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- Et de Trois ! Jasper Philipsen encore vainqueur d'étape à Bordeaux
Encore vainqueur du sprint final à Bordeaux, le belge Jasper Philipsen a de nouveau affirmé son statut de meilleur coureur dans l'exercice sur ce Tour de France et dans le monde. Faisant face à un poisson-pilote hors du commun en la personne de Mathieu Van der Poel, les adversaires du Maillot Vert ne semblent pas trouver les clés pour battre le missile de la formation Alpecin Deceuninck. Tout est fait au sein de la formation belge pour mettre Jasper Philipsen dans les meilleures conditions lors des sprints avec une composition d'équipe entièrement dédiée au leader de l'équipe. Si peu d'équipes ont osé un tel pari, il s'est avéré gagnant pour la formation du porteur du Maillot Vert, lequel ne semble pas prêt de lâcher ces couleurs. Au cours d'une journée encore très calme, comme les étapes de plaine de cette édition nous y habituent, un seul homme, Simon Guglielmi (Arkea - Samsic), s'est retrouvé en tête de course entre Mont-de-Marsan et Bordeaux. Si le coureur de l'équipe bretonne a gardé les devants seuls pendant la grande majorité de la course, sans laisser planer la moindre inquiétude pour le peloton, il a finalement été rejoint plus tard par un duo d'attaquants, à l'image de ce qui s'était passé sur la route menant à Nogaro au cours de la 4e étape. Un second coup composé de 2 coureurs est aloros sorti à 80 kilomètres de la ligne, composé par Nans Peters (AG2R Citroën Team) et Pierre Latour (TotalEnergies). Le duo français a rapidement pu rejoindre la tête de course, entamant ainsi un bras de fer avec les équipes de sprinteurs qui roulaient en tête de peloton. Profitant de leur fraicheur et de leur courage, les deux coureurs échappés ont forcé la meute à passer la vitesse supérieure pour les rattraper, un événement qui intervint finalement à 3,5 kilomètres de la ligne lorsque Pierre Latour, le dernier résistant s'est vu avalé par l'avant-garde d'un peloton emmené par les coéquipiers des prétendants au classement général. Pour prévenir des chutes et négocier le final très sinueux en tête, les principaux sprinteurs ont du se porter à l'avant bien plus tôt qu'à leur acoutumée. Dans cet exercice, un collectif ne cesse de dominer depuis le début de la Grande Boucle : l'équipe Alpecin Deceuninck. Encore impériaux dans l'exercice, la formation belge et le dernier élément du train de Jasper Philpsen, Mathieu Van der Poel, ont encore été infaillibles, plaçant à la perfection leur leader. Le porteur du Maillot Vert s'est cependant fait surprendre dans les derniers hectomètres lorsque le missile de l'île de Man, Mark Cavendish (Astana Qazaqstan Team), est revenu comme une balle de derrière. Profitant du vent de dos, le Britannique a joué la carte de la surprise afin de conserver son statut de dernier vainqueur d'étape dans la ville girondine. Certes surpris par cette tentative, Jasper Philipsen n'a pas tardé à répondre au sprinteur de la Astana, le reprenant avec une rapidité fulgurante, dégageant presque une impression de facilité, tant la domination du belge durant les sprints est sans partage depuis le début de la compétition. Devançant sur la ligne Mark Cavendish et Biniam Girmay, le porteur du Maillot Vert Jasper Philipsen creuse encore davantage le fossé au classement de meilleur sprinteur qui le sépare de son dauphin Bryan Coquard, presque relégué à une centaine de points au classement. Les adversaires du sprinteur belge pourront tenter de faire chavirer le navire Alpecin Deceuninck dès demain au cours d'un nouveau sprint dans les rues de Limoges. Avec un profil bien plus accidenté et une arrivée en faux plat montant, certains routiers sprinteurs comme Mads Pedersen ou Biniam Girmay seront plus à leur aise sur cette 8e étape et pourront rattraper un début de Tour de France éloigné de leurs attentes d'origine.
- Œil pour œil, dent pour dent, Tadej Pogacar tient sa revanche à Cauterets - Cambasque
Alors qu'on pensait le suspense tué la veille par le coup de force de Jonas Vingegaard, la course à la victoire du classement général s'avère en réalité tout sauf terminée. S'imposant à Cauterets - Cambasque, Tadej Pogacar fait déjà oublier sa perte de temps de la veille à Laruns et relance complètement ce Tour de France. Le slovène Tadej Pogacar a fait preuve d'un réel sursaut d'orgueil en direction de Cauterets - Cambasque sur cette 6e étape du Tour de France. La Jumbo - Visma et son leader Jonas Vingegaard semblaient en confiance sur le parcours pyrénéen. Tentant une offensive à plus de 50 kilomètres du terme de l'étape dans les pentes du Col du Tourmalet, le danois pensait alors décrocher Tadej Pogacar comme la veille et, en récupérant ensuite son coéquipier Wout Van Aert, mettre la main sur le Maillot Jaune et sur la victoire finale à Paris. S'il a réussi à s'emparer du premier, le succès au terme des 21 étapes semble tout sauf acquis pour le nouveau leader du classement général. En contrant son adversaire dans les pentes de l'ascension finale après l'avoir suivi dans le col du Tourmalet, Tadej Pogacar a immédiatement porté un coup fatal au leader de la Jumbo - Visma, creusant très rapidement un écart conséquent qu'il fit grandir à 24 secondes sur la ligne. Insuffisantes pour s'emparer de la première place au classement général, ces 24 secondes symbolisent un réel avantage psychologique pris par le slovène, leader de la formation UAE Team Emirates qui rassure sur son état de forme au lendemain d'une étape où il avait cédé plus d'une minute à son homologue danois. Peut-être trop offensive, la Jumbo - Visma a payé les risques pris sur cette 6e étape entre Tarbes et Cauterets, pensant probablement que la hiérarchie resterait la même que la veille. Ce pari s'avéra être une véritable erreur puisqu'il desservit son leader sur les pentes difficiles de la montée finale. Encore chamboulée, la hiérarchie pour le classement général semble ainsi tout sauf fixée après une domination apparente de Pogacar au Pays Basque et une démonstration de force de Vingegaard sur la première étape de montagne suivie par la réponse du slovène le lendemain. Si les certitudes sont absentes en ce début de Tour, le spectacle et le suspense sont eux au rendez-vous et proposent une course haletante au public depuis le Grand Départ il y a 5 jours. Après plusieurs jours de batailles acharnées, les prétendants au classement général pourront à nouveau souffler avant l'étape de dimanche vers le Puy de Dôme, profitant des deux étapes de plaine réservées aux équipes de sprinteurs à Bordeaux et à Limoges. La course continuera de déambuler sur les routes françaises mais la bataille entre les meilleurs grimpeurs sera pendant un temps remplacées par le combat entre les grosses cuisses du peloton, les sprinteurs.
