La Master-class de Carlos Sainz (Ferrari) met un terme à l'hégémonie Red Bull !
- Léo-Mathis
- 18 sept. 2023
- 3 min de lecture

Il aura fallu attendre le quinzième Grand Prix de la saison 2023 à Singapour pour voir enfin une autre écurie que Red Bull Racing s'imposer le dimanche. Parti en pôle position, Carlos Sainz aura mené l'entièreté des 62 tours de la course, résistant même au retour des Mercedes sur des pneus plus performants en fin de Grand Prix.
Déjà parti depuis la première place de la grille à Monza deux semaines plus tôt, Carlos Sainz (Ferrari) n'avait pas été capable de concrétiser cet avantage, logiquement surpassé par deux monoplaces Red Bull impressionnantes de supériorité depuis le début de saison. Si le pilote espagnol avait tout de même réussi à monter sur la troisième marche du podium sur les terres de la Scuderia, une occasion bien plus franche de l'emporter se proposait à lui ce dimanche, les deux Red Bull en souffrance sur le tracé sinueux de Singapour partant au-delà du Top 10 sur la grille de départ.
Profitant du bon départ de Charles Leclerc, qui s'empara de la seconde position en dépassant George Russell dès le premier virage, la Scuderia Ferrari avait toutes les cartes en main au cours de ce Grand Prix de Singapour. Après avoir sacrifié dans un premier temps les chances de victoire du pilote monégasque en lui ordonnant de ralentir les autres pilotes du peloton pour laisser le pole-man Carlos Sainz prendre une avance conséquente, tout fut à refaire pour les Rouges après l'intervention de la voiture de sécurité au vingt-et-unième tour (Accident de Logan Sargeant, Williams). Alors talonné à la relance par George Russell (Mercedes) et Lando Norris (McLaren) et non plus par son coéquipier victime du trafic dans la voie des stands, le leader de la course Carlos Sainz a été forcé de rentrer dans une course hautement stratégique pour conserver une position à la fois avantageuse sur la piste et désavantageuse vis à vis de la stratégie de course.
Tentant de garder un peloton compact compromettant un second arrêt aux stands et une tentative d'undercut par ses poursuivants, le coursier Espagnol a imposé un rythme bien loin de celui que sa monoplace était capable de tenir. C'est pourtant au tour 45 que la course a chaviré dans une autre dimension. Suite à l'immobilisation d'Esteban Ocon (Alpine), victime d'une panne mécanique, au premier virage, la direction de course mit en place un régime de voiture de sécurité virtuelle, théâtre d'un coup de poker de l'écurie Mercedes. Bénéficiant d'un train de pneus Mediums neufs supplémentaires, les deux Flèches d'Argent alors deuxième et quatrième ont plongé dans les stands, pouvant effectuer un arrêt bien moins impactant que dans des conditions de course habituelles. Leur retard sur la tête de course s'égrena alors à une vitesse hallucinante. Ne faisant qu'une bouchée de Charles Leclerc, vivant un dimanche bien plus complexe que son coéquipier, les deux monoplaces Mercedes revinrent rapidement sur les deux derniers obstacles à leur victoire : Lando Norris et Carlos Sainz. Ce dernier joua à son tour son va-tout : garder volontairement un rythme de course plus faible pour permettre à son dauphin de conserver le DRS et de se défendre face aux offensives des pilotes Mercedes. Ce pari s'avéra gagnant puisque le pilote britannique a dans un premier temps résisté à la pression exercée par ses deux compatriotes, avant de laisser George Russel partir seul à la faute dans le dernier tour. Impérial sur un tour le Samedi, Intelligent en course le Dimanche, le pilote espagnol Carlos Sainz a ainsi franchi la ligne d'arrivée en tête au terme des 62 tours de course devant un Lando Norris combatif avec sa McLaren et le septuple champion du Monde Lewis Hamilton complétant le podium.

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