L'instinct "Julian Alaphilippe" frappe de nouveau
- Léo-Mathis
- 16 mai 2024
- 2 min de lecture

Peu avare d'efforts depuis le début du Tour d'Italie 2024, Julian Alaphilippe s'est enfin vu récompensé en remportant la douzième étape à Fano. Parti à deux, en compagnie de Mirco Maestri, à 125 kilomètres de l'arrivée, il a une nouvelle fois fait parler son flair et sa science de la course.
Onze mois et onze jours sans succès, la victoire n'est jamais aussi belle que quand elle est attendue et désirée. Julian Alaphilippe était passé très proche de s'imposer depuis le début de ce Giro 2024, une fois battu par Pelayo Sanchez, plus fort, puis rattrapé par le peloton à moins de dix kilomètres du terme de l'étape à Naples. Toujours très généreux dans l'effort, le Français a vu la course lui sourir dans les nombreux murs longeant la côte adriatique.
Qu'est-ce que l'audace ?
Sans parler d'un bon coup tactique, le double champion du monde de l'équipe Soudal - Quick Step a pris un risque énorme en se lançant dans une épopée à deux, accompagné par l'Italien Mirco Maestri, à plus de 120 kilomètres de Fano. Le coureur de la formation Polti - Kometa a été le facteur déterminant de cette journée radieuse pour le clan tricolore en acceptant jusqu'au bout de collaborer avec Julian Alaphilippe qu'il savait beaucoup plus fort dans les montées.
Le Français ne s'est jamais posé de question. Avec une quarantaine de secondes d'avance sur un groupe d'une dizaine de poursuivants au pied de la dernière difficulté du jour, le Monte Giove, il a pris son envol dans un pente à 20 %. Conservant un écart presque identique sur Quinten Hermans et Jonathan Narvaez au sommet, Julian Alaphilippe était comme un poisson dans l'eau pour aborder les nombreux virages de la descente et du final de l'étape à Fano. Après avoir longtemps tourné autour, "Loulou" retrouve enfin le chemin de la victoire en devenant le troisième Français à décrocher une étape sur cette édition du Giro, mais surtout le 109e coureur à s'être imposé sur les trois Grands Tours. Merci l'instinct, merci l'audace et merci Mirco Maestri.
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