- Nouveau Maillot Jaune, Jai Hindley l'emporte à Laruns après une première étape de montagne spectaculaire !
La première étape de montagne de ce Tour de France entre Pau et Laruns aura tenu ses promesses. Le spectacle fut au rendez-vous tout au long des 163 kilomètres au programme, consacrant finalement Jai Hindley à l'arrivée à Laruns. L'australien s'empare certes du Maillot Jaune mais il n'est pourtant pas le grand gagnant du jour. Jonas Vingegaard (Jumbo - Visma) a en effet porté un coup fatal à tous les autres prétendants au classement général dans les derniers kilomètres du col de Marie Blanque. Franchissant la ligne bras levés, Jai Hindley n'aura pas eu le luxe de savourer les derniers hectomètres de cette étape spectaculaire, sentant le groupe de poursuivants se rapprocher de plus en plus derrière lui. Le leader de la formation allemande Bora-Hansgrohe aura toujours gardé un coup d'avance sur cette 5 étape, profitant d'une échappée très fournie pour aborder la dernière ascension avec 3 minutes d'avance sur le groupe Maillot Jaune. Après une bataille acharnée pour la prise de l'échappée du jour, c'est une trentaine de coureurs qui se sont extirpés de la meute et ont filé sur les routes pyrénéennes. Comportant de grands noms comme Wout Van Aert (Jumbo - Visma), Jai Hindley (Bora - Hansgrohe), Julian Alaphilippe (Soudal - Quick Step) ou Gulio Ciccone (Lidl - Trek), le peloton de tête a rapidement pris une avance confortable, suffisante pour se disputer la victoire d'étape. Après avoir suivi l'accélération de l'autrichien Felix Gall et collaboré avec le coureur de l'équipe AG2R Citroën dans le col de Marie Blanque, Jai Hindley a porté une offensive qu'aucun de ses compagnons d'échappée n'a été capable de suivre. On pensait alors qu'il s'envolerait vers la victoire d'étape sans être inquiétés ni par les membres de l'échappée distancés, ni par les favoris pointés à plus de 2 minutes de l'australien. Cependant, lorsque l'explication entre les favoris a réellement commencée, cet écart a fondu comme neige au soleil. L'équipe Jumbo - Visma a roulé telle un rouleau compresseur comme à son habitude, lâchant par l'arrière tous les prétendants au podium puis propulsant son leader Jonas Vingegaard qui écœura même son adversaire numéro 1 Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), incapable de le suivre. Le doute s'est alors installé et le danois a semblé pouvoir s'immiscer comme un poussière dans les rouages alors parfaits de la stratégie du jour de Jai Hindley. Reprenant plus d'une minute en un kilomètre à l'homme de tête et autant à Tadej Pogacar, le tenant du titre a volé sur les pentes du col de Marie Blanque, intouchable. Franchissant la ligne dans le groupe jouant à la 2e place à 34 secondes du vainqueur, le leader de la Jumbo - Visma a ainsi repris 1 minutes et 4 secondes aux autres favoris (Skjelmose Jensen, Pogacar, Gaudu, Rodriguez, A. et S. Yates) se plaçant ainsi à la 2e place au classement général derrière le nouveau Maillot Jaune Jai Hindley qui a effectué aujourd'hui un réel bond de kangourou au classement. Dans la lutte pour la victoire finale, l'australien a pris un coup d'avance sur ses concurrents, à l'image de l'étape du jour, mais il devra assumer cette première place dès demain au cours de la véritable grosse étape de montagne pyrénéenne en direction de Cauterets - Cambasque, gravissant les cols d'Aspin et du Tourmalet. De son côté, Jonas Vingegaard a déjà montré qu'il était le plus fort en montagne durant cette première semaine, effaçant en quelques kilomètres les quelques secondes concédées à Tadej Pogacar durant le Grand Départ. Impérial en Juin sur le Criterium du Dauphiné et déjà en forme dans les Pyrénées, le Danois devra maintenir ce niveau dans les Alpes s'il ne veut pas subir le contre-coup et s'écrouler en 3e semaine sur les étapes difficiles de ce Tour de France. Il pourra confirmer ce niveau dès demain et essayer de subtiliser à Jai Hindley le Maillot Jaune de leader du classement général.
- Le parcours des Jeux Olympiques de cyclisme sur route enfin dévoilé !
Très vallonné, le parcours de cette épreuve en ligne fera vite tomber les masques quand aux coureurs qui n'auront pas les capacités de l'emporter en août 2024. Alliant références historiques au patrimoine français, paysages fantastiques et des routes très exigeants, le parcours de cette épreuve des Jeux Olympiques de Paris 2024 semble cocher toutes les cases du parcours parfait. Les coureurs n'auront pas le temps d'admirer la vue de la Tour Eiffel, du château du Versailles ni la beauté des bâtiments haussmanniens. Long de 273 kilomètres, le parcours de cette épreuve en ligne de cyclisme sur route ne proposera aucun répit aux coureurs courageux qui s'engageront au départ de l'épreuve. Le peloton olympique devra en effet gravir 13 côtes répertoriés par l'organisation, ce dès le kilomètre 14 jusqu'au dernier passage au sommet de la butte Montmartre à 10 kilomètres de l'arrivée jugée sur le Trocadero. Après avoir surmonté les nombreuses difficultés de l'Ouest de Paris, les coureurs retrouveront à 60 kilomètres de l'arrivée les rues de la capitale française et s'engageront sur un circuit gravissant son promontoire : la butte Montmartre. L'abordant par différents versants, les coureurs seront confrontés aux rues pavées du cœur parisien qui seront bien suffisantes pour effectuer la sélection avant de plonger vers l'arrivée finale jugée au Trocadero qui pourrait tout de même départager les derniers prétendants à la victoire par un sprint aux saveurs particulières, un sprint olympique. Certains coureurs sortent logiquement du lot et font figure d'ultra favoris. Même si la hiérarchie mondiale peut changer d'ici là, des coureurs comme Tadej Pogacar, Wout Van Aert et Mathieu Van der Poel seront logiquement attendus sur ce parcours correspondant parfaitement à leurs qualités. Le samedi 3 août 2024, il ne serait pas surprenant de retrouver ces 3 hommes médaillés sur le podium de l'épreuve. Les français pourront eux compter sur le talent de Julian Alaphilippe et du récent champion de France 2023 Valentin Madouas pour espérer décrocher une médaille à domicile.
