Montpellier sauve sa saison et reste en Top 14 !
- Rémy
- 16 juin 2024
- 3 min de lecture

Au terme d'un match indécis, le Montpellier Hérault Rugby remporte cet access match et se maintient dans l'élite du rugby français. Sur la pelouse du Stade des Alpes, les Héraultais se sont défaits de surprenants Grenoblois dans un match à suspens. Un grand ouf de soulagement pour le club de Mohed Altrad qui est passé proche d'une descente en Pro D2, véritable humiliation au regard de ses moyens logistiques et financiers.
C'était seulement le sixième access match de l'histoire du Top 14, et sur le papier l'un des plus déséquilibré. Le vaillant Grenoble, 4e de la phase régulière de Pro D2 et pénalisé de huit points au championnat en début de saison, face à l'ogre Montpellierain, champion de Top 14 il y a seulement deux ans. La tendance à un match déséquilibré semblait se confirmer en début de rencontre tant les montpellierains ont dominé les quinze premières minutes, avec deux essais inscrits par Lam (6e) et Ngandebe (12e). Cependant, il ne faut pas enterrer les Grenoblois qui ont très vite réagis en se nourrissant des fautes adverses. Le demi d'ouverture Isérois, Davies, passe deux pénalités (9e et 17e). Ils auraient même pu inscrire un essai dès la 16e minute si Hepetema ne relâche pas le ballon dans l'en-but, plaqué ardemment par Chalureau, proche de sa ligne. La folie s'empare alors du Stade des Alpes quand les Grenoblois passent deux fois la ligne d'en-but montpelliéraine en douze minutes : Massa (28e), à la suite d'un maul qui a littéralement transpercé la défensr héraultaise, puis Hepetema (40e), après une inspiration géniale de Davies qui lui adresse un jeu au pied dans la diagonale. Les joueurs de Nicolas Nadau inflige alors un 15-0 à leurs adversaires pour mener 18-14 à la pause.
Une inefficacité qui coûte chère en seconde période
Si le premier acte Grenoblois est justement marqué par leur efficacité impressionnante en zone de marque, c'est tout l'inverse de leurs adversaires du jour. A quatre reprises, les héraultais se sont retrouvés en zone de marque sans inscrire le moindre point lors de la première mi-temps. Dans un match serré comme celui-ci, cela aurait pu leur coûter très cher. Mais en face, l'inefficacité criante des Isérois lors de la finale de Pro D2, perdu une semaine plus tôt, ressurgi en seconde période. Lors de quatre temps de jeu dans la zone de marque montpelliéraine, les Grenoblois se sont retrouvés stérile et surtout en léger manque de maitrise pour inscrire ces précieux points. Car si pendant les vingt premières minutes de la seconde mi-temps le match est équilibré, les vingt dernières le sont plus du tout. En maitrise durant la période où ils ont gardé ce petit matelas de quatre points d'avance, les Isérois se sont retrouvés fébriles dès lors que Carbonel a réduit l'écart sur une pénalité (61e).
La fraicheur montpelliéraine qui fait la différence
La machine héraultaise se remet alors en route, tandis que l'enchaînement de quatre matchs en autant de semaines se fait ressentir chez des Isérois à bout physiquement. Les Montpelliérains pilonnent la défense grenobloise sans trouver la faille malgré une supériorité physique flagrante dans ces dernières minutes. Et c'est sur un ultime craquage des rouges et bleus, à cinq mètres de leur ligne, que Montpellier récupère la pénalité de la gagne, à deux minutes de la sirène. Carbonel ne tremble pas et envoi le ballon entre les perches (18-20) pour redonner l'avantage à son équipe. Le score en restera là puisque les Grenoblois, en possession du ballon, sont acculés dans leur 22 mètres. Par l'intermédiaire de Sam Davies, ils tentent désespérément un jeu au pied par-dessus, capté par les joueurs de Patrice Collazo qui dégagent la balle en touche et mettent un terme à ce match. Les Grenoblois pourront nouer des regrets tant il y avait la place d'envoyer les Héraultais en deuxième division. Auteur d'un match formidable, Davies laissera tout de même huit points en route au pied, fatales au coup de sifflet final. Une superbe saison qui s'achève cruellement pour le club Isérois, tandis que Montpellier et son manager Bernard Laporte ont eu très chaud mais se sauvent in extremis.
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