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Chutes, débats, sécurité : vers une nouvelle ère du cyclisme ?

Dernière mise à jour : 7 avr. 2024

Une lourde chute avait coupé le peloton en deux dès la première étape de l'UAE Tour en février / Crédit : AFP - Giueseppe Caccace

Chaque saison, le nombre et la gravité des chutes ne cessent d'augmenter faisant toujours réagir les syndicats des coureurs cyclistes. Dangerosité des routes, comportements des coureurs et prises de risques démesurées, les raisons de ce chaos sont diverses et provoquent de nouveaux débats sur l'avenir du cyclisme.


Organisateurs ou coureurs, les responsables présumés des chutes qui morcellent le peloton depuis le début de la saison 2024 se renvoient la balle de la culpabilité. Après un "strike" dans une descente du Tour du Pays Basque, une dizaine de coureurs a été contrainte à l'abandon hier. Parmi eux, Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel et le leader du général Primoz Roglic ont particulièrement fait réagir après le forfait de Wout Van Aert des courses flandriennes sur chute.


Une course cycliste par élimination

À la fin, il n'en restera plus qu'un. Le cyclisme devient une course à élimination qui ne sacre plus seulement le plus fort des coureurs au départ d'une étape mais celui qui sera parvenu à franchir la ligne d'arrivée en évitant les pépins. En raison de la vitesse et des risques pris par les coureurs qui ne cessent d'augmenter sur la route, les chutes deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus dangereuses malgré des processus de sécurisation des courses également grandissants.


L'accident du Tour du Pays Basque est la goutte qui fait déborder le vase pour certains. Sur le réseau social Instagram, le Français Rudy Molard appelle à "une prise de conscience générale du danger" en pointant "les coureurs [...] premiers responsables". Lui-même victime d'une chute sur le Tour Down Under en janvier, le coureur de la Groupama - FDJ n'est toujours pas retourné à la compétition. Comme de nombreuses personnalités du monde cycliste, il appelle à des changements qui ne sont déjà pas accueillis par tous.


Le casse-tête : sécuriser sans dénaturer

Fruit du hasard, la semaine était déjà chargée en débats autour de la sécurité des coureurs. Défendue par le syndicat cycliste dirigé par Adam Hansen, ancien coureur professionnel, une chicane a été placée sur le parcours de Paris - Roubaix en amont de la Trouée d'Arenberg. Visant à ralentir la vitesse des coureurs arrivant sur les pavés, cette décision est loin de faire l'unanimité.


En plus de forcer le peloton à freiner quelques mètres après un passage à niveau, ce virage dénature fortement l'essence même de l'Enfer du Nord. "Est-ce que c'est une blague ?" s'est contenté Mathieu Van Der Poel sur X (ex-Twitter) pour manifester son mécontentement. Vainqueur en titre, le champion du Monde visera le doublé dimanche.



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