- La passe de deux pour Jasper Philipsen qui l'emporte à Nogaro dans un final truffé de chutes
Après une journée calme et sans accrocs pour les équipes de sprinteur, les chutes se sont invitées à la fête dans les derniers kilomètres, éliminant plusieurs prétendants à la victoire d'étape. Déjà impérial la veille, le belge Jasper Philipsen a été de nouveau au rendez-vous et s'est imposé sur le circuit Paul Armagnac de Nogaro, encore aidé par un travail impressionnant de son coéquipier Mathieu Van der Poel. Aucune échappée n'avait menacé le peloton sur les routes menant à Nogaro, le premier coup ne sortant qu'à 85 kilomètres de l'arrivée lorsque les Normands Benoit Cosnefroy (AG2R Citroën Team) et Anthony Delaplace (Arkea Samsic) se sont extraits de la meute, partageant une soixantaine de bornes ensemble en tête de la course. L'écart ne dépassant jamais les 1 minutes et 20 secondes, la caravane du Tour a pu déambuler lentement en direction du circuit automobile Paul Armagnac de Nogaro. Le chaos s'est cependant invité dans les derniers kilomètres dans les virages sinueux de ce final provoquant coup sur coup 3 chutes perturbant complètement le sprint final. L'erreur de Sam Welsford avait annoncé la couleur à 7 kilomètres de la ligne, le sprinteur du team DSM avait alors mal négocié un rond-point, s'engageant dans un côté fermé. Alors que les principaux sprinteurs semblaient tous esseulés dans le final technique à Nogaro, certains partirent à la faute à l'image de Fabio Jakobsen, le champion d'Europe, qui lança un balais d'accidents dans les derniers hectomètres, ne provoquant heureusement aucune chute massive au sein du peloton. Dans ce chaos de vélos volants, la formation norvégienne Uno-X se plaça en tête du peloton pour lancer son sprinteur Alexander Kristoff. Mais l'équipe participant à son premier Tour de France a vu à sa gauche débouler un missile, Mathieu Van der Poel. Tout aussi fort que la veille, le champion du Monde de cyclo-cross n'a pas flanché dans son rôle de poisson-pilote et a remonté à la perfection le vainqueur de la veille Jasper Philipsen. Sur une route large, le belge ne fut pas inquiété par les polémiques et par un changement de ligne mais bien par le sprinteur de poche australien Caleb Ewan. Déjà troisième la veille, il n'aura manqué au coureur de la Lotto Dstny que quelques dizaines de centimètres pour franchir la ligne d'arrivée devant Jasper Philipsen, le nouveau porteur du Maillot Vert. La hiérarchie de sprinteurs semble définie sur ces premières étapes du Tour, les coureurs sur le podium à Nogaro étant les mêmes que la veille à Bayonne, Phil Bauhaus (Bahrain - Victorious) troisième du jour. Il sera difficile de priver Philipsen de son premier Maillot Vert sur ce Tour de France, au vu de la puissance affichée par le belge sur ces deux premiers sprints massifs. Les sprinteurs seront de nouveau à la peine demain sur le parcours pyrénéen reliant Pau à Laruns. Avec les Cols du Soudet et de Marie-Blanque au programme, les purs grimpeurs seront enfin à la fête. Presque identique à l'étape proposée en 2020, ce profil pourrait ainsi convenir aux favoris du classement général, particulièrement à Tadej Pogacar, vainqueur à Laruns il y a 3 ans. Après 4 étapes intenses, cette 5e étape pourrait également sourire à une échappée de costaud composée de bons grimpeurs qui auraient vu leurs chances de bien figurer au classement général s'envoler durant le Grand Départ au Pays Basque. Un coureur en solitaire ou un groupe d'échappés sera-t-il capable de tenir jusqu'à l'arrivée face à des favoris déchaînés, exploit que Marc Hirschi n'avait pas réalisé au cours de l'édition 2020 ? La réponse demain.
