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Tadej Pogacar remporte l'ultime étape de montagne au Markstein

On devine le cri de joie de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) vainqueur au Markstein, soucieux de redorer une fin de Tour de France difficile / CRÉDIT PHOTO AFP

Après 3 semaines de bataille intense, le Tour de France 2023 arrivera déjà à son terme ce dimanche 23 juillet. Au cours de la dernière étape de montagne, dernier espoir de briller pour les grimpeurs, Tadej Pogacar a fait preuve d'énormément de résilience. Quelques jours après sa défaillance dans le col de la Loze, symbole de perte du général, le Slovène a fait parler sa puissance pour remporter un sprint en petit comité au Markstein.


De nombreux grimpeurs ont connu un Tour de France frustrant, très éloigné de leurs attentes. Sur les routes des Vosges entre Belfort et Le Markstein, une dernière occasion s'offrait à eux pour sauver leur mois de juillet. Cette 20e étape fut donc très prisée et ce dès le départ, entraînant une course très mouvementée pour la prise de l'échappée. Celle-ci qui accueilli même un temps dans ses rangs le porteur du Maillot Jaune, lui-même. Alors que l'échappée fut enfin partie dans le col de la Croix des Moinats, mais l'homme que tout le monde attendait n'y était pas : le local de l'étape Thibaut Pinot, supporté par tout un peuple, qui avait annoncé viser cette étape. C'est à près de 70 kilomètres de l'arrivée que la formation française Groupama - FDJ pris les choses en main, en attaquant avec 3 coureurs. Derrière le groupe de 6 coureurs emmené par Mattias Skjelmose, le coéquipier du Maillot à Pois Gulio Ciccone, Stefan Küng, Valentin Madouas et Thibaut Pinot se lancèrent à la poursuite de la tête de course. Survolté par cette entreprise, le Franc-Comtois ne sent plus la douleur dans ses jambes et effectue la jonction avec l'échappée, avant même de l'attaquer dès le pied du Petit Ballon, la première ascension de l'enchaînement final.


Alors qu'un homme seul en tête profite des encouragements particuliers à son égard, notamment dans le fameux "Virage Pinot" érigé par des fans, les explications entre les favoris du classement général commencent quelques kilomètres plus loin, à 15 bornes de l'arrivée. L'écart d'une minute créé par Thibaut Pinot, seul à l'avant, fond dès lors que Tadej Pogacar décide de placer une attaque dans le col du Platzerwasel. Cherchant la victoire d'étape, le Slovène ne souhaite cependant pas emmener dans sa roue le Maillot Jaune qui fut en capacité de suivre son accélération. Alors, un trio se forma et, sous le rythme effreiné de l'autrichien Felix Gall, les favoris du général reprient un à un les rescapés de l'échappée. Ensuite rejoint par les frères Yates, sortis à contre-temps, c'est un quinté qui s'est disputé la victoire au sprint au Markstein. Se sacrifiant complètement pour son leader, Adam Yates a vu ses efforts récompenser, puisque, dans l'effort final, Tadej Pogacar dompta son rival Jonas Vingegaard pour aller chercher sa seconde victoire, après celle de Cauterets-Cambasque. Maigre consolation après une désillusion au général dans les Alpes, l'équipe UAE Team Emirates fait tout de même le bon coup sur cette étape, en conservant des deuxième et troisième places en danger après la déconvenue connue par l'équipe emirati dans le col de la Loze. Confirmant sa bonne forme sur trois semaines et la régularité qui lui manque parfois, le second frère Yates, Simon, est venu rejoindre son frangin au général, récupérant la 4e place à l'espagnol Carlos Rodriguez. Pas aidé par une chute intervenue en début d'étape, le leader de la Ineos Grenadiers a tout de même été plus chanceux que son homologue américain Sepp Kuss, qui, profondément blessé à l'arcade sourcilière, a du abandonner toute chance au général en perdant 20 minutes à l'arrivée, cédant sa place dans le top 10 aux français David Gaudu (Groupama - FDJ) et Guillaume Martin (Cofidis).


Après avoir laissé passer leur chance à deux reprises, les sprinteurs devront se battre pour obtenir le dernier bouquet de ce Tour aux Champs Elysées. Alors que Jasper Philipsen a complètement dominé les différents sprints massifs depuis le début de l'épreuve, ses adversaires devront se creuser les méninges pour faire dérailler le collectif bien huilé de son train Alpecin Deceuninck.

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