites secondes de l'espagnol Carlos Rodriguez (Ineos Grenadiers), quatrième. La bataille entre les favoris eut également lieu mais elle fut bien plus rapidement dénuée de tout suspense. Après le craquage de Tadej Pogacar, les coéquipiers du Maillot Jaune effectuèrent une sélection par l'arrière, lâchant tous les adversaires de Jonas Vingegaard avant même son accélération. Portant un coup de massue à ses adversaires, le danois de la Jumbo - Visma reprit peu à peu les coureurs distancés par Felix Gall dans l'échappée, butant finalement sur un duo composé de Pello Bilbao (Bahrain - Victorious) et David Gaudu (Groupama - FDJ). Ne pouvant pas priver le basque de la troisième place de l'étape, Jonas Vingegaard apparaît tout de même comme le grand vainqueur du jour. Alors qu'il ne reste qu'une étape de montagne samedi entre Belfort et Le Markstein, on ne voit pas comment le danois pourrait ne pas réinscrire son nom au palmarès de la Grande Boucle s'il n'est pas victime d'incident mécanique ou de chutes.