- Intraitable, Jasper Philipsen remporte la 3e étape de ce Tour de France à Bayonne
Au terme d'une journée tranquille qui a vu le peloton arriver sur les terres françaises à Bayonne, Jasper Philipsen (Alpecin Deceuninck) s'est imposé au terme du sprint final. Emmené à la perfection par son équipe et son poisson-pilote de luxe Mathieu Van der Poel, Philipsen n'a pas cédé dans les 200 derniers mètres et est venu remporter le premier sprint de la compétition, après deux victoires solitaires. Déposé par la superstar Mathieu Van Der Poel à 200 mètres de l'arrivée, l'ultra favori Jasper Philipsen n'avait plus qu'à conclure et à sprinter tête baissée jusqu'à l'arrivée. Cependant, les choses ne se passèrent pas si bien, même si le sprinteur belge franchit la ligne d'arrivée en première position devant Phil Bauhaus (Bahrain - Victorious) second et Caleb Ewan (Lotto Dstny) troisième. Alors que son compatriote Wout Van Aert (Jumbo Visma), s'est placé à sa hauteur après quelques dizaines de mètres, on l'a vu couper son effort alors que la porte semblait se refermer devant lui. Le doute a donc plané plusieurs minutes après l'arrivée à propos d'un potentiel déclassement du vainqueur Jasper Philipsen, provoquant une situation cocasse, le sprinteur de la formation belge Alpecin Deceuninck revisionnant lui aussi les images, incrédule et inquiété par la future décision des commissaires de course. Cette attente fut finalement rompue par la validation du succès de Jasper, dit "The Disaster", qui aura été davantage menacé par ses adversaires après la ligne que durant l'étape. Quittant un Pays Basque qui n'aura pas déçu et proposé un spectacle haletant, le peloton s'est doucement laissé pousser vers les routes françaises sur cette étape entre Amorebieta-Etxano et Bayonne. Seul 2 hommes courageux ont osé prendre les devants sur le terrain vallonné du début d'étape : Neilson Powless (EF Education - Easypost) le porteur du Maillot à Pois et Laurent Pichon (Arkea Samsic). Laissant son compagnon américain engranger les points des Grand Prix de la Montagne, le breton s'est retrouvé seul à 82 kilomètres du terme de cette étape lorsque Neilson Powless l'a laissé filer au pied de la descente de la dernière côte répertoriée du jour. Si l'échappée n'a pas fait planer le moindre suspense, la bataille entre les sprinteurs et les prétendants au Maillot Vert a elle été mouvementée. Dès le kilomètre 60 de l'étape, lorsque le porteur du Maillot de meilleur sprinteur Victor Lafay a décidé de dynamiser la course en plaçant une offensive à 5 kilomètres du sprint intermédiaire. Prenant très rapidement plusieurs dizaines de secondes d'avance, le vainqueur de la veille a ainsi pu s'adjuger les 15 points réservés à la 3e place du sprint intermédiaire, accroissant son avance au classement du Maillot Vert. Paraissant alors anodine sur le moment, cette attaque osée fut en réalité déterminante puisque le français se retrouve ce soir à égalité avec le vainqueur du jour Jasper Philipsen, lui permettant ainsi de conserver les couleurs vertes émeraude sur ces épaules un jour de plus, étant mieux classé au général. Le coureur de l'équipe Cofidis risque cependant de céder son maillot demain entre Dax et Nogaro, une nouvelle étape de plaine propice aux sprinteurs qui rendra difficile la protection de ce maillot pour Victor Lafay, qui n'a pas pris part au sprint final, 62e à Bayonne. La quatrième étape s'achevant sur le circuit Paul Armagnac de Nogaro, il faudra être très bien placé à l'entame des derniers kilomètres, très techniques, qui ne permettront pas à des équipes de remonter comme le firent les coureurs de Alpecin Deceninck aujourd'hui.
- Victor Lafay vainqueur de la 2e étape du Tour à San Sebastian
En 2022, il aura fallu attendre la 19e étape pour voir un français lever les bras sur la Grand Boucle. Cette année, il aura suffi de 2 jours pour qu'un coureur tricolore s'impose en la personne de Victor Lafay (Cofidis), déjà impérial hier. En partant sous la flamme rouge, le coureur de la Cofidis Victor Lafay a su profiter du manque d'équipiers au sein du groupe des favoris. N'étant accompagné que par Wilco Keldermann, le belge Wout Van Aert (Jumbo Visma) n'a pas osé lancer trop loin de la ligne d'arrivée, emmenant dans sa roue son adversaire Tadej Pogacar (UAE Team Emirates). Il a ainsi échoué à quelques mètres du vainqueur du jour, sûrement pas le plus fort mais certainement le plus intelligent dans les rues de la station balnéaire de San Sebastian. L'équipe Cofidis n'avait alors plus gagné sur le Tour de France depuis 2008 lors du succès de Sylvain Chavanel. Déjà en forme hier lorsqu'il avait été capable d'accompagner Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar dans la côte de Pike, Victor Lafay a été plus discret aujourd'hui dans l'Alto de Jaizkibel mais dans le final, il s'est avéré être le plus malin allant décrocher sa première victoire sur le Tour de France, après un succès en échappée sur le Tour d'Italie en 2021. Si Adam Yates conserve son Maillot Jaune de leader du classement général, il peut déjà sentir dans sa nuque le souffle de son coéquipier Tadej Pogacar et de son frère jumeau Simon Yates, tous deux revenus à 6 secondes grâce à la prise de bonifications au sommet de l'Alto de Jaizkibel puis à l'arrivée. Grâce à cette victoire, bonifiée par une 6e place la veille, le vainqueur du jour Victor Lafay s'adjuge donc le port du Maillot Vert, un classement du meilleur sprinteur au sein duquel Wout Van Aert a déjà pris plusieurs longueurs d'avance sur les principaux sprinteurs grâce à sa seconde place sur la ligne. A nouveau impressionnante par sa capacité à accélérer dans les bosses, la formation UAE Team Emirates semble prendre peu à peu l'ascendant psychologique sur sa concurrente Jumbo Visma. Grâce à ses coéquipiers, qui ont imprimé un tempo très soutenu Tadej Pogacar a été propulsé dans la côte finale de l'Alto de Jaizkibel pour remporter le sprint de bonifications devant Jonas Vingegaard, son adversaire désigné qui ne le lâche pas d'une semelle durant ce Grand Départ. Après deux étapes très dures et mouvementées, les sprinteurs vont enfin pouvoir se jouer la victoire demain entre Amorrebieta-Etxano et Bayonne puis le lendemain entre Dax et Nogaro, deux étapes bien moins exigeantes qui se termineront à coup sûr par un sprint massif avant que le peloton se frotte aux premières étapes de montagne de ce Tour de France dans les Pyrénées.
