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Kasper Asgreen et l'échappée piègent les sprinteurs !

Entente parfaite, Rouleurs de classe mondiale échappés et Fatigue des équipiers de sprinteurs, les étoiles étaient alignées sur cette 18e étape pour que les hommes de tête se disputent la victoire d'étape, malgré une maigre avance tout au long de l'étape / CRÉDIT PHOTO Thomas Samson AFP

Le lendemain d'une étape de montagne extrêmement difficile, l'échappée avait ses chances en direction de Bourg-en-Bresse. Si celle-ci n'a pas été aussi fournie que ce à quoi on pouvait s'attendre, les coureurs qui la composaient ont fait preuve d'une réelle démonstration de force, tenant tête au peloton et aux équipes de sprinteurs tout le long de la journée.


Il n'aurait pas fallu quelques centaines de mètres supplémentaires dans les rues de Bourg-en-Bresse. Profitant d'un sacrifice total de Victor Campenaerts (Lotto-Dstny) en faveur de son coéquipier Pascal Eenkhoorn, l'échappée a piégé les sprinteurs à Bourg-en-Bresse, conservant quelques mètres précieux sur la ligne.


Avant le début de l'étape, le parcours et la fatigue des équipiers laissaient penser qu'un groupe d'échappés assez fourni s'extirperait du peloton et se jouerait la victoire. Cependant, les équipes des sprinteurs ayant réussi à traverser les Alpes ont décidé de verrouiller cette étape, réduisant les espoirs des hommes de tête au plus bas. Alors que les coureurs de la Alpecin Deceuninck, la DSM-Firmenich et la Jayco AlUla se relayaient à l'avant du peloton, un trio a ouvert la route à très haut rythme, composé de rouleurs de grande classe comme Kasper Asgreen (Soudal Quick-Step), Victor Campenaerts (Lotto Dstny) et Jonas Abrahamsen (Uno-X). Si l'écart ne dépassa jamais 1 minute et demi, le groupe de tête a pu obtenir l'aide d'un quatrième homme, Pascal Eenkhoorn. Bouchant l'écart à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, le Néerlandais a rejoint la tête de course et, remotivé, le quatuor a tenu la dragée haute au peloton.


Tous les équipiers ayant été fatigués par la traversée des Alpes, la poursuite derrière les échappés est tombée sur un os : l'entente parfaite et presque mathématique du quatuor de tête. Prenant des relais millimétrés, les échappés n'ont jamais compté leurs coups de pédales, même à un kilomètre de  l'arrivée, lorsque l'ex-recordman de l'heure Victor Campenaerts entama un dernier relais énorme de plus de 500 mètres. Nul doute que l'épopée de cette échappée aurait pu se clore bien plus tragiquement sans le travail du coureur de la Lotto Dstny. Déposés à 400 mètres du terme de l'étape, les fuyards se sont disputés la victoire au cours d'un sprint de costauds, avalant les mètres en montée du faux plat final. Sentant le souffle des sprinteurs derrière eux, les échappés n'ont ainsi pas eu le luxe de tergiverser et lancèrent le sprint de loin, malgré la pente menant à la ligne. Alors qu'il profita également du travail de ses coéquipiers qui cassèrent les relais et semèrent la zizanie dans le peloton, Kasper Asgreen a été le plus fort dans ce dernier effort, décrochant sa première victoire d'étape sur le Tour, offrant à son équipe Soudal Quick-Step une maigre consolation sur un Tour de France décevant.


Les baroudeurs auront une nouvelle chance de se disputer la victoire dès la prochaine étape entre Moirans-en-Montagne et Poligny. Avec un parcours assez accidenté, le contrôle de la course sera à nouveau difficile pour les équipes de sprinteurs à qui il ne restera plus qu'une occasion de l'emporter sur les Champs Elysées si elles laissent à nouveau filer une chance de s'imposer.

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