Pourquoi les équipes cyclistes françaises ne peuvent elles pas réussir ?
- Léo-Mathis
- 13 févr. 2024
- 3 min de lecture

Malgré quelques coups d'éclats sur le Tour de France chaque année en Juillet, les équipes françaises semblent toujours un cran en dessous de leurs homologues étrangers sur l'ensemble d'une saison. Ce pas de retard s'avère presque impossible à rattraper à cause de l'impact joué par les sponsors, qui empêchent une concurrence des meilleures formations du World Tour, peu importe les moyens investis.
2 podiums de Romain Bardet sur les Tours de France 2016 et 2017 puis plus rien : aucune équipe française n'a obtenu de place dans les 3 premiers du classement général d'un Grand Tour en 6 ans, une anomalie à la vue des coureurs qui les composent. Alors qu'elles possèdent en leurs rangs de sérieux clients pour le classement général des courses par étapes comme Thibaut Pinot, David Gaudu, Guillaume Martin ou Ben O'Connor, les formations tricolores ne parviennent pas à toucher au Graal d'une performance sur les Grands Tours ou d'une victoire sur une course par étapes World Tour.
Le rôle majeur joué par les sponsors
Si les sponsors titres sont sensés rendre les équipes françaises plus compétitives françaises en faisant gonfler leurs budgets, ils constituent en réalité un réel frein par leur volonté de performer avant tout sur les courses françaises et sur le Tour de France. Comme l'explique souvent Marc Madiot, manager général de la Groupama - FDJ, la volonté des partenaires est avant tout d'obtenir de la visibilité sur la Grande Boucle qui représente une réelle vitrine publicitaire pour le marché français.
Cette obstination à performer sur le Tour de France s'avère souvent contre-productive du point de vue des résultats puisque les leaders se retrouvent concentrer sur la course reine et en délaissent d'autres plus abordables pour leur niveau comme le Tour d'Italie, boudé par les grands grimpeurs français. Il aura fallu attendre la septième saison de Thibaut Pinot chez la Française Des Jeux pour qu'il s'attaque pour la première fois à la course transalpine, laquelle correspondait parfaitement à ses qualités comme l'ont montré ses résultats sur celle-ci : 4e en 2017, 3e en 2018 avant son abandon et 5e en 2023.
Un handicap qui ne touche pas les équipes étrangères
Les autres formations du World Tour ne sont pas touchées par cette pression des sponsors qui préfèrent généralement une victoire ou un podium au général du Giro ou de La Vuelta, plutôt qu'une place dans les 10 premiers du Tour de France. Si la Grande Boucle reste favorisée par les sponsors, ces derniers offrent davantage de libertés aux coureurs.
C'est pour ces raisons que l'on observe souvent des coureurs français hausser leur niveau en quittant le cocon tricolore. En rejoignant le Team DSM en 2021, Romain Bardet a pu enfin découvrir à son tour le Tour d'Italie après 8 Tours de France consécutifs qui lui empêchaient de participer au Giro qui aurait perturbé sa préparation de course.
Vers une nouvelle génération dorée ?
L'espoir de voir une équipe tricolore performer sur d'autres courses nécessite donc la présence de plusieurs leaders qui se partageraient le calendrier. Dans cette optique, on peut espérer voir un jour David Gaudu se concentrer une saison sur le Giro d'Italia ou la Vuelta a España si le jeune Lenny Martinez se révèle capable d'endosser la tunique de leader pour le général chez Groupama - FDJ. La jeune génération dorée de français pourrait permettre le commencement d'une nouvelle ère. La relève se nomme Lenny Martinez, elle se nomme Kévin Vauquelin, Paul Seixas et Romain Grégoire.
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