- Intouchable, Max Verstappen remporte le Grand Prix d'Autriche
Pour la 5e fois consécutive, c'est le pilote néerlandais Max Verstappen qui a franchi la ligne d'arrivée en tête au terme des 71 tours au programme de ce Grand Prix d'Autriche 2023. Jamais inquiété, le pilote de l'écurie Red Bull Racing se met encore plus à l'abri de toutes menaces au championnat, augmentant son avance à 81 unités. Partant à nouveau de la pôle position, Max Verstappen ne laisse toujours transparaître aucun signe de faiblesse sur la piste, vainqueur de 7 des 9 Grand Prix disputés cette saison. Encore une fois, le fils de Jos n'aura pas connu l'ombre d'une menace ce dimanche, profitant de l'extrême supériorité de sa monoplace. Possédant suffisamment d'avance à l'entame du 69e tour, le champion du monde en titre s'est même permis un 3e arrêt aux stands pour chausser des pneus tendres neufs et s'adjuger le meilleur tour de la course en 1'07"012, une seconde de moins que le record précédent détenu par son coéquipier mexicain Sergio Perez. Si "Super Max" a été hors d'atteinte tout le week-end, s'adjugeant les deux pôles positions et les deux courses du week-end, la Scuderia Ferrari a tout de même montré des signes encourageants ce dimanche, retrouvant le podium, déserté depuis le 4e Grand Prix à Baku en Azerbaïdjan. Le pilote monégasque Charles Leclerc partait aujourd'hui en 1ère ligne aux côtés de Max Verstappen et il a su garder cette seconde position jusqu'à l'arrivée, malgré la pression exercée par son coéquipier Carlos Sainz lors du premier relais. Avec des limites de piste toujours très exigeantes, de nombreux pilotes se sont fait piéger et les pénalités ont plu durant tout l'après-midi, forçant de nombreuses équipes à réaliser un temps d'arrêt de 5 secondes avant d'effectuer le changement de pneus. Malgré de nombreux avertissements, certains pilotes ont su tirer très bon parti de leur monoplace, à l'image de Lando Norris qui a su amener sa McLaren dans le top 5, profitant à merveille du nouveau lot d'améliorations apporté par son écurie. Connaissant un calvaire en course depuis plusieurs semaines, les écuries Alpha Tauri et Haas Moneygram ont à nouveau connu un dimanche terrible, avec une monoplace très peu performante ajoutée à des erreurs personnelles de leur pilote. Le léger accident de Yuki Tsunoda (Alpha Tauri) provoqua ainsi une voiture de sécurité dès le premier tour, puis une voiture de sécurité virtuelle intervint également suite à l'abandon de Nico Hülkenberg sur panne mécanique, autorisant ainsi un arrêt aux stands gratuit pour la plupart des pilotes de la grille.
- Frères d'arme ! Adam Yates premier Maillot Jaune devant son frère Simon (Jayco - Alula)
Qu'elle est belle cette image ! Les deux frères Yates n'ont certes plus le même maillot, mais leur complicité elle est toujours intacte puisqu'elle leur a permis de s'adjuger les deux premières positions de cette étape à Bilbao, profitant d'un certain marquage au sein du groupe des favoris. Le manager général de l'équipe UAE Team Emirates Mauro Gianetti avait annoncé quelques jours avant le Grand Départ que Tadej Pogacar devrait partager le leadership sur ce Tour de France avec son coéquipier Adam Yates, récent vainqueur du Tour de Romandie et 2e du classement général du Criterium du Dauphiné. Si cette information pouvait ressembler à de l'intox de la part de la formation emirati, pour diminuer la pression sur les épaules du jeune prodige slovène, il s'est finalement avéré que le britannique était capable d'assumer ce statut, malgré son travail pour Tadej Pogacar dans la côte de Pike pour lancer son coéquipier. Après une offensive dans la montée finale, très attendue pour sa difficulté, Tadej Pogacar n'avait finalement pas été capable de décrocher de sa roue ses 2 adversaires du jour Jonas Vingegaard (Jumbo Visma) et le surprenant français Victor Lafay (Cofidis) que l'on n'attendait pas à un tel niveau. Profitant du marquage au sein de ce trio, plusieurs coureurs ont pu rentrer dans la descente vers Bilbao. Parmi eux, les frères britanniques Adam et Simon Yates ont su partir "en facteurs" en revenant lancés de derrière. Le duo fraternel s'est logiquement entendu à merveille et n'a jamais faibli, faisant croître l'écart à une vingtaine de secondes, malgré le travail des coéquipiers de Jonas Vingegaard dans le groupe de poursuivants. Arrivant à deux au pied de la montée finale, les deux frères se sont ainsi joué la victoire et le coureur de la UAE Team Emirates fit craquer son adversaire du jour à 350 mètres de l'arrivée, s'envolant vers sa première victoire d'étape sur le Tour de France. Seulement 12 petites secondes séparèrent finalement le vainqueur du jour d'un groupe de poursuivants réglé au sprint par Tadej Pogacar pour la 3e place et les 4 secondes de bonification offertes par celle-ci. Grâce à cette victoire, Adam Yates retrouvera le Maillot Jaune qu'il avait déjà porté quatre journées en 2020. Si cette première étape du Tour de France a souri aux britanniques et à l'équipe UAE Team Emirates, d'autres concurrents ont souffert de malchance et savent déjà qu'ils ne gagneront pas le Tour de France. Richard Carapaz (EF Education - Easypost) et Enric Mas (Movistar Team) ont en effet été victimes d'une chute à 22 kilomètres de l'arrivée dans la descente de l'Alto de Vivero. Pour ces deux prétendants au podium final, la course au classement général s'arrête dès le premier jour puisque le coureur équatorien de l'équipe EF Education - Easypost a cédé 15 minutes au vainqueur du jour alors que son homologue espagnol a lui été contraint à l'abandon quelques minutes après cet incident. Avec une avance confortable de 22 secondes sur la plupart des favoris au classement général, le Maillot Jaune Adam Yates devrait conserver cette tunique pendant quelques jours, au moins jusqu'à mercredi pour l'étape entre Pau et Laruns s'il ne subit pas d'incident mécanique sur la route de San Sebastian demain.
- Qui pour le premier Maillot Jaune à Bilbao ?
Pour cette première étape, les coureurs du peloton vont aborder directement un profil très accidenté et plusieurs routes escarpées typiques du pays basque. Afin de conquérir le premier Maillot Jaune, il ne faudra pas seulement être le plus fort mais surtout faire preuve de stratégie dans un final qui s'annonce d'avance très tactique. La première étape de la course est toujours un moment d'extrême tension et de nervosité puisqu'en plus de la victoire d'étape, elle offre au vainqueur le port de la précieuse tunique jaune de leader du classement général. Ce 1er Juillet sera donc une étape cruciale tant pour les favoris au classement général, aux affuts pour ne pas perdre de temps et bien entamer l'épreuve, que pour le reste du peloton qui pourra s'adjuger le Graal sur les routes basques. Ce premier épisode propose ainsi un parcours très vallonné avec un enchaînement de côtes dans les 50 derniers kilomètres aux alentours de Bilbao avec comme juge de paix, cette Côte de Pike (2 kilomètres à 10% de pente moyenne) qui pourra servir de tremplin à un coureur en forme, galvanisé par la perception du Maillot Jaune. A son sommet, il ne restera plus que 10 kilomètres au peloton pour plonger vers Bilbao et négocier le final de cette étape, également en montée, qui pourra couronner le meilleur puncheur du jour si un groupe venait à se disputer la victoire au sprint. Avec des routes déjà vallonnées, les sprinteurs ne seront pas à la fête durant ce Grand Départ qui ne leur permettra pas d'endosser le premier Maillot Jaune. Comme en 2021, ce seront donc les meilleurs puncheurs du peloton qui devraient se jouer la victoire à Bilbao. S'il est tout de même peu probable de voir des offensives visant à prendre de l'avance sur ses adversaires au classement général, il ne faudra pas évincer les prétendants au général des favoris à la victoire sur cette première étape quand on connaît les qualités de certains d'entre eux. Il ne serait en effet pas étonnant de voir déjà un premier duel entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard quand on connaît leurs qualités sur ce type de parcours et le panache du récent champion de Slovénie sur route Côté tricolore, plusieurs coureurs nourrissent l'espoir de retrouver ou de porter pour la première fois ce Maillot Jaune. En effet, le leader de l'équipe Soudal Quick-Step Julian Alaphilippe, de retour sur la Grand Boucle après son absence en 2022 due à une chute intervenue sur Liège-Bastogne-Liège, a annoncé qu'il visait cette première étape à Bilbao qui correspond parfaitement à ses qualités. Malgré quelques difficultés ces derniers mois, ce parcours pourrait lui permettre de goûter à nouveau au parfum de ce maillot de leader qu'il a déjà porté à de nombreuses reprises en 2019, 2020 et 2021. Des chances de Maillot Jaune sont également présentes au sein des équipes françaises puisque la Groupama - FDJ arrive sur ce Tour de France avec une réelle armada et plusieurs prétendants à des victoires d'étapes qui pourraient s'exprimer dès ce premier jour à Bilbao. Si le champion de France Valentin Madouas et son coéquipier Thibaut Pinot ont les qualités pour s'imposer sur ce parcours, ils devraient cependant se mettre au service de leur leader David Gaudu, à l'aise sur ces parcours escarpés du Pays Basque. Enfin, l'équipe AG2R Citroën Team possède également une carte majeure dans son effectif capable de s'imposer aujourd'hui, puisqu'il a déjà montré qu'il était capable de battre les meilleurs puncheurs dans cet exercice. Le Normand Benoit Cosnefroy pourrait en effet se mêler à la lutte pour la victoire d'étape, profitant du marquage des principaux favoris du jour. Affaire à suivre...
- Max Verstappen décroche la pôle position du Grand Prix d'Autriche
Pour la quatrième fois d'affilée, le pilote Red Bull Max Verstappen est venu s'emparer de la pôle position et s'élancera de la première position ce dimanche à Spielberg. A domicile sur le Red Bull Ring à Spielberg, les pilotes de l'écurie autrichienne ont connu des destins croisés qui mettent encore davantage en lumière le talent de l'un et les difficultés de l'autre. Le paradis pour Max Verstappen, et l'enfer pour son coéquipier, les week-ends se suivent et se ressemblent pour l'écurie Red Bull. Alors que le champion du monde en titre enchaîne les pôles le samedi et les victoires le dimanche depuis un mois, le pilote mexicain Sergio Perez, qui semblait pouvoir rivaliser pour le titre de champion du monde de Formule 1 2023 en début de saison, vit un véritable cauchemar depuis 4 Grands Prix : absent des Q3 et des podiums depuis le Grand Prix de Miami, le 7 Mai dernier qu'il avait conclus à la seconde place encore battu par Max Verstappen qui partait pourtant de la 9e position, très loin du natif de Guadalajara qui s'était emparé de la pôle ce jour là, profitant du drapeau rouge provoqué par l'accident du pilote Ferrari Charles Leclerc en fin de Q3. 15e, éliminé en Q2 à cause de plusieurs tours invalidés pour un non-respect des limites de piste (très piégeuses ce vendredi), le constat semble donc alarmant pour Sergio Perez qui sera de nouveau contraint de réaliser de nombreux dépassements s'il espère remonter au sommet du classement et protéger sa seconde place au championnat des pilotes puisque le pilote espagnol d'Aston Martin Fernando Alonso, beaucoup plus régulier, ne pointe plus qu'à 9 petites unités du pilote, maintenant définitivement attitré, "numéro 2" de l'écurie Red Bull. Si la formation Red Bull a pour habitude de briller sur ces terres à Spielberg, Max Verstappen a tout de même été forcé de s'employer pour s'adjuger la première place de ces qualifications puisque des Ferrari très en forme ont su proposer une réelle adversité sur ce circuit Oranje aux tribunes remplies de supporters de l'équipe autrichienne et de son leader néerlandais. Charles Leclerc n'a en effet échoué qu'à 48 millièmes du pôle man et partira dimanche en première ligne devant son compagnon d'arme espagnol Carlos Sainz qui a lui su décrocher la 3e place de ces qualifications devant son ancien coéquipier Lando Norris (McLaren) capable de performances impressionnantes au vu des caprices de sa monoplace, dont on se souvient toujours des débuts catastrophiques sur les circuits de Bahrain et de Jeddah. Il s'en sera fallu de peu sur ces qualifications mais même en forme la Scuderia Ferrari ne fut pas en mesure de faire tomber Max Verstappen de son piédestal. Une nouvelle occasion se présentera à eux demain, samedi 1er juillet, à l'occasion de la Course Sprint et de ses qualifications qui s'annoncent déjà très intenses et disputées.
- Qu'attendre de ce Tour de France 2023 ?
Après une édition aussi spectaculaire que celle de 2022, il sera difficile de combler autant les spectateurs de la Grande Boucle cette année. Pourtant, le parcours et le plateau de coureurs ont tout pour proposer au public une édition mémorable et hors du commun, comme chaque année. Rendu Vidéo "Qu'attendre de ce Tour de France 2023 ?" https://youtu.be/1qN_0smHGr0 LE PARCOURS - Présentation Long de 3404 kilomètres, le parcours de cette 110e édition de la Grande Boucle sera composé de 6 étapes de Plaine, 6 Accidentées, 8 de Montagne et d'un Contre-la-Montre (d'après la classification du site officiel de la compétition). Si les sprinteurs pourront donc s'exprimer davantage que l'année précédente, Thierry Gouvenou, en charge du tracé de la course, et son équipe ont su concocter de nombreuses étapes dantesques et piégeuses, notamment en montagne. - Points Clés Etape 1 : Bilbao - Bilbao La première étape de la course est toujours un moment d'extrême tension et de nervosité puisqu'en plus de la victoire d'étape, elle offre au vainqueur le port de la précieuse tunique jaune de leader du classement général. Ce 1er Juillet sera donc une étape cruciale tant pour les favoris au classement général, aux affuts pour ne pas perdre de temps et bien entamer l'épreuve, que pour le reste du peloton qui pourra s'adjuger le Graal sur les routes basques. Ce premier épisode propose ainsi un parcours très vallonné avec un enchaînement de côtes dans les 50 derniers kilomètres aux alentours de Bilbao avec comme juge de paix, cette Côte de Pike (2 kilomètres à 10% de pente moyenne) qui pourra servir de tremplin à un coureur en forme, galvanisé par la perception du Maillot Jaune. A son sommet, il ne restera plus que 10 kilomètres au peloton pour plonger vers Bilbao et négocier le final de cette étape, également en montée, qui pourra couronner le meilleur puncheur du jour si un groupe venait à se disputer la victoire au sprint. Etape 6 : Tarbes - Cauterets-Cambasque La première véritable étape de montagne interviendra au 6e jour pour les coureurs qui devront faire face aux géants des Pyrénées avec un parcours propice aux offensives de loin. L'enchaînement Col d'Aspin-Col du Tourmalet (dont le sommet sera situé à 30 kilomètres du pied de l'ascension finale) pourra permettre à un coureur ayant perdu du temps durant le Grand Départ de récupérer ces précieuses secondes perdues en tentant une attaque loin de l'arrivée. Cependant, la distance qui sépare le Souvenir Jacques Goddet risque de dissuader les potentiels attaquants qui risqueraient de gaspiller leur force en se faisant rattraper au pied de la descente du Tourmalet. L'ascension finale de Cauterets-Cambasque proposera la première arrivée au sommet de cette Grande Boucle. Un début plutôt doux pour les favoris au général puisque cette ascension est composée en deux temps, les pourcentages difficiles n'intervenant qu'après 10 kilomètres de montée avec enfin un passage de 4 kilomètres oscillant autour des 10% de pente moyenne. Comme le dit l'adage, sur cette première étape de montagne, on ne pourra pas gagner le Tour mais il sera possible de le perdre si la forme n'est pas au rendez-vous dès la première semaine. Etape 9 : Saint-Leonard-de-Noblat - Puy de Dôme Si l'arrivée à Cauterets-Cambasque ne permet pas de créer de réels écarts au classement général, cette 9e étape sera probablement responsable de nombreux craquages entre Saint-Leonard-de-Noblat et le Puy de Dôme avec cette ascension mythique délaissée par la Grande Boucle depuis plusieurs décennies. Les coureurs auront sûrement tous en tête le duel légendaire entre Jacques Anquetil et Raymond Poulidor en 1964 et il faudra être fort ce 9 Juillet pour ne pas manquer de forces dans les 5 derniers kilomètres terribles de la montagne auvergnate dépassant les 10% de pente sur une route serpentant vers le sommet. Avant la dernière journée de repos, il sera possible pour les plus forts de prendre une avance déjà confortable sur leurs adversaires avant d'aborder les Alpes et le "money time" de ce Tour de France. Etape 16 : Passy - Combloux Les spécialistes du contre-la-montre seront délaissés sur cette 110e édition du Tour de France avec seulement 22 petits kilomètres à se mettre sous la dent et plusieurs montées à gravir entre Passy et Combloux. Après la seconde journée de repos, les coureurs pourront aborder cette dernière semaine de course de la meilleure manière en reprenant du temps à leurs rivaux sur le parcours exigent de cette 16e étape qui propose l'ascension de la Côte de la Cascade de Coeur et de la Côte de Domancy, chère au Blaireau Bernard Hinault le dernier vainqueur français de la Grande Boucle, un signe de performance d'un coureur tricolore ? La réponse le 18 Juillet prochain. Etape 17 : Saint-Gervais Mont Blanc - Courchevel Cette 17e étape en direction de Courchevel est décrite par beaucoup comme l'étape Reine de ce Tour de France 2023 et elle a tout pour prétendre à ce titre : plus de 5000 mètres de dénivelé positif au programme, deux ascensions de 1ère catégorie et la montée Hors Catégorie du Col de la Loze, toit du Tour 2023 avec ses 2 304 mètres d'altitude ! Il faudra être en forme les routes alpestres pour prétendre à la victoire finale à Paris avec cet enchaînement inédit de cols tout aussi difficiles les uns que les autres. Le Col de la Loze avait déjà été escaladé par le peloton en 2020, sacrant le colombien Miguel Angel Lopez, mais c'est par un autre versant encore plus long que les prétendants au général devront se démener avec une première partie certes irrégulière mais bien suffisante pour peser dans les jambes à Méribel, là où les choses sérieuses vont réellement commencer avec des pourcentages affolants atteignant les 24% à plus de 2 000 mètres d'altitude. Le Col de la Loze sera bien suffisant pour départager les plus forts mais il ne faudra pas oublier de garder quelques réserves pour la bosse finale sur l'altiport de Courchevel qui pourra définitivement condamner les coureurs hors de forme avec ses rampes dépassant les 10% Etape 20 : Belfort - Le Markstein Fellering Les organisateurs avaient déjà utilisé le terrain accidenté des Vosges pour décider de la victoire finale au général en 2020 lorsque la 20e étape, un contre-la-montre entre Lure et la Planche des Belles Filles, avait sacré le jeune Tadej Pogacar aux dépens de son compatriote slovène Primoz Roglic. Avec 5 cols de 1ère et 2e catégorie et un final enchaînant Petit Ballon et Col du Platzerwasel, le parcours sera propice à de nombreuses attaques offrant une dernière chance aux prétendants au général de renverser leurs adversaires pour conquérir une place dans le top 10, le top 5, sur le podium ou même la victoire finale. L'équipe du Maillot Jaune devra avoir les épaules solides sur cette 20e étape si elle ne veut pas voir filer entre ses doigts ce Tour de France 2023. Déjà emprunté par le Tour de France Femmes en 2022, ce final a déjà prouvé qu'il était capable d'engendrer des écarts importants à l'arrivée au Markstein puisque la future vainqueur Annemiek Van Vleuten y avait décroché la première place du général en franchissant la ligne d'arrivée 3 minutes et 26 secondes avant sa dauphine Demi Vollering et 5 minutes et 16 secondes avant le groupe se jouant la 3e place de l'étape. La journée du 22 Juillet 2023 a donc toutes les cartes pour entrer dans les annales et devenir l'une des dates cruciales ayant façonné l'Histoire longue et magnifique du Tour de France. LES FAVORIS ⭐⭐⭐ 3 étoiles - Jonas VINGEGAARD (Jumbo - Visma) : Vainqueur sortant de la Grande Boucle, le Danois a écrasé la concurrence sur le dernier Criterium du Dauphiné et semble dans une forme étincelante, prêt à défendre son titre, appuyé par une équipe qui lui est cette fois à 100% dédié avec l'absence de son coéquipier Primoz Roglic, vainqueur récent du Tour d'Italie. Jonas Vingegaard est logiquement le favori numéro 1 à sa propre succession mais il ne devra pas tomber dans les mêmes pièges que son coéquipier slovène qui a toujours vu la victoire au général lui échapper de peu, souvent victime de malchance ces dernières saisons. - Tadej POGACAR (UAE Team Emirates) : Au sommet de son sport depuis 3 ans, on ne peut pas ne pas citer le jeune (plus tant que ça) prodige de la formation UAE Emirates parmi les favoris à la victoire finale. Arborant pour la première fois de sa carrière les liserés slovènes de champion national, Tadej Pogacar revient sur la Grande Boucle avec une équipe bien plus solide que la saison dernière, ce qui avait pu lui causer défaut sur cette édition face au collectif infaillible de la Jumbo Visma. La seule inquiétude pour le double vainqueur de l'épreuve réside dans son absence des pelotons pendant 2 mois après la chute qui l'avait contraint à l'abandon sur Liège-Bastogne-Liège lui fracturant le scaphoïde. Cependant, même amoindri, Tadej Pogacar reste un prétendant sérieux à la victoire à Paris. ⭐⭐ 2 étoiles - David GAUDU (Groupama - FDJ) : Meilleur candidat français à la succession de Bernard Hinault, le "Petit Prince de Bretagne" garde le même objectif qu'en 2022 : finir sur le podium de cette Grande Boucle. 4e à 13 minutes de Jonas Vingegaard à Paris sur la dernière édition, le leader de la Groupama - FDJ semblait à des années lumières des monstres qui le devançait. Pourtant, en mars dernier sur Paris Nice, il a montré qu'il avait passé un cap en rivalisant avec les meilleurs et en finissant finalement 2e du classement général de la Course au Soleil derrière Tadej Pogacar mais devant le vainqueur sortant du Tour Jonas Vingegaard ! Avec seulement 22 kilomètres de contre-la-montre, lequel est en plus de ça en montée, le parcours est extrêmement favorable au français et il lui faudra saisir cette chance qui ne se représentera peut-être jamais même si cet objectif semble si loin et inatteignable. - Richard CARAPAZ (EF Education - Easypost) : Champion Olympique, Vainqueur du Tour d'Italie 2019, présent dans le top 5 d'un Grand Tour chaque saison depuis 2018, l'équatorien est évidemment un candidat sérieux au classement général grâce à son expérience et grâce aux qualités qu'il a déjà su démontrer. Ayant changé d'équipe en 2023, le leader d'EF Education-Easypost ne pourra pas bénéficier d'une formation aussi forte que son ancienne Ineos Grenadiers mais il pourra profiter d'une situation similaire au Giro 2019 lorsqu'il avait remporté la course en profitant du marquage entre les deux ultras-favoris Vincenzo Nibali et Primoz Roglic. S'il a déjà connu le goût du podium de la plus grande course cycliste du monde en 2021, finissant 3e, il n'avait déjà pas à l'époque été capable de battre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard qui occupaient les deux premières positions du classement général. Lui aussi peu à l'aise sur l'exercice chronométré devra saisir sa chance sur ce parcours plus montagneux s'il espère un jour remporter le Tour de France. - Enric MAS (Movistar Team) : Coureur très irrégulier, l'espagnol de la Movistar Team n'a jamais réussi à faire mieux que 5e sur le Tour de France en 2020, une anomalie à la vue de son palmarès comptant déjà trois deuxièmes places sur son tour national la Vuelta. A l'image de David Gaudu, Enric Mas a su se montrer à son avantage en début de saison en rivalisant avec Tadej Pogacar sur le Tour d'Andalousie en février. Ayant eu du mal à confirmer, l'espagnol a souffert sur le reste de la saison et sort, comme les deux autres coureurs ci-dessus, d'un Criterium du Dauphiné décevant sur lequel aucun des trois n'a même été capable de s'immiscer dans le top 10 du classement général de l'épreuve. Enric Mas reste tout de même un candidat sérieux au podium à Paris grâce à son expérience et son habilité à se dépasser dans les grands moments. ⭐ 1 étoile - Ben O'CONNOR (AG2R Citroën Team) - Pello BILBAO (Bahrain - Victorious) - Jai HINDLEY (Bora - Hansgrohe) - Romain BARDET (Team DSM - Firmenich) - Mikel LANDA (Bahrain - Victorious) NOS PRONOSTICS (Voir Vidéo : 44